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Publié par blog813

Le panier de Jeanne

Marché du 9 Octobre 2015

Un coup d’œil dans le rétro
Henning Mankell nous a quittés. Malade, il avait laissé le Mozambique, siège de plusieurs de ses romans, terre d’inspiration, pour revenir se faire soigner à Göteborg, dans sa Suède natale.

L’apparition de Wallander, son héros récurrent, avait marqué un moment particulier : sans doute est-il de ceux qui ont déclenché la Nord-Mania polardeuse. Cette avalanche d’auteurs, pas toujours aussi talentueux que Mankell qui a envahi les rayons des grands enseignes.
Il laisse 42 romans, dont 12 de la série de son policier fétiche, qu’on voit vieillir auprès de son auteur.
Mankell : nous l’avons tous lu, un jour ou un autre. Je le sais, puisque les ziens lui ont attribué le Trophée 813 du meilleur roman étranger en 2003 pour Les Chiens de Riga.

Au revoir Monsieur, et merci…
Le panier de Jeanne

Les chiens de Riga
Henning Manke
ll traduit par Philippe Bouquet et Anna Gibson
Seuil, policier, 2003 Trophée 813 du meilleur roman étranger 2003

par Laurent Greusard
Succès de la littérature policière nordique, Henning Mankell est l'objet de toute l'attention des éditeurs : paru en volume simple puis en omnibus reprenant plusieurs titres, adapté à la télévision, voilà, pour ceux qui ne l'auraient pas encore lu, une nouvelle édition qui regroupe deux titres, les deux premiers opus de la série consacrée au commissaire Wallander.
Se met en place un policier des temps modernes : seul, un peu neurasthénique, conscient de ses erreurs et cherchant la petite bête, divorcé, encore amoureux de sa femme, ses relations avec ses collègues et ses supérieurs oscillent entre l'amitié (son modèle d'enquêteur meurt d'un cancer dès le premier volet) et la haine. Il a une fille disparue des radars familiaux et qu'il retrouve, la suivant dans la rue comme une vulgaire suspecte.
Les deux enquêtes proposées vont se dérouler dans deux univers différents. La première joue sur l'incongruité : un couple de vieilles personnes au fin fond de la campagne suédoise est assassiné d'horrible façon. L'enquête révèle une double vie de l'homme, mais sert surtout de détonateur au racisme ambiant d'une société épuisée, d'un modèle qui s'essouffle. Comme cette société qui survit sur des ruines et cherche à se reconstruire, Wallander, le policier, cherche à bâtir une nouvelle vie mais peine à le faire.
La seconde ouvre le pays sur ses voisins et sur le "thriller" international : deux hommes sont retrouvés morts sur un bateau dérivant et le lien avec les pays baltes se fait naturellement. Obligé d'accueillir un policier letton puis d'aller à Riga renseigner la police sur la mort de ce dernier à son retour au pays, Wallander est confronté aux suites de la chute du Mur, à la toute puissance d'un État en pleine mutation, à la corruption quasi généralisée, à une forme de barbarie à quelques kilomètres de sa Suède (que l'on pourrait croire) policéei.
lire la suite sur K-libre

Le panier de Jeanne

Le Chinois
Henning Manke
ll traduit par Remi Cassaigne
Seuil Policiers 2011 et 2013

par Jeanne
C’est l’hiver. Dans le petit village d’Hesjövallen, au nord de la Suède, les cheminées ne fumeront plus dans un paysage de carte postale. Sur les vingt-deux habitants, dix-neuf, tous parents à des degrés divers, ont été assassinés la même nuit. Hormis l’horrible boucherie, aucune trace si ce n’est un petit ruban rouge.

Birgitta Roslin, juge en congé maladie, s’émeut de cette tuerie : n’y a-t-il pas quelques liens lointains avec le village de la famille adoptive de sa mère ? Sa curiosité l’entraîne, d’abord jusqu’au lieu des crimes,puis beaucoup plus loin, jusqu’en Chine.

Mais il en est de l’histoire des citoyens comme de celle des pays. Le passé est souvent déterminant dans le présent. Ici, on va remonter jusqu’au XIXème siècle, jusqu’à la construction des voies de chemin de fer Est-Ouest aux États-Unis, et aux tentatives de christianisation de la Chine. On ira aussi jusqu’en Afrique où naissent aujourd’hui de nouveaux empires coloniaux.

Son roman a beau traverser un siècle et demi et quasi tout le globe, Mankell ne perd jamais de vue que le cœur des événements se situe dans la poitrine de ses personnages. L’intrigue s’appuie beaucoup sur les souvenirs de jeunesse de la juge Birgitta qui a brandi le petit livre rouge dans sa jeunesse estudiantine.

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Le panier de Jeanne

Les Chaussures Italiennes
Henning Manke
ll, traduit par Anna Gibson
Editions du Seuil, broché 2009 collection Point, 2011

par Jeanne
Voilà un roman qui n’a rien d’une actualité. J’ai envie de dire « et alors ? ».
Je refuse la dictature du toujours plus récent, la tyrannie de la mode. Comme je réfute celle du seul genre policier : ce « Mankell » là n’est pas un « polar ». Ou bien l’est-il quand même ?

Le lecteur qui, dans ce roman, penserait rencontrer Wallander, le personnage récurent de Mankell, ferait une rencontre plus étrange. Il découvrira à sa place Fedrik Welin, soixante-six ans, chirurgien déchu, reclus depuis douze ans sur une île minuscule de la Baltique. Il a hérité de ses grands parents la maison qu’il y habite. Sa seule occasion de rencontrer un être humain est la visite bihebdomadaire de Janson, le facteur hypocondriaque et curieux comme une belette avec lequel il s’engueule systématiquement.
Un jour, ce facteur qui fait aussi taxi dépose une vieille femme sur la glace. Cette femme, il y a bien longtemps, a été un amour de jeunesse du vieux médecin misanthrope. Mais Fédrik l’a fuie un jour, sans explication. Vient-elle chercher, trente après, des excuses pour cet abandon ? Quel secret porte-t-elle ?
Le roman nous raconte la succession de modifications imprévues qui bousculent le quotidien du médecin. On n’imaginait pas cela possible chez cet homme tellement attentiste depuis tellement de temps qu’il a laissé se développer une fourmilière dans une pièce de sa maison, condamnée de ce fait.
La solitude qu’il croyait avoir choisie tombe des épaules de Fédrik comme un manteau trop lourd. Certes la redécouverte d’un amour enfui, d’un enfant inconnu et l’acceptation d’anciennes responsabilités vont fatiguer son cœur.

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Le panier de Jeanne

et pour dire doublement au revoir, le roman relatant la dernière enquête de Wallander…

L’homme Inquiet
Henning Manke
ll
Editions du Seuil, policier, 2014

par Pierre Faverolle
Voici donc le dernier tome des enquêtes de Kurt Wallander, ce qui n’est pas une surprise pour le lecteur, puisque c’est affiché sur la couverture. J’aurais mis un peu moins d’un an à attaquer ce roman, plus par appréhension que par envie.

Wallander est sur la fin de sa vie professionnelle, il a décidé de quitter Ystad et de s’acheter une maison à la campagne. Comme il n’aime pas être seul, il a aussi adopté un chien, Jussi. Enfin, sa fille Linda a enfin trouvé l’amour en la personne de Hans von Enke et cette union va donner naissance à une petite Klara. Wallander va donc se trouver un nouvel objectif : vivre pour sa petite fille.

Wallander va être invité à l’anniversaire du père de Hans, Hakan, ancien commandant de la marine, ayant officié dans les sous marins. Hakan et Wallander se lient tout de suite d’amitié, et ils s’isolent dans la bibliothèque. Hakan se confie alors sur son passé et sur une étrange affaire où des sous-marins russes ou polonais ont pénétré les eaux territoriales suédoises, avant qu’un ordre haut placé leur permette de s’enfuir et disparaitre.

Hakan s’interrompt tout en sous entendant qu’il expliquerait cette étrange décision de laisser partir des sous-marins ennemis. Peu de temps après, Hakan disparait à son tour. L’inquiétude est à son comble pour Hans, son fils. Louise, la mère de Hans reste très calme. Wallander ne peut s’occuper de cette affaire puisqu’elle est hors de sa juridiction mais il aide les policiers du coin comme il peut. Puis c’est au tour de Louise de disparaitre. Wallander, en arrêt maladie, va donc poursuivre l’enquête.

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