813 SCELF [suite] - un engagement assumé
Rarement, une décision contestable et contestée , a été, aussi vite suspendue.. Sans doute l'engagement de nombreux acteurs de l'édition n'y est pas pour rien…
Et modestement, grâce à son réseau, l'association 813.
N'en déplaise aux frileux, l'abrogation de cette décision , montre à quelle point cette nouvelle entrave à la lecture publique était inique. Et qu'il est important de s'engager et de défendre toute atteinte à la culture.
Le but de l'association est de promouvoir les littératures policières. Ainsi, dès qu'un acteur de la chaine du livre est en danger, il nous semble important de “monter au créneau” et de participer à la défense du livre, des auteurs, des éditeurs, des libraires-les vrais!- et évidemment des médiathèques(que ceux que j'ai oubliés me pardonnent!)
Que vivent les lectures publiques…
Corinne Naidet, présidente de 813
Il n'est pas coutume que 813 s'engage pour une cause comme celle-ci et en fasse état mais notre présidente, porte parole de l'association et souhaitant défendre beaucoup d'auteurs et de lecteurs à voix haute qui souvent oeuvrent bénévolement pour faire découvrir des livres, a décidé de rompre le silence.
Une décision inique
Le 1er janvier 2016, la gestion du droit de lecture est passée dans l'escarcelle de la SCELF, une société d'éditeurs.
Passée pratiquement inaperçue, cette décision a des conséquences énormes sur la lecture publique, « un droit inaliénable des lecteurs » rappelle Daniel Pennac, et sur la vie des écrivains car ce sont les auteurs qui sont visés par cette taxe.
En effet, à chaque lecture publique des textes d’un romancier, dans une médiathèque, dans un festival, celui-ci devra acquitter une redevance de trente euros (minimum) à la SCELF.
Sophie Loubière précise : « Il (l’auteur) lui sera permis de lire son livre sans payer de prélèvement seulement la première année après publication, au détriment de ses précédents ouvrages. Les bibliothèques devront demander des autorisations avec trois mois d’avance pour leurs « heures du conte », et les associations d’intérêt général (salons, festivals) se voient attribuer une dérisoire réduction de 5 %. »
La vie, la survie des auteurs- nous incluons ici aussi tous les autres écrivains- que l’association 813 défend, promeut depuis sa création est encore une fois un enjeu, augmentant leur précarité, à cause d’un texte dont chacun peut mesurer l’absurdité. Face au danger réel, nous vous incitons à signer la pétition du collectif Shéhérazade en colère, regroupant des acteurs de la vie culturelle sur ce lien.
Nous espérons que chaque visiteur de notre blog fasse circuler cette information le plus largement possible.
Corinne Naidet