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Publié par blog813

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Nous venons d'apprendre une nouvelle qui attristera tous les amis des littératures policières. Notre ami Joseph Bialot est mort le 25 novembre dernier. Le plus bel hommage qu'on puisse lui rendre, c'est de découvrir ou de relire ses chefs d'oeuvre.

"Auteur d’une trentaine de romans, il a fêté le 10 août 2012 son 89e anniversaire et plutôt que d’accepter sa mise à la retraite, il a continué d’écrire chaque jour, plusieurs heures durant. Il a publié ainsi un ou deux ouvrages nouveaux chaque année. Né à Varsovie, il arrive en France à l’âge de sept ans avec sa famille qui s’installe à Paris, dans le quartier de Belleville. Il entame de brillantes études mais en 1940, connaît l’exode vers le sud de la France. Résistant, il change d’identité. Capturé par les nazis, il est déporté à Auschwitz parce que juif. Lorsque le camp est libéré en janvier 1945 par l’Armée Rouge, il en sera l’un des rares survivants. Avant de pouvoir témoigner sur cet épisode tragique de sa vie sous la forme du remarquable récit, C’est en hiver que les jours rallongent (2002), sobre mais poignant, il laissera s’écouler cinquante ans et avouera: « il m’a fallu plus de vingt-cinq ans et une psychanalyse pour sortir du camp ». Apprécié comme un des écrivains qui a le mieux su rendre compte du traumatisme provoqué par l’expérience concentrationnaire – certains ont comparé son témoignage à celui de Primo Levi. Ce récit unique a été réédité en mai 2011 aux éditions de L’Archipel sous le titre Votre fumée montera vers le ciel, avec un premier chapitre inédit de quarante pages.

Joseph Bialot publiera deux ans plus tard, La Station Saint-Martin est fermée au public (2004), un second récit toujours inspiré par la déportation, pour lequel il a utilisé l’histoire d’un autre prisonnier. Dans ce texte, le romancier oscille entre fiction et témoignage, sans pouvoir se retenir car c’est sa seconde nature, d’user d’une ironie mordante même (ou plutôt surtout) dans les moments les plus tragiques. Et Alex, protagoniste de l’ouvrage, énoncera à propos de ces camps d’extermination que l’on s’y retrouve « éternellement solitaire au royaume du chacun pour soi et Dieu pour personne ».

Sans être un nostalgique du passé, je crois tout de même que des personnages de ce calibre, on les cherche et parfois on en trouve un. La preuve puisque mon ami Bialot était un de ceux-là et j'ai envie de le conserver le plus longtemps possible dans nos mémoires. " 
Claude Mesplède


 

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Lire les nombreux blogs, notamment celui de Paul Maugendre ICI

Voir une interview de Joseph Bialot vidéo sur Dailymotion

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