Le Panier de Pierre
Je ne sais pas pour vous, mais, personnellement, je me sens las de cet hiver qui n’en finit pas. Des pluies de novembre et décembre, la neige de janvier et la vague de froid de février … heureusement qu’il y a les lectures pour remonter le moral. Une nouvelle fois, mes choix totalement personnels se sont tournés vers des romans français, que j’ai complétés avec une réédition d’un grand roman américain. Et le mois prochain, promis, on parle littérature étrangère ! Et n’oubliez pas le principal, lisez !
Pierre Faverolle
Xangô
Gildas Girodeau
Au-delà du raisonnable 2018
Billet rédigé par Garoupe
30 ans séparent la scène inaugurale du livre et le reste du récit. 1986-2016. De l’Argentine de la guerre des Malouines et des dictatures à la France contemporaine, l’action se déroule intégralement de nos jours mais prend ses racines dans un passé vieux de trente ans.
Cette première scène du livre est extraordinaire. On y voit une mère argentine totalement sombrer dans la rancœur et en appeler aux forces mystiques des divinités locales pour venger son fils, décédé dans le torpillage de son navire au cours de la fameuse guerre d’indépendance livrée par les argentins contre l’occupant anglais.De nos jours en France, un corps est découvert du côté de Perpignan, tête tranchée, avec des dessins étranges autour du corps, dans le sable, laissés par l’assassin. Seule Laurence Guéguen, policière bretonne titulaire d’un diplôme en psychologie, fait le lien entre les dessins et les rites d’origine africaine et existant également en Amérique du Sud. […]
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Juste après la vague
Sandrine Collette
Denoël 2018
Billet rédigé par Nicolas Elie
Tu te souviens de ce livre, pas beaucoup de pages, mais un texte qui t’a laissé entrevoir la mer et ses pièges, les monstres qu’elle cache sous ses jolies vaguelettes, et la lutte de l’homme pour sa survie ?
Tu te souviens de Ernest Hemingway et de son «Vieil homme et la mer» ?
Du dernier roman de Sandrine Collette, il y a un type, forcément, quelque part, qui va dire « Le combat de l’humain et de la nature. Le roman du courage et de l’abnégation. Le roman de l’espoir».
Forcément qu’il y a un type qui va dire ça. Un type ou une nana.
Je viens de refermer le dernier roman de Sandrine Collette.
C’est le préambule pour que tu comprennes à quoi tu vas faire face quand tu seras allé le chercher chez ton libraire. Il sort le 18 janvier. Va le commander.
Franchement, je sais pas ce que je vais lire après. Sans doute un truc tranquille, qui fait peur un peu, mais pas trop parce que j’aime pas fermer les portes. Un roman pas trop long qui me permette de tourner les pages sans avoir à trop réfléchir.
Quoique. Tu me connais.
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Fantazmë
Niko Tackian
Calmann-Levy 2018
Billet rédigé par Hidès
Fantazmë est une invitation à une plongée en apnée dans une histoire bien sombre, ancré dans une certaine réalité qui glace d’effroi…
Avec ce roman, Niko Tackian réaliste un tour de force incroyable. Si Toxique m’avait impressionné par son cocktail savamment dosé, celui-ci est encore plus fort que le précédent, faisant de Fantazmë un polar noir obsédant !
Je peux le confirmer. Désormais, il va falloir compter avec Niko Tackian (par extension avec Tomar Khan, son flic habité). Il avait été une très belle découverte l’an passé. C’est une véritable révélation avec ce polar, faisant de l’auteur l’une des nouvelles voix du polar !
C’est incroyable la force qui émane de ce roman. On ne peut être que happé par cette histoire, qui te prend aux tripes, te coupe le souffle en même temps et te tient en haleine jusqu’à la toute dernière phrase ! Tu ne peux que tomber sous le charme de la plume de Niko Tackian, ainsi que de son personnage qui au cœur de ce récit : Tomar Khan. Ce dernier est l’un des personnages les plus charismatiques que j’ai pu découvrir. Il vous marque à tout jamais et vous hantera à vie tant il est profondément humain.
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Sale boulot
Larry Brown traduit par Francis Kerline
Gallmeister 2018
Billet rédigé par Yan
Les éditions Gallmeister continuent leur travail de réédition de l’œuvre de Larry Brown avec un de ses romans les plus singuliers.
Sale boulot met en scène deux personnages : Braiden Chaney croupit depuis vingt-deux ans dans un hôpital militaire du Mississippi. « Il avait pas de bras, pas de jambes, rien que des moignons. Comme dans Johnny s’en va-t-en guerre. » nous dit l’autre protagoniste de cette histoire, Walter James, qui vient d’atterrir ici après une de ces absences qui le saisissent parfois depuis que, vingt-deux ans plus tôt, son visage a été mutilé par une roquette et son cerveau endommagé par la balle d’un sniper vietnamien.
Deux hommes, une glacière pleine de bières alimentée régulièrement par une infirmière de bonne disposition, de l’herbe, et des nuits interminables… De quoi pousser au dialogue et à l’introspection. Aussi les parcours de Braiden et Walter se révèlent-ils peu à peu avec tout ce qu’ils peuvent avoir de commun : les mutilations, bien entendu, la guerre du Vietnam à laquelle ni l’un ni l’autre, le pauvre noir et le pauvre redneck, ne pouvait échapper de toute manière, et leurs espoirs.
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