Bilipo : Cinéma- Spécial premiers crimes
Flash info spécial exposition :
Cinéma Premiers Crimes
du 17 avril au 2 août à la Galerie des bibliothèques
L'exposition fait revivre au public d’aujourd’hui les frissons des spectateurs d’il y a cent ans.
Affiches de feuilletons et de films à épisodes, gravures sanglantes en première page des journaux, photographies : plus de 200 pièces et de très nombreux extraits de films rares, restaurés en haute définition, racontent l’essor d’un art populaire, le cinéma, pendant les 30 premières années du XXe siècle. Elles parlent aussi de l’imaginaire d’une société, qui bien qu’effrayée par la criminalité prend plaisir au spectacle de ses propres peurs.
Adaptation des romans à succès, imaginaire médiatique, passion du public pour les séries, attrait pour le cinéma américain, stigmatisation des films criminels au nom de la protection de la jeunesse : les analogies sont nombreuses avec notre époque, preuve que c’est notre modernité qui s’invente.
◄ Affiche de Chalicarne pour Démonios, 1914
Le film criminel connaît une extraordinaire
« belle époque » autour de 1914
En temps de paix comme en temps de guerre, le public de la capitale se presse dans les salles pour voir Fantômas, Zigomar, Les Mystères de New York, Les Vampires.
Sur les murs, les affiches bariolées vantant ces spectacles à sensations fortes entrent en écho avec les romans populaires et les faits divers rapportés par les journaux. Mais sur l’écran de la salle obscure, c’est le monde réel, ce sont les rues de Paris et de sa banlieue, que le spectateur reconnaît comme le décor des exploits des détectives affrontant les bandes d’apaches ou les génies du mal.
Durant la période du muet, le cinéma parcourt un chemin considérable, depuis l’époque foraine jusqu’à son avènement comme média de masse. Il réinvente constamment ses codes : saynètes comiques ou effrayantes, poursuites, serials rocambolesques, « ciné-romans »...
Dans les années vingt, après les mystères dépaysants et les drames en costumes, le film de gangsters américain viendra imposer sa définition du film criminel en tant que genre.
Les documents et extraits de films présentés sont issus des collections de la Bilipo (Bibliothèque des Littératures Policières), la Bibliothèque historique de la Ville de Paris, la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé, la Bibliothèque nationale de France, la
Cinémathèque française, Pathé, Gaumont, le CNC, le Musée Grévin, l’IMEC.
Commissariat :
Alain Carou, conservateur à la Bibliothèque nationale de France (département de l’Audiovisuel), historien du cinéma
Matthieu Letourneux, maître de conférences en littérature française à l’Université Paris Ouest-Nanterre-La Défense, spécialiste des cultures médiatiques
Catherine Chauchard, directrice de la Bibliothèque des littératures policières
Affiche de C. Trichon pour la parution des Mystères de NY
adapté du film de Louis Gasnier par Pierre Decourcelle, 1915
Information pratiques