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Publié par blog813

Voici revenu le temps des Trophées 813. Plus sympa que les contributions mais tout aussi régulier ! À partir d’aujourd’hui et jusqu’à l’été, à raison de plusieurs ouvrages par semaine, le « pénier » sera consacré à la sélection 813. Les ziens, qui vont devoir les lire et voter pour le second tour, sont certes davantage concernés que les 4000 visiteurs mensuels de ce blog. Mais que cela n’empêche pas les curieux de découvrir cette intéressante sélection, née des lectures de passionnés du noir, dans toutes ses déclinaisons.

NB : Le « Panier de Jeanne » repose sur un souhait de partage et de découverte. Les articles présentés sont toujours incomplets, renvoyant sur leur site d’origine, et bien sûr toujours attribués à leur rédacteur.

Le Panier de Jeanne

Grossir le Ciel
Franck Bouy
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La Manufacture de Livres 2014

par Léon-Marc Lévy

Franck Bouysse construit de livre en livre un lien littéraire vivant et passionné. Nourri de littérature américaine, de ses espaces sans fin et de ses personnages hauts en couleurs, de son art de la narration, il nous offre des œuvres dont l’univers, l’écriture, la musique font passerelle entre son Limousin natal et les Terres d’Amérique chantées depuis toujours par les écrivains-mangeurs d’espaces : Thoreau, London, McLean, Harrison, Bass, tant d’autres encore. Il avait donné une matérialité fictionnelle à ce rapprochement dans son dernier opus avant « Grossir le Ciel » : dans « Pur Sang » (Editions Ecorce) le héros indien du Montana se découvrait des ancêtres Haut-Viennois !
Rien de plus naturel donc que le chemin qui l’a conduit à ce livre, « Grossir le Ciel ». Nous sommes dans les Cévennes – terre de contes et d’écriture, terre de nature sauvage et de solitude. Et Franck Bouysse nous emmène aux côtés de Gus – homme de terroir taiseux, solitaire – dans une histoire sombre et fascinante.
Franck Bouysse est un raconteur d’histoires dans la grande tradition. Américaine ? Oui mais pas seulement. Sur les traces de Gus, dans le cadre rude des Cévennes, c’est aussi Jean Giono qui nous hante. Notre grand-à-nous du panthéisme, de la Nature déifiée, sacralisée, matrice de vie et de mythes, annoncée dès l’entrée du livre par une épigraphe magnifique de James Agee :
« Le terre aveugle elle-même et l’eau aveugle, le ciel et sa bombarde d’étoiles comme les colombes, l’air, sombre, les essaims de civilisations endormies de la terre végétale, certains reptiles certains oiseaux, et des personnalités vêtues de fourrures, dont le sommeil est de jour, mais que l’obscurité appelle à leurs affaires, ceux-là jouissaient de tout leur aplomb »
C’est là comme une revendication de filiation littéraire qui trouve tout au long de ce roman son prolongement. Écoutez-en plutôt l'écho profond, dès les premières pages : …
Lire la chronique complète sur « La Cause Littéraire »

Le Panier de Jeanne

Après la Guerre
Hervé Le Co
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Rivages Noir 2014

Difficile de trouver plus noir et plus envoûtant que le nouveau roman d’Hervé le Corre. « Après la guerre » raconte l’histoire d’une vengeance qui tourne mal au début des années cinquante à Bordeaux. Avant la guerre, les deux principaux protagonistes du livre étaient amis, mais l’un d’eux, le commissaire Albert Darlac, a peut-être provoqué la déportation de son ami André et de l’épouse juive de celui-ci. Si la femme a été gazée, l’homme en a miraculeusement réchappé. Du coup André revient à Bordeaux pour régler ses comptes. Autour de lui, mais aussi près de Darlac, flic pourri et ancien collabo, les cadavres commencent à s’accumuler. L’épuration est peut-être terminée, mais tout le monde n’a pas payé…
La situation se complique quand entre en scène Daniel, le fils des deux déportés. Le jeune homme qui a été élevé par des amis de ses parents disparus doit partir en Algérie où une autre guerre a déjà commencé. Et devenir aussi un « meurtrier », même s’il a l’excuse d’être soldat. Après avoir tué, Daniel décide d’abandonner un combat qu’il devine inutile et de déserter, aidé par un réseau communiste. Il retrouvera son père et échappera peut-être à la curée finale, avant le surprenant dénouement qu’Hervé le Corre a imaginé
Lire la chronique complète sur le blog « On l’a lu »

Le Panier de Jeanne

L’Ange Gardien
Jérôme Ler
oy
Série Noire, Gallimard

par Yan
Trois ans après Le Bloc, Jérôme Leroy propose un nouveau thriller politique situé dans une France en passe de basculer à l’extrême-droite.
On est là quelques années ou quelques mois avant les événements contés dans Le Bloc. Berthet, tueur à la solde de l’Unité, organisation occulte, sorte d’État dans l’État, est entré en disgrâce. On veut le tuer. Peut-être parce qu’il en sait trop, sûrement parce que son obsession pour la jeune Kardiatou Diop, ministre médiatique et icône de la diversité, qu’il protège secrètement depuis des années fait de lui un obstacle pour les futurs plans de l’Unité. De son côté, Martin Joubert, ancien prof de lettres devenu écrivain, dépressif, désargenté, homme aux convictions de gauche pigeant pour un journal en ligne penchant à l’extrême-droite va être amené à croiser le chemin de Berthet et de son ancienne élève, Kardiatou Diop.
Le Bloc, à travers une nuit aux côtés d’un intellectuel d’extrême-droite chargé d’éliminer un allié devenu gênant alors que son parti voit s’ouvrir les portes du pouvoir, plongeait de manière assez vertigineuse le lecteur au cœur des réflexions du narrateur et de l’histoire de l’ascension d’un Bloc avatar littéraire bien reconnaissable du Front National.
Avec L’ange gardien, Jérôme Leroy prend une autre route. Le roman de politique-fiction à clefs laisse la place au thriller dystopique mâtiné d’histoire d’amour tourmentée et de réflexion sur le rôle de l’intellectuel dans la société.

Lire la chronique complète sur le blog « Encore du noir »

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