Panier des trophées, de Jeanne et Pierre
Après une petite avarie qui a fait disparaitre cette présentation, nous la remettons en ligne pour les ziens votants et les zautres curieux.
Les Trophées 813, ce sont aussi les romans étrangers. Je ne veux surtout pas dire surtout tant il est vrai qu’en matière de polar les étrangers ont souvent meilleure presse que leurs camarades hexagonaux. C’est pour cela que la sélection française nous tient tant à cœur. Voici donc la présentation des romans élus au premier tour par vous, amis ziens, glanée par Pierre Faverolle sur la blogosphère. Pour les « ziens et les zautres ».
L’été avance, vous avez encore largement le temps de les lire.
Perfidia
James Ellroy traduit par Jean-Paul Gratias
Rivages Noir 2015
par Bigmammy
[…]Enfin, j'ai tourné la dernière page du roman avec un grand "Ouf !". A la fois agacée, frustrée et admirative devant le style haché mais explosif, ciselé et crépitant. C'est l'exact négatif de toutes les séries américaines où l'on exalte les héros de la police scientifique et la loyauté des flics : ici, tous sont corrompus et n'hésitent pas à dézinguer à foison. Même le personnage, de mon point de vue le plus sympathique, du jeune et loyal Professeur Hideo Ashida, s'emploie à dissimuler des preuves ...
En fait, c'est d'une Amérique blanche et puritaine qu'il s'agit (mais a-t-elle réellement évolué quand on voit ce qui se passe actuellement dans certaines villes aux prises avec les émeutes raciales ?) alors qu'on s'apprête à interner les citoyens d'origine niponne pendant la durée du conflit, de haine raciale entre américains de souche, récents immigrés, chinois et japonais, de mépris envers les Noirs que l'on ne croise même pas dans ce récit, de querelles entre ceux qui pensent que les puissances de l'Axe vont gagner la guerre et ceux qui ne songent qu'à faire de monstrueux profits immobiliers, de communistes embourgeoisés du milieu du cinéma et de tenants de la cinquième colonne ou de partisans d'un eugénisme actif directement inspiré du nazisme. Rien de très spécifiquement américain, finalement, à part ce cocktail détonnant d'une société à multiples facettes ... Et puis, songeons également à ce moment d'émotion collective qui nous a saisis en janvier dernier. […]
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L’enfer de Church Street
Jake Hinkson traduit par Sophie Aslanides
Gllmeister 2015
par Clémence
Toujours dans le cadre des dix ans de Gallmeister, j’ai eu envie d’aller vers quelque chose qui ne m’était pas familier. Je me suis donc tournée vers la collection Neonoir et L’Enfer de Church Street de Jake Hinkson, attirée par une couverture sobre mais terriblement efficace. Bonne pioche!
Je ne vais pas vous en parler dans le détail. Tout ce que vous avez besoin de savoir est dit dans le résumé: sur un parking, un homme, « aussi méchant comme une teigne », décide d’agresser un type au volant de sa voiture. Le menaçant de son arme, il s’installe côté passager et les voilà partis. Que peux de toute façon ce type qui a tout du loser? La proie inoffensive, idéale. Sauf que voilà, apparemment cette proie, répondant au nom de Geoffrey Webb, n’a ni peur de son agresseur ni de l’arme pointée contre sa tempe. C’est même lui qui, contre toute attente, va retourner la situation à son avantage et soumettre son agresseur. Il veut de l’argent? Il en aura. Son portefeuille contient trois mille dollars. En échange, Webb ne demande qu’un peu de compagnie, le temps du trajet jusqu’en Arkansas. Car pour lui, le moment est venu de se confesser, lui qui a « toujours eu un don pour parler », ce même don qui l’a « sorti de beaucoup d’ennuis ». Voilà qui aurait dû mettre la puce à l’oreille de son agresseur…[…]
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Ils savent tout de vous
Iain Levinson traduit par Fanchita Gonzales-Batlle
Liana Levi 2015
par Severine
Synopsis : Avez-vous déjà rêvé de lire dans les pensées des gens? Savoir ce que se dit la serveuse en vous apportant votre café du matin. Ce que vos amis pensent vraiment de vous. Ou même ce que votre chat a dans la tête? Eh bien, c’est exactement ce qui arrive un jour à Snowe, un flic du Michigan. Au début, il se croit fou. Puis ça l’aide à arrêter pas mal de faux innocents… À des kilomètres de là, un autre homme est victime du même syndrome. Mais lui est en prison, et ce don de télépathie semble fortement intéresser le FBI…
Iain Levison nous entraîne dans un suspense d’une brûlante actualité, où la surveillance des citoyens prend des allures de chasse à l’homme. Mais sait-on vraiment tout de nous?
Enorme coup de cœur pour ce petit bijou qui manie habilement la thématique de la télépathie, ni trop dans le ténébreux et l’angoissant comme l’a fait Stephen King, ni trop dans le burlesque comme a pu le faire Marcel Aymé.[…]
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les Infâmes
Jax Miller traduite par Claire-Marie Clévy
Ombres Noires 2015
par Alhoa
[…]L'auteur nous conte l'histoire de Freedom. Je dois dire qu'elle n'épargne pas son personnage principal. Freedom a eu un passé très difficile, elle a dû être placé dans un programme de protection des témoins à la suite du meurtre de son mari, et a perdu la garde de ses enfants, elle sombre maintenant dans l'alcool et la drogue. Bref, le tableau qui nous est brossé n'est pas très joli.
C'est lorsque sa fille biologique disparaît que Freedom rentre dans une quête de justice et ainsi elle va tout faire pour la retrouver.
Voilà pour le topo du livre, je dois dire que j'ai été étonné par la plume de l'auteur, je l'ai beaucoup apprécié car c'était très familier et cela rendait le récit très fluide.
Elle nous distille les informations au compte gouttes, ce qui nous met en haleine pour connaitre la suite.
De plus, la mise en page des débuts de chapitre nous met très vite dans l'ambiance. L'auteur les commence toujours par : "Je m'appelle Freedom ... ". J'ai trouvé ça assez original.
J'ai bien aimé le personnage de Freedom, qui est à la fois attendrissant et énervant.
Depuis son drame elle n'arrive plus à avoir de liens tant bien amicaux que sentimentaux, et ça lui porte préjudice car elle ne veut pas qu'on l'aide dans sa chute. Oui, ici, cette histoire raconte la descente aux Enfers de Freedom, mais également sa rédemption. Les personnages secondaires sont aussi très bien écrits.[…]
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Le fils
Jo Nesbø traduit par Hélène Hevieu
Série Noire 2015
par Nicole
J'aime bien quand un polar me happe au point de me rendre asociale pendant 48h. Quand le bien et le mal sont si étroitement mêlés qu'il est presque impossible de les dissocier. Quand l'auteur tire les ficelles avec tellement d'habileté que je n'ai qu'une envie : me laisser prendre, me laisser berner, me laisser balader. Je suis encore très novice en bibliographie de Jo Nesbo, j'aurais donc du mal à situer Le Fils par rapport à l'ensemble de son œuvre mais une chose est sûre : s'il n'est pas le meilleur, alors les autres sont des chefs-d’œuvre que je brûle de découvrir.
Le Fils, c'est Sonny Lofthus, emprisonné depuis 12 ans dans l'une des prisons de haute sécurité de la région d'Oslo. Un gamin brillant qui a sombré lorsque son père, inspecteur de police s'est suicidé après avoir avoué être corrompu. Sa mère n'a pas tardé à suivre le même chemin et le jeune homme a trouvé du réconfort dans l'héroïne, puis dans un rôle de bouc-émissaire qui, en échange de sa dose quotidienne, lui fait endosser des crimes à la place des véritables meurtriers et purger leur peine. Une façon pour lui d'expier ceux de son père. Sa personnalité, son aura auprès des autres détenus lui valent une réputation quasi mystique, entre guérisseur et confesseur. Pourtant, ce bel équilibre va vaciller lorsque l'un des détenus lui révèle que son père n'était pas corrompu et qu'il a été assassiné par ceux qui avaient peur qu'il ne les démasque. Pour Sonny le choc suffit à lui donner la volonté de se sevrer puis de s'évader. Avec l'intention de retrouver les vrais coupables et de les faire payer. Côté industrie du crime, la chasse à l'homme est ouverte : Sonny connaît trop de secrets pour envisager de le laisser traîner dehors. […]
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