Le bilan lecture de Jean-Marc Laherrère
Hervé Delouche nous a fait suivre ce remarquable bilan d'une année remarquable par la qualité de ses parutions.
Nouvel article sur Actu Du Noir (Jean-Marc Laherrère) |
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Viennent ensuite des auteurs très discrètes, trop sans doute. Et pourtant leurs romans, là aussi très différents l’un de l’autre, valent vraiment que l’on s’y arrête. Il s’agit du délicieux Manuel de savoir vivre en cas de révolution de Maïté Bernard, et du plus âpre Sous nos pas, la neige de Laurence Biberfeld.
Même si cela ne fait pas si longtemps que ça qu’ils écrivent, on ne présente plus ici ces auteurs qui confirment, une fois de plus, tout le bien que l’on a pensé de leurs précédents romans. Je pense à Thomas Bronnec et En pays conquis, Seules les bêtes de Colin Niel, Glaise de Franck Bouysse et Ils ont voulu nous civiliser de Marin Ledun.
Il est deux auteurs dont, jusqu’à présent, je n’avais apprécié qu’à moitié les romans, et qui cette année m’ont enthousiasmé : le complètement déjanté mais néanmoins cohérent Révolution de Sébastien Gendron, et Ingrid Astier qui, à mon goût, a trouvé le ton qui lui va le mieux avec un Haute voltige plein de panache. Auxquels j’ajoute un auteur que malheureusement je connais mal Frantz Bartelt, et son excellente Hôtel du grand cerf, et un auteur que je découvre cette année et qui m’a emballé : Jacki Schwartzmann et son Demain c’est loin.
Et pour en finir avec nos auteurs, les grands de grands n’ont pas déçu, je me suis régalé, là aussi dans des registres totalement différents avec le retour d’Adamsberg dans Quand sort la recluse de Fred Vargas, Hervé Le Corre aussi magistral dans le roman noir classique de Prendre les loups pour des chiens que dans ses romans historiques, je suis un fan absolu de l’humour noir, de la méchanceté incisive, de l’humanité et de l’écriture ciselée d’Hannelore Cayre : La daronne, et Serge Quadruppani nous a livré un roman d’une énergie et d’un humour absolument réjouissants : Loup solitaire.
Ceci dit, il n’y a pas eu que des polars français cette année. On a eu, en particulier quantité d’excellents polars italiens qui viennent confirmer, année après année, la vitalité du genre chez nos voisins qui savent allier humour et noirceur, tendresse et pertinence de la critique. Cette année nous sommes allés à Naples avec Le Noël du commissaire Ricciardi de Maurizio de Giovanni, à Parme avec La pension de la via Saffi de Valerio Varesi, en Sicile avec Une voix dans l’ombre du maestro Andrea Camilleri, dans le Val d’Aoste avec Maudit printemps d’Antonio Manzini, en Calabre avec La vérité du petit juge de Mimmo Gangemi et à Milan avec Le chant des sirènes de Gianni Biondillo.
On ne s’est pas non plus ennuyés chez nos amis américains. On a retrouvé les amis de toujours, James Lee Burke et La fête des fous, Thomas Cook avec Danser dans la poussière, Ron Rash, Par le vent pleuré.
Les « petits nouveaux » ont confirmé, de la bonne série B avec la conclusion de la trilogie de brillants de Marcus Sakey, En lettres de feu, le truculent Todd Robinson et Une affaire d’hommes, on retrouve Peter Farris avec Le diable en personne, et Neely Tucker, reprend son personnage de journaliste dans le beaucoup trop méconnu A l’ombre du pouvoir.
Pour finir chez les américains, deux découvertes pour moi, Nulle part sur terre de Michael Farris Smith, qui a eu un bon succès, au moins sur les blogs polars, et (In)visble de Sarai Walker dont je n’ai vu parler nulle part et qui pourtant mérite vraiment qu’on le découvre.
Du côté des grands-bretons et des irlandais, nous avons eu cette année les solides et efficaces Sam Millar avec Au scalpel, Stuart Neville, Le silence toujours, le roman historique de Gordon Ferris, La filière écossaise, un bon roman d’espionnage de Mick Herron, Les lions sont morts, et une belle découverte avec le roman noir, mais en même temps roman d’aventures Dans les eaux du grand nord de Ian McGuire.
Pour finir ce tour du monde, des romans de nos deux auteurs fétiches au festival Toulouse polars du Sud, La veille de presque tout de Victor del Arbol et Attends-moi au ciel de Carlos Salem,
Trois très belles découvertes avec le Mexicain Martin Solares, et un roman très noir N’envoyez pas de fleurs, l’inclassable Bagdad, la grande évasion de Zaad Hossain, et un de mes grands coups de cœur de cette année, le premier roman d’une jeune mexicaine, Gabacho d’Aura Xilonen.
Je termine avec deux grands auteurs qui m’ont fait très plaisir cette année, Jo Nesbo en reprenant Harry Hole dans La soif, et le grand roman de Deon Meyer, L’année du lion.
Pour finir ce tour du monde, des romans de nos deux auteurs fétiches au festival Toulouse polars du Sud, La veille de presque tout de Victor del Arbol et Attends-moi au ciel de Carlos Salem,
Trois très belles découvertes avec le Mexicain Martin Solares, et un roman très noir N’envoyez pas de fleurs, l’inclassable Bagdad, la grande évasion de Zaad Hossain, et un de mes grands coups de cœur de cette année, le premier roman d’une jeune mexicaine, Gabacho d’Aura Xilonen.
Je termine avec deux grands auteurs qui m’ont fait très plaisir cette année, Jo Nesbo en reprenant Harry Hole dans La soif, et le grand roman de Deon Meyer, L’année du lion.
En fait ce n'est pas fini ... Il me faut rajouter quelques titres inclassables, mais immanquables. Je veux parler des westerns : Une assemblée de chacals de Z. Craig Zahler, La famille Winter de Clifford Jackman et bien entendu Lune comanche de Larry McMurtry et le grand livre d'aventure Equateur d'Antonin Varenne.
Si vous ne savez pas quoi lire en cette fin d’année, ou en début d’année prochaine, vous pouvez piocher dans cette liste en toute confiance.