Le Panier de Pierre
Décembre, ça y est ! On pense fatalement à Noël. Et si vous achetiez un livre édité par un petit éditeur ? Ce sont eux, les garants de la diversité du polar. Voici donc quelques suggestions de lecture qui pourraient aussi se transformer en cadeaux qui enchanteront vos proches si l’on en croit les blogueurs
J’espère que ces avis vous aideront dans vos choix de lecture ou de cadeau. En attendant, n’oubliez pas le principal, lisez !
Les veilleurs
Jean-Luc Bizien
Naos 2018
Billet rédigé et publié par David et Melie Wolf
Quand un nouveau Bizien paraît, c’est l’âme qui s’enflamme pour ses fans irréductibles. Ça tombe bien, Mélie, du blog « The Love Book » et moi faisons partie du club (remember « L’appel du dragon »). Autant vous dire que ce roman nous a permis de nous lâcher tant son postulat est dingue !
Le Pitch : Alors que Paris est victime d’un virus qui transforme ses habitants en monstres, et notamment les adultes, quelques groupes de jeunes « immunisés » tentent de survivre dans ce qui est devenu un enfer. À l’extérieur, l’armée a entouré la ville d’une immense muraille pour éviter la propagation de l’épidémie. Aucune fuite n’est possible… Et dans ce cauchemar, Marie se découvre enceinte. Attend-elle un bébé ou un monstre prêt à la dévorer de l’intérieur ? Auteur bien connu en polar (L’Évangile des ténèbres), ancien directeur de collection, Jean-Luc Bizien propose un roman young adult aux images fortes et prenantes.
La suite est à lire sur le blog Cestcontagieux
La mort selon Turner
Tim Willocks traduit par: Benjamin Legrand
Sonatine 2018
Billet rédigé et publié par Irène
Après La Religion et Les Douze Enfants de Paris, le nouvel opéra noir de Tim Willocks.
Lors d’un week-end arrosé au Cap, un jeune et riche Afrikaner renverse en voiture une jeune Noire sans logis qui erre dans la rue. Ni lui ni ses amis ne préviennent les secours alors que la victime agonise.
La mère du chauffeur, Margot Le Roux, femme puissante qui règne sur les mines du Northern Cape, décide de couvrir son fils. Pourquoi compromettre une carrière qui s’annonce brillante à cause d’une pauvresse ?
Dans un pays où la corruption règne à tous les étages, tout le monde s’en fout. Tout le monde, sauf Turner, un flic noir des Homicides.
Lorsqu’il arrive sur le territoire des Le Roux, une région aride et désertique, la confrontation va être terrible, entre cet homme déterminé à faire la justice, à tout prix, et cette femme décidée à protéger son fils, à tout prix.
Petit Plus : Le fauve Willocks est à nouveau lâché ! Délaissant le roman historique, il nous donne ici un véritable opéra noir, aussi puissant qu’hypnotique. On retrouve dans ce tableau au couteau de l’Afrique du Sud tout le souffle et l’ampleur du romancier, allié à une exceptionnelle force d’empathie.
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Le fruit de mes entrailles
Cédric Cham
Jigal 2018
Billet rédigé par Yves
Simon Vrinks est incarcéré pour attaque à mains armées, sans nouvelle de son épouse depuis des années. Un jour, elle vient au parloir lui annoncer la mort de Manon, leur fille de vingt ans, vraisemblablement torturée, massacrée. Simon sait alors qu'il va s'évader et lui rendre justice à sa manière.
Amia, vingt ans, est prostituée. Elle subit les pires outrages de Dimitri, son mac, survit difficilement aux traitements qu'il lui inflige et aux demandes parfois violentes des clients. Lorsqu'elle apprend qu'elle est enceinte, elle décide de tout quitter, mais Dimitri ne la laissera sûrement pas partir.
Alice Krieg, capitaine de police est sur la trace de Simon Vrinks, obstinée, pugnace.
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Un petit boulot
Iain Levison traduit par : Fanchita Gonzales Batlle
Liana Levi 2018
Billet rédigé par Hannibal
Ceux qui connaissent un peu Iain Levison et son œuvre savent sans doute qu’il n’a pas connu un petit boulot, mais plutôt des dizaines – quarante deux précisément, d’après son propre recensement. Né à Aberdeen, puis passé par les États-Unis et le service militaire, le retour au pays est rude. Le chômage le décide à retraverser l’Atlantique pour fuir la dèche écossaise. Tour à tour pêcheur en Alaska, peintre en bâtiment, conducteur de camions, déménageur et bien d’autres, l’auteur avait déjà raconté une partie de son parcours, non sans humour, dans l’excellent Les tribulations d’un précaire, ouvrage plutôt biographique bien qu’un peu romancé.
Ici, c’est par le prisme du roman noir qu’il aborde le sujet de la paupérisation d’une grande partie de la population américaine. À l’instar du grand Donald Westlake dans le non moins grand Le Couperet, Iain Levison en rajoute, jusqu’à la caricature. Mais ne dit-on pas que plus c’est gros plus ça passe, surtout quand on a du talent ? Et l’habileté de la plume est là, bien présente, non seulement pour raconter l’histoire, dépeindre ces personnages, sans doute plus ou moins inspirés de son vécu et de connaissances, mais aussi pour instiller une bonne dose d’humour grinçant à cet ensemble. On suppose que Jake, c’est un peu – beaucoup – Iain, les crimes en moins sans doute.
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