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Publié par Jeanne Desaubry

Le panier des Trophées - 5

Nous voici au 5eme roman présenté. Il s’agit de Christian Roux « L’Homme à la Bombe » chez Rivages noirs, qui attend votre lecture attentive. Cette fois, j’introduis des critiques « officielles ». Non par snobisme envers nos amis blogueurs, mais pour démontrer notre ouverture sur le monde au-delà du microcosme (de plus en plus large) polardeux.

L’Homme à la Bombe
Christian Ro
ux
Rivages Noirs

par Hubert Artus, critique à l’Express
[...]C’est d’abord l’histoire d’un déclassé, au tout début de l’été : Larry, ancien ingénieur acousticien. Il a perdu son emploi, et sa femme avait auparavant laissé tomber le sien lors de la naissance de leur fille. Huit ans plus tard, la cellule a explosé et Larry se sert pour la première fois de sa bombe.
Lors d’une énième entretien infructueux. C’est une fausse bombe, mais elle fait son effet. Avec elle, Larry n’est plus désespéré, mais désenchanté. Larry, c’est la face tragique du livre.
Mais voilà que, lorsqu’il se décide à faire un braquage, et au moment même où il entre dans l’agence, il se fait doubler par… la jeune fille rentrée juste après lui ! Bientôt rejointe par ses complices. Une scène dont la cocasserie ira croissant, puisque notre homme parviendra tout de même à sortir son arme factice, embarquer la jeune fille en otage, et prendre la tangente.
Larry a deux bombes : une fausse (la sienne), et une vraie (la fille). La seconde deviendra la face comédie du roman. [...]
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par Cédric Segapelli, pour la Tribune de Genève
[...]Sur la base d’un canevas classique, la fuite éperdue d’un couple d’amants terribles, que l’on peut retrouver dans les romans de Jim Thompson, Christian Roux a truffé son récit de toute une série d’anti cliché qui donne cette saveur particulière à une histoire qui claque comme un coup de feu. Un livre très court, dans lequel l’auteur se concentre sur l’essentiel, à savoir Larry, pour nous décrire les réflexions d’un homme emporté par des événements qui le dépasse. Afin de condenser le récit, les autres personnages sont relégués au plan secondaire mais n’en demeure pas moins représentatif d’un pays qui ne compte plus ses ombres cabossées par la vie. Plus qu’une fable sociale, L’Homme à la Bombe est une trajectoire tragique qui conduira Larry vers un destin que l’on devine funeste et que Christian Roux déclinera sur un ultime clin d’œil plein d’ironie.
Dans une dédicace l’auteur rend hommage à Jim Thompson et David Goodis, qui lui ont ouvert les portes du roman noir. Mais bien plus que ces deux immenses écrivains c’est à Manchette que l’on pense car tout comme Georges Gerfaut, antihéros du Petit Bleu de la Côte Ouest, Larry est un homme de son temps et de son espace. [...]

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Par Dzahell
[...]il fallait bien qu’il joue le jeu, s’il voulait essayer de croire qu’il gardait la main sur les quelques lambeaux de sa vie pas encore déchiquetés par ce monstre protéiforme, de plus en plus invincible au fur et à mesure que le temps passait : la crise.
Décidément Christian Roux a ce talent de donner vie à ses personnages, de les rendre humains, fragiles. Comme pour ses précédents romans, l’auteur porte un regard aiguisé ici plus particulièrement sur le chômage : l’hypocrisie du Pôle Emploi ( sans accuser les employés ), l’indifférence qui frappe les sans-emplois, la vie quotidienne qui dérape et se dissout.
C’est réaliste, désespérément réaliste et la fin est très percutante. [...] la suite sur blog

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