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Publié par blog813

Lire Christian Roux et relire Lesdema

Sept litres de sang ça fait pas tant que ça ; ce sont les morceaux découpés du corps qui font tache dans l'évier de la cuisine. Dans le placard des traces de vie, d'enfermement, une bouteille de lait, d'eau, des poils, un chien ??.

Samuel et Eustache les deux inspecteurs de service, Alors ??, une affaire genre Dalhia Noir... La voisine du troisième a de l'avance : elle a fait des photos et a récupéré un cahier, une écriture d'enfant. Chacun va lutter contre sa folie, le viol, l'alcool, la violence, l'aveuglement, même la poussière.

Alors les voisins, vous avez entendu quelque chose ? Avec maman la seule chose que l'on partage, c'est les larmes. Pour le flic Samuel, ça se passe mal, il est amoureux de la mauvaise personne. Eustache, lui c'est son adolescence qui le martyrise.
Tous vont vouloir nager dans le ciel ou voler dans l'eau.

Chacun son passé, c'est lourd le passé, surtout le passé décomposé, ça empêche de respirer. Tout l'engrenage, la machine va les broyer. Il n'y a pas de négociations, ça passe et ça casse.

Portraits sans aucune concession, de gens normaux, la folie ordinaire celle du voisin, du collègue, des parents, ils cachent bien leur jeu ceux là, qui l'aurait cru.

Placards ; Christian Roux ; Rivages noir, octobre 2013.

Lire Christian Roux et relire Lesdema

Amores monte l'escalier et devant lui un fessier ma foi tout à fait ressemblant à ce qu'on appelle le beau sexe. Il n'est pas non plus utile de mettre sous le lit une deuxième personne, pour celle là, ce sera l'enquête de l'inspecteur Mendez.

Le cadavre sous le lit est celui de la banquière Maria Teresa Pau. La banque, elle, est en faillite. Arrive Mendez le mégot de la veille au bec. Le lendemain une fille morte dans un placard.

C'est le Barcelone intime, celui des vieilles familles cachées derrière leurs coffres, des commerçants qui vous vendent un cochon avec sa carte d'identité, la première pute du dimanche matin, Barcelone des gens honnêtes, Barcelone de la mémoire, du crime, du pire (souvent) et du meilleur mais pour ça il faut y être né.

Le ton est à la confidence, Carlos Bey le journaliste, Sergi Llor l'avocat, Libertad la femme de" méninges". Mendez consomme tout ce qui passe, le vin rouge des bistrots, et les putes sources de renseignements.

Mendez-Marlowe, Mendez-Spade, Mendez-Bogart, Mendez des regrets, Mendez le rat des villes.

Ledesma va au-delà du polar, il s'attarde sur l'humain, plus souvent sur les femmes source de bien de désillusions et de son contraire, l'espoir. Ledesma dresse trois portraits de femmes aux ambitions bien claires. Les pages sur Marina Volpe sont à retenir, c'est plein de secrets et de vérité, d'amour et c'est un homme qui s'y colle.

Mendez lui est vieux et ne court pas après une promotion, il s'en fout mais le fait quand même, dans une Barcelone éternelle et ces histoires de toutes éternités.

Les rues de Barcelone ; Francisco Gonzalez-Ledesma ; Folio, janvier 2013, édition originale 1984.

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