Un roman qui a du rythme

Kamel est en plein djihad, des images de bombes plein les yeux.
Sabrina passe la serpillière dans les couloirs de la fac et s'emmerde devant la télé de son HLM.
Morvan, lui, la flèche lui montre le chemin Pôle Emploi.

Pour ces trois-là, il va falloir agir, ils ont fait un choix, l'assumer aller jusqu'au bout.

Trois affaires, trois flics.
Le Cam, le vieux garçon qui a failli être étouffé par sa mère, Aïcha Sadia qui saute les barrières tant que ce n'est pas interdit et Fred Pichon, en affaire chez les voisins belges.

Kamel a déclaré la guerre à l'occident et à ses soldats. Sabrina à défaut d'atteindre la tête visera un peu plus bas et Morvan, lui, l'exécuteur de poulets, finira chez les Fous.

Puis entre Marseille, Vannes et Valenciennes des petits liens apparaissent. Trois trajectoires désespérées, trois éjectés du système. Après coup, il faut qu'ils se cachent assez loin de leurs coups, le hasard fera le reste. Une course contre la montre s'engage, le centre de la France, c'est pas la porte à côté.

Voilà un roman qui a du rythme. Chaque minute compte. Chacun a rendez-vous avec son destin et quand on se retrouve au centre du cercle, il n'y a pas beaucoup de solutions, vous devenez la cible.

Trois heures avant l'aube ; Gilles Vincent ; Jigal Février 2014

#Le billet de Patrice Lebrun, #Chroniques Lectures