L'humeur vagabonde : rencontres de mars
Cinq récits graves mais stylistiquement suffisamment décalés pour que l’humour apaise un peu la douleur du monde.
Cinq récits métaphoriques ou brutalement réalistes, parcours initiatiques menés par des rebelles littéraires, des adolescents piétinés, des maris aimants mais floués, des mères douloureuses, des fils en manque…
Cinq romans noirs datant des années 1980 et 1990 et publiés dans la Série Noire."
Défenseur acharné du roman populaire (Prix Paul Féval 1996), il est à l'origine de la création, en 1995, de la série consacrée au personnage Gabriel Lecouvreur, dit Le Poulpe, aux éditions Baleine dont il est l'un des fondateurs.
Adepte de l'Oulipo, il pratique assidûment l'écriture à contraintes; il participe notamment à l'émission "Des Papous dans la tête" sur France Culture."
Mais la censure se faisant de plus en plus pressante, et le régime cherchant à imposer le « bon roman policier allemand », les auteurs durent s’acclimater de diverses manières aux injonctions officielles.
Inédite en Allemagne même, cette anthologie se fait l’écho des disparités d’une littérature sous contrainte.
Si quelques écrivains vantent la police du Reich ou se conforment à l’idéologie nazie, d’autres trompent la censure en situant leurs intrigues hors des frontières nationales, ou en imaginant des confessions ironiques du criminel : car au fond, qu’est-ce que le crime et la justice dans une dictature ? Littérature populaire, le Krimifait ainsi entendre une autre voix de l’Allemagne. Et s’il reflète le pouvoir policier au quotidien, il esquisse aussi un portrait du petit peuple et de la pègre – réelle ou fantasmée.
Mais surtout, il se révèle en actes un champ de bataille idéologique investi par des écrivains juifs, tel Michael Zwick, ou des résistants comme Adam Kuckhoff et John Sieg, qui payèrent leur engagement de leur vie."
Lire, s'évader, résister : essai sur la culture de masse sous le IIIè Reich chez La Découverte
"Contrairement à ce que l'on a coutume de croire, on s'est beau coup amusé sous la dictature nazie ; et plus le pays s'est enfoncé dans la folie et les massacres, plus les loisirs se sont multipliés, recouvrant de leur « clameur » les râles des victimes. Le Reich était en effet une société de consommation comme les autres, rêvant des mêmes plaisirs... Est-ce si étonnant, à défaut d'être innocent ? Les loisirs aidaient à supporter l'oppression, tout en permettant d'imposer des normes fascistes sous des dehors « divertissants ». Faut-il pour autant considérer la culture de masse comme une propagande douce ? Justement, non, et là est tout l'enjeu de ce livre : si la « haute » culture a bel et bien été mise au pas, le divertissement populaire, précisément parce qu'il n'était pas considéré comme digne d'intérêt, a joui d'une certaine liberté. Il a donc existé, au sein même du IIIe Reich, des romans, journaux, des jeux et des films qui recelaient une critique féroce, mais « codée », du régime et qui furent diffusés en masse.
Ce livre offre ainsi une lecture totalement inédite du régime nazi en prenant en compte sa dimension infra-politique. Il montre comment les romans policiers, la science-fiction, l'humour ou le sport, mais aussi les films d'aventures ou la culture automobile ont pu être le creuset d'une dissidence voilée, d'une micro-résistance du quotidien qui témoigne d'un autre visage de l'Allemagne sous la dictature hitlérienne."