Le billet : une dizaine, laissés pour compte...

Dans ces dunes près de la mer, une zone industrielle, le paysage n'est pas aimable. Pourtant, un groupe vit à cet endroit. Des cocus de la vie, une vie en sursis où chaque jour est une bataille et même refaire le monde ne sert à rien. Chacun a bien conscience de ne pas exister.

Les copains sont morts et ont leurs photos dans le journal, d'autres ont le cancer, Sylvie la peau et les os.

On boit de la bière et du vin rouge. Pour le gaz, on transporte les bonbonnes dans la remorque de la mobylette.

Quelques ados prennent des baffes par un papa à la ramasse.

Il y a Mona et son père qui vivent dans une caravane. Sur Mona, tous les malheurs du monde, le repassage et bidons rouillés. La centrale nucléaire crache la déveine. Josiane , en veut un quatrième, pour les allocs.

Quelques histoires d'amours, ou plutôt des histoires pour ne pas être seul.

Quand les hommes ne vont pas, il reste la nature, les goélands, les phoques, les faucons, eux ne déçoivent pas.

Des haines tenaces, des causes improbables.

Wilfried, Cyril dérapent, l'eau monte.

Les laissés pour compte ont une histoire, qui les connait ??.

Loin des villes, ils n'existent plus. Ils ont pourtant une vie parallèle aux autres, le chômage, les enfants, la sexualité, la pêche, l'alcool. Sauf que tout cela se passe dans un groupe d'une dizaine de personnes. Beaucoup de choses pour si peu de résultats. Des drames derrière chaque dune.

Le grand nulle part.

Le Chemin s'arrêtera là ; Pascal Dessaint ; Rivages Thrillers , janvier 2015.

#Le billet de Patrice Lebrun