Le panier de Jeanne
Je ne vais pas faire semblant, c’est le cœur bien lourd que je vous livre mon panier aujourd’hui. Mais pas question de baisser pavillon : la littérature, la musique, les vins, l’amour et l’amitié… Ils seront toujours à mes rendez-vous comme à ceux de 813 avec la vie. Même avec un brassard de deuil. Allez, c’est parti !
Les Grands Procès de l’Histoire
Emmanuel Pierrat
Editions La Martinière 2015
par Clément et Béranger
"Les grands procès de l'histoire" regroupe, comme son nom l'indique, les affaires judiciaires célèbres. Ici, vingt affaires sont relatées par Emmanuel Pierrat sur pas loin de 180 pages. En pratique chaque affaire est traitée sur 8-9 pages avec une grande partie de texte agrémentée de photos du procès ou de documents liés à l'affaire. Certains procès ont même droit à un traitement de faveur avec une pochette dédiée comportant des reproductions papier de pièces du procès comme des lettres ou des articles de journaux. De manière générale, la maquette du livre est sérieuse, bien mise en page et volontairement sobre. Ici on est dans un ouvrage sérieux, pas raccoleur.
Les affaires, exclusivement françaises, vont de 1869 à 2005 couvrant ainsi l'affaire Dreyfus, celle du petit Grégory en passant par l'empoisonneuse Marie Besnard. Certaines affaires sont traitées un peu superficiellement mais on comprend facilement la difficulté de résumer en 8 pages l'affaire Outreau. Il aurait peut-être fallu se concentrer sur une période plus courte et traiter moins de procès en plus de pages. Néanmoins Emmanuel Pierrat fait un bon travail de synthèse sans verser dans le sensationnalisme. […]
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Les filles oubliées
Sara Blædel traduite par Martine Desoile
Éditions Terra Nova 2015
par Jacques
Chouette, une auteure de polar que je n’ai encore jamais lue à me mettre sous la dent (ou plutôt sous l’œil), ça ne se refuse pas, ai-je pensé en découvrant ce roman publié par les éditions Terra Nova. D’autant plus que, selon son éditeur, la dame semblait être très connue, pas seulement dans son immeuble, mais aussi dans tout le Danemark, obtenant même, ajoutait-il, "un immense succès dans 24 pays avec ses romans mettant en scène l’enquêtrice Louise Rick".
Du coup, même en tenant compte de l’exagération somme toute bien compréhensible d’un éditeur parlant de l’un de ses auteurs, j’avais presque honte de n’en avoir jamais entendu parler et d’en être resté à Jussi Adler-Olsen et Inger Wolf dans ma perception de la littérature policière danoise. Une vision un peu limitée, et même étriquée, il faut le reconnaitre, même si ces deux auteurs sont plutôt bons. Qu’en est-il donc de cette Sara Blædel, chaudement recommandée par Michael Connelly et Camilla Lackberg ? (ce qui n’est pas rien, vous en conviendrez !)
Son personnage de Louise Rick, mère d’un ado qu’elle élève seule, vient d’être nommée directrice technique des affaires spéciales, une unité nouvellement créée. Pour sa première affaire, le corps d’une femme est retrouvé au fond d’un ravin, dans une forêt. L’enquête va se dérouler dans une région rurale dans laquelle Louise a passé son enfance, ce qui va lui permettre de retrouver des relations perdues de vue depuis de longues années, pour certaines d’entre elles.
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Abattez les Grands Arbres
Christophe Guillaumot
éditions Cairn 2015
par Laurent Greusard
Pendant longtemps, au cœur de nombreuses enquêtes policières, les références à la Deuxième Guerre mondiale, à ses exactions et au trou noir qu'avait constitué la présence des camps de concentration, servaient de point d'ancrage. Avec le temps, il devient difficile de pouvoir utiliser cet événement. Mais ce moment indicible, qui permet de positionner les gens et les horreurs, a fabriqué des "petits" et malheureusement des résurgences. La guerre civile du Rwanda avec son tristement célèbre génocide a aussi été l'une de ces remontées glauques. Un certain nombre de victimes, et aussi de coupables, se sont réfugiés en Europe. Certains essaient de se reconstruire tandis que d'autres tentent de se faire oublier. Mais tout cela est bien loin des préoccupations de Renato, qui, malgré son prénom, est kanak. Policier de base, dans une unité chargée de la répression des stupéfiants, il doit surtout faire avec les affaires de corruption de l'équipe dans laquelle il se trouve. Pourtant, lors d'une arrestation, il découvre dans l'appartement voisin, un couple de Rwandais massacrés à coups de hachette. Le seul à même de pouvoir lui donner une quelconque information se trouve alors être le dealer arrêté. La suite de l'enquête plonge le policier dans des abimes de réflexion : coupables potentiels et victimes portent le même nom (même si c'est visiblement un nom courant) ; certains ont eu des passeports de victimes mais sont surtout dans le camp des anciens tortionnaires et autres assassins. Un sacristain qui fait partie d'un collectif d'aide aux Rwandais surveille ce petit monde des réfugiés, mais quel est son rôle exactement ? […]
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King Suckerman
Georges Pelecanos traduit par Frédérique Pressmann
Points Policier 2009
par Pierre Faverolle
Aux dires des experts pelecanosiens, King Suckerman est le meilleur roman de cet auteur, dont chaque roman se propose de montrer un aspect de la ville de Washington. Ici, nous faisons un retour en arrière, dans les années 70, quand la ville était à 80% noire. Ce roman est le premier d’un quartet, qui sera comporte Un nommé Peter Karras avant celui-ci, et sui sera suivi par Suave comme l’éternité et Funky guns.
Nous sommes en 1976, à quelques jours des célébrations du bicentenaire de L’indépendance américaine. Wilton Cooper est un tueur à gages noir. Il est venu assister au Drive-in à son film favori : L’exécuteur noir, un film qu’il adore car il représente tellement ce qu’il est, lui. Au moment de la scène finale, il voit un jeune homme blanc qui entre dans la cabine du projecteur. Il reproduit les dialogues du film en tuant le projectionniste de plusieurs balles. Wilton Cooper va prendre sous son aile le jeune Bobby Roy Clagget.
Marcus Clay est un disquaire noir. C’est un ancien soldat revenu du Vietnam, mais il préfère ne jamais en parler. Il s’est pris d’affection pour le jeune Dimitri Karras, qui est élevé par sa mère, et avec qui il joue au basket. Dimitri sèche les cours, ne fait rien de ses journées et deale un peu de drogue. […]
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