[Le billet] Quand j’avais cinq ans...
Quand j’avais cinq ans.
Los Angeles est connue pour sa criminalité. En 1953, des records sont battus et James Ellroy, grand connaisseur de sa ville, se propose de commenter les assassinats, les suicides et braquages. La liste est longue et les photos sont bien nettes. Tout y est : le décor et les cadavres, les témoins et les curieux, les policiers qui montrent du doigt les impacts de balles.
A Los Angeles, le grand flic, c’est Billy Parker, abonné à la bouteille. Ses méthodes sont musclées et efficaces, tout le monde s’en contente. Le LAPD botte les arrières trains. Tout est là, le braquage du magasin d’alcool pour 150 dollars, l’adultère qui fait trois morts, le voleur qui s’enfuit en courant ; une balle dans le dos. Les flics ont tous la cravate, les méchants ont de sales gueules.
Ellroy est à son aise.
Ellroy est à son aise.
Ellroy n’a que cinq ans, il se met pourtant en scène. On connait sa capacité à la mise en scène.
Ellroy a presque des regrets, la criminalité avait de la gueule. Les photos sont sans concessions, les témoins sont nombreux, de tous âges, le sang coule sur le sol. Le noir et blanc va à l’essentiel. Photo préférée page 69.
LAPD ‘53 ; James Ellroy et Glynn Martin ; Ed. Fantask, septembre 2016.