[en différé de] Regards noirs, Niort
Samedi 4 février, vers 12 h. Le Moulin du roc, lieu culturel par excellence de la ville, avec médiathèque, salle de cinéma, café, etc., idéal pour ce genre de manifestation est quasi désert. Deuxième année que la manifestation a lieu dans cet endroit. Après l'expérience de l'an passé (les auteurs étaient dans une salle sans fenêtre où personne ne passait vraiment) c'est le hall d'accueil du lieu qui a été investi par les libraires (La librairie des HALLES ET L'HYDRAGON -spécialisée BD).
Des organisateurs nous accueillent et l'on apprend que, suite à la tempête et à quelques difficultés de transport ferroviaire, Sonja Delzongle et Sophie Hénaff ne viendront pas.
Puis les auteurs arrivent peu à peu. Je salue ceux que je connais bien pour les avoir rencontrés sur de nombreux salons : Marin Ledun, Carlos Salem, Victor del Arbol, Franck Bouysse et Julien Védrenne que je côtoie de loin en loin (je l'avais rencontré en 2006 ou 2007 à un Ca 813, chez Jean-Louis Touchant). Je sais que c'est un invité habituel de Niort où l'on compte sur lui pour modérer, animer des débats.
Sébastien Gendron est dans un taxi entre Poitiers et Niort et ne devrait pas tarder à arriver.
Le repas est servi, dans une aile du bâtiment (tout se fait sur place) et il est toujours agréable de se retrouver avec les auteurs, que l'on connaît ou non.
14 h, le maire prononce un discours inaugural ; temps de prendre place au stand.
On nous a placés à côté d'une association niortaise, Post Scriptum qui procède à un troc de livre. Tous ceux qui passent peuvent prendre autant de livres qu'ils veulent -sans espoir de retour. On peut en donner aussi. Sympathique concept, non ?
De suite les chalands arrivent et se pressent devant les auteurs. Une queue se forme pour une des impros polar de la journée et notre stand, placé dans l'enceinte du bar est l'endroit idéal car il y a une petite scène où auront lieu quelques rencontres : Carlos Salem et Laurent Bettoni , puis un peu plus tard Marin Ledun et Guillaume Chérel. Beaucoup d'animations proposées avec un léger décalage dans plusieurs lieux du centre. Bon, nous ne pourrons pas tenir le stand, aller au cinéma ou aux impros à la fois... question de choix.
Occasion pour moi de découvrir des auteurs que je ne connais pas. L'auteur Mirobole, Guillaume Chérel me séduit assez dans ses propos et la présentation de son oeuvre. Il faut dire que la discussion portant sur le thème : " les stéréotypes sont-ils solubles dans le polar" est menée par Sébastien Gendron lui-même bousculant pas mal ces stéréotypes dont il est question.
Carlos Salem et Laurent Bettoni évoquent le picaresque sous la houlette de Julien Védrenne.
La traductrice de Salem, Carlos Salem, Julien Védrenne et Laurent Bettoni. Le stand 813 est juste à gauche de cette petite scène.
Un petit tour des auteurs, de leurs romans à acheter, une discussion avec le libraire des Halles sur la production récente en polar, puis avec le libraire BD.
Je découvre que Aurélien Ducoudray et Mélanie Allag sont là. Généralement, je n'ai pas le temps de discuter avec les auteurs BD mais l'Anniversaire de Kim Jong Il m'a tellement plu que je ne résiste pas à l'envie de le leur dire.
Comme j'ai lu tous les romans de Carlos Salem, j'achète la bédé que Laureline Mattiusi a réalisée à partir de 5 des nouvelles de l'auteur argentin. Une ambiance onirique avec un trait et une gestion tonique du noir et blanc.
1- Guillaume Chérel et Inger Wolf 2-Guillaume Chérel, Laurent Bettoni, Inger Wolf et Marcus Malte 3- R.J. Ellory (photos facebook) 4- Sébastien Gendron et Marin Ledun
19 h, heure à laquelle généralement les salons ferment, pour passer à autre chose, débute au bar L'entracte (toujours sur le lieu) une rencontre avec Aurélien Ducoudray (scénariste) et deux des dessinateurs qui travaillent à partir de ses scénarii, Mélanie Allag (déjà citée) et François Ravard qui a réalisé un polar (Mort aux vaches). Rencontre intitulée "Un scénariste et ses dessinateurs" intéressante pour ce qui est des arcanes de la création bicéphale. Sébastien Gendron, lui-même réalisateur de cinéma, anime la rencontre.
Repas du soir, que je passe aux côté de Pierre Pouchairet,un auteur Gigal dont j'ai lu un roman et avec qui je lie facilement conversation.
Puis nous allons dans la grande salle (théâtre cinéma) où nous voyons un spectacle de Romain Renard : concert, BD filmée. Ça s'intitule Melville ; Renard a produit une BD portant ce même titre. Spectacle étrange et calme un long panoramique dans les tons bleutés sur l'écran tandis que les deux instrumentistes déroulent une musique électrique collant assez bien aux images. Ambiance...
Pour en savoir plus : http://www.melvile.com/
Ici s'arrêtera l'expérience pour moi, je dois repartir le lendemain matin.
Je quitte les lieux, où j'étais venu l'année précédente avec le sentiment que l'équipe de Regards Noirs avait beaucoup avancé ; gérant au mieux ce lieu où tout peut se dérouler sur place et où l'on est bien traité (comme sur beaucoup de festivals d'ailleurs).
Et puis, les festivals sont toujours l'occasion de rencontrer des auteurs que l'on apprécie et souvent des membres de 813. Pas trop ici, la majorité des gens qui passaient au stand ne connaissaient pas l'association ni la revue.
Ce premier pied posé en terre Deux-Sévrienne permettra sans doute à l'association une prochaine année de mieux s'intégrer au paysage de ce sympathique festival. Et merci à Louis Haie de nous avoir introduits dans ce lieu.
Le Facteur 813