[le Billet] Trickum County, tout est là.

La musique est à fond et la voiture fait des bonds sur la route. Maya, elle, est enfermée dans le coffre et réussit à enlever la chaussette qu’elle a dans la bouche et saisit un tournevis.

Qui va ouvrir le coffre ? Sa dernière heure est-elle arrivée ? Il faut courir vite.

Tout au bout du champ, la maison de Leonard Moye. L’homme est affable et accueillant. Il est sur ses terres et il y fait la loi.

Mexico, lui, est propriétaire de Maya et de dizaines de femmes. C’est le maquereau en chef de la Géorgie. Pour faire disparaître ses ennemis, les alligators sont bien nourris.

Cette Maya est importante, elle est la préférée du maire, le roi des dessous de table.

Plus gangster tu meurs ,“Grand escroc”, c’est son nom.

Leonard doit faire des courses pour Maya. Tous sont cinglés, la pharmacienne, le policier Chalmers, la remplaçante de Maya, les alcoolos des fishcamps.

Celui qui se tient tranquille, c’est Marjean, le meilleur ami de Leonard.

Pour beaucoup, Leonard prend trop de place. Il serait peut-être temps de s’en occuper. Certains vont essayer. Essayer seulement.

Leonard raconte sa vie à Maya et l’on comprend son aversion pour le genre humain.

Maya, par son “travail”, fréquente beaucoup de gens importants et ces messieurs parlent trop. Aujourd’hui, elle en sait trop. Sa dernière heure est-elle arrivée ?

Non, c’est pour d’autres le dernier quart d’heure, ça va plus vite...

Trafic d’alcool, de prostituées, d’influences et saloperies en tous genres.

Trickum County, tout est là. Chacun a son arme et ne perd pas l’occasion de s’en servir.

Un morceau d’Amérique d’aujourd’hui. Les tempêtes ne suffisent pas.

Le Diable en personne ; Peter Farris ; Ed. Gallmeister, Août 2017.

#Le billet de Patrice Lebrun