Le Panier de Pierre
Marché du 8 octobre 2017
Il n’y a pas à dire : On ne sait plus où donner de la tête avec toutes ces sorties. D’ailleurs je me demande bien comment peuvent bien s’en sortir les libraires. Et je ne parle pas des fanas de lecture … Le stress du choix. Moi, je pioche chez les collègues blogueurs, et je partage quelques uns de leurs avis, car ils ont attiré mon attention.
J’espère donc que ces quelques liens vous serviront dans vos choix. En attendant, n’oubliez pas le principal, lisez !
Jusqu’à la bête
Timothée Demeillers
Asphalte 2017
par Yan
Dans un abattoir des environs d’Angers, Erwan trie les carcasses de vaches dans un frigo. Une vie rythmée par le claquement régulier des crochets à viande et le bruit des scies. Abruti par son travail répétitif, se sentant vieillir bien avant l’âge, usé par les gestes répétitifs et le froid, Erwan n’a d’autre horizon que l’usine avec, peut-être pour seule lueur si ce n’est d’espoir, au moins de rêve d’évasion, Laëtitia, l’intérimaire venue pour faire la saison.
Quelques années plus tard, le tic-tac de l’horloge de la cellule de prison a remplacé le clac de la chaîne de l’abattoir et, entre les monologues de son codétenu yougoslave et le vide bruyant de la télévision, Erwan pense à sa trajectoire, à la vie qui a fini par le mener là.
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Assassins d'avant
Élisa Vix
Rouergue noir 2017
par La Marque Page
Je ne sais pas si l'on peut mesurer la qualité d'un livre à la vitesse à laquelle on le lit, mais si c'est le cas, on peut dire que c'est un polar « qui fonctionne » en ce sens qu'à peine commencé, impossible de le poser… Résultat : une petite nuit et un lever un peu douloureux ce matin mais bon, je n'avais qu'à pas…
Le sujet : Manuel Ferreira est flic et s'apprête à rencontrer une journaliste, Adèle Lemeur, qui veut l'interviewer sur le problème des effectifs dans la police. Ben oui, tiens, pourquoi pas, sauf que, plutôt que de sortir un calepin pour noter les réponses, la jeune femme pose sur la table du bistrot une photo pas très récente, une photo de classe.
Manuel ne dissimule pas sa surprise et son profond malaise : elle lui explique la situation très clairement. Elle n'est pas journaliste, elle est la fille de la maîtresse qui avait été assassinée dans sa classe, en plein cours, par un de ses élèves, il y a longtemps, plus de vingt-cinq ans, en mars 1989.
Effectivement, Manuel était présent ce jour-là dans la classe. Oui, il a tout vu, tout entendu et a déjà tout dit. La police a mené l'enquête, on sait d'ailleurs qui a tiré. L'affaire est classée, inutile de revenir là-dessus, lui précise-t-il masquant difficilement un trouble grandissant qui aurait plutôt tendance à démentir ses affirmations.
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Candyland
Jax Miller traduite par Claire-Marie Clévy
Ombres Noires 2017
par Yvan
Comment est-ce possible ? Comment une jeune auteure, à son (seulement) deuxième roman, peut-elle faire preuve d’autant de maîtrise et de maturité ?
Maturité
Le premier roman de Jax Miller, Les infâmes, avait déjà fait forte impression. On y découvrait une lumière noire braquée sur une partie de l’Amérique, une peinture au vitriol laissant des marques indélébiles.
Mais que dire alors de ce second livre ? Comment ne pas tomber dans le dithyrambe excessif alors que j’ai juste envie d’énumérer les superlatifs.
Candyland est un livre tellement fort qu’il marquera mon esprit pour très longtemps. Combien de romans m’auront fait ressentir autant d’émotions contradictoires, autant d’enthousiasme pour chaque chapitre lu ? Ils sont peu, vraiment peu. Subjugué, chamboulé, sidéré, enthousiasmé…
Jax Miller est américaine, elle a donc une légitimité pour raconter l’Amérique (profonde) – la ceinture de rouille de l’Amérique, comme l’endroit est décrit dans le livre. Mais elle vit désormais en Irlande, et j’imagine que sa manière d’écrire en a été peut-être influencée.
Car ce qui frappe en premier, c’est la qualité d’écriture de la dame, d’une incroyable maturité, donc. Oserais-je dire que j’ai parfois pensé au sieur Ellory, en version plus cynique, avec cette manière de décrire l’Amérique d’un œil anglo-saxon (au sens large du terme). Le genre de maîtrise qu’on retrouve habituellement chez un auteur ayant écrit nombre de récits…
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Dorrington, détective marron
Arthur MORRISON traduit par Albert Savine, traduction revue et complétée par Jean-Daniel Brèque
Editions Rivière Blanche 2017 (N.B. existe seulement en format numérique NDR)
par l’oncle Paul
Si Arthur Morrison, 1863 – 1945, fut célébré de son vivant comme un brillant représentant anglais du naturalisme et un des maîtres de la detective fiction, de nos jours il est quasiment oublié, sauf des nostalgiques des parutions anciennes.
Or cet auteur fut un précurseur et un innovateur dans le domaine de la littérature policière, mettant en scène Dorrington, un détective peu scrupuleux. Ses aventures sont narrées par l’une de ses victimes, James Rigby, ce qui le différencie d’un Watson par exemple lequel était béat d’admiration devant son colocataire et ami, mais de plus ses exploits sont racontés à rebrousse-temps.
Nous découvrons le personnage Dorrington, par l’intermédiaire de James Rigby qui voyage à bord d’un steamer le menant en Angleterre. Rigby, en confiance envers ce compagnon affable et fin diseur, lui narre son enfance en Australie, puis lors d’un voyage en Europe la mort de son père assassiné par la Camorra alors qu’il n’avait que huit ans, son adolescence, la mort de sa mère et son intention de réaliser ses affaires, un héritage immobilier concernant un terrain susceptible de receler des gisements de cuivre. Il doit rencontrer un solicitor mais Dorrington est fort intéressé et il envisage de s’approprier les documents. Rigby va se trouver dans une fâcheuse posture et grâce à un ouvrier parvient à s’en sortir vivant. C’est ainsi qu’il s’accapare quelques documents appartenant à Dorrington, dans le bureau de celui-ci, et qu’il va pouvoir remonter le parcours délictueux de ce détective peu commun.
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