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Publié par blog813

Pour compléter l'information donnée hier par Jean-Bernard Pouy, quelques éminents membres de 813 ont tenu à s'exprimer sur cet auteur. On souhaite voir beaucoup de lecteurs (re)découvrir.

Hervé Prudon en 2002. - DR

Hervé Prudon en 2002. - DR

De : Herve Delouche
 

Le roman noir perd un grand styliste en la personne d'Hervé Prudon, révélé dès 1978 avec Mardi gris à la Série Noire, suivi de Tarzan malade, qu'évoque JB. Un de ceux qui ont fait bouger le polar à ce moment-là. Il y eut, plus tard, Nadine Mouque, La Revanche de la colline,La Femme du chercheur d'or... et un Poulpe décalé, très réussi, Ouarzazate et mourir. Jérôme Leroy a eu l'excellente idée de rééditer cette année, dans la collection La Petite Vermillon, son dernier roman, La Langue chienne. 
Pensons à lui, et lisons-le.

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De : Corinne Naidet

Bonsoir,

Hervé Prudon est un de nos meilleurs stylistes français, un excellent écrivain…. et un honnête homme.
Nous sommes attristés profondément par cette nouvelle, et j'ai ressorti son recueil de poèmes “au matin j'explose”
Un extrait
 
Ruminer vache
Une vache dans le champ du possible
Rumine elle a cinq estomacs
C'est mieux que ma cervelle à moi
En ces falots drames plats…..
 
L'encéphalogramme est définitivement plat…. trop con…
Corinne
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​De : Ida Mesplède

Hervé Prudon. Oui TRES GRAND AUTEUR. On est tristes. Oui, il faut penser à lui et le faire connaître Oui, il faut le relire.
Ida Mesplède
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De : Jeanne Guyon
 
Cette nouvelle m'attriste beaucoup. Chaque être est unique mais la singularité de Prudon comme auteur nous manquera pour toujours. 
Après Jonquet et JF Vilar, voilà de tristes pages tournées. 
Il faut donc lire leurs livres!
Amitiés. 
Jeanne
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De :Claude Mesplède
 
J'ai toujours du mal à me manifester après la disparition d'un ami car chaque fois ,c'est très con à dire, mais j'ai l'impression que cela me rapproche de ma propre disparition. Je n'ai rien écrit lorsque Jean-Louis Touchant nous a quittés et pourtant s'il fut un exemple de probité et de dévouement ce fut bien cet homme malgré parfois sa mauvaise foi de bonne foi.
 
Herve Prudon, je l'ai côtoyé une paire de fois, trop peu pour sceller une amitié mais j'appréciais l'auteur singulier qu'il était.
Une fois, nous étions invités à Saint-Nazaire. J'étais à la Gare Montparnasse pour prendre le train et je découvre avachi au pied d'une colonne de l'entrée des quais un type à moitié endormi : Hervé Prudon qui apparemment n'avait pas sucé que de la glace. Je lui parle, l'aide à se relever et nous prenons place dans un compartiment. Le train démarre.    Herve reste prostré une heure environ avant de sortir de sa léthargie et d'apostropher les autres voyageurs avec un discours amusant que je n'ai pas retenu  j'étais bluffé même si je n'en ai rien dit. Je n'avais jamais vu quelqu'un récupérer si vite 
Cm
 
 

De : Jean-Jacques Reboux

Hervé Prudon nous a quittés. C'était un mec étonnant, un des plus grands stylistes parmi les écrivains français (pas seulement de polar). Il n'avait pas qu'un faux-air de Thiéfaine, il partageait avec lui une certaine façon d'engendrer de la poésie, qui faisait de lui un écrivain à part, dont les mots "glissaient" sur le papier comme l'eau d'une rivière… Je ne le connaissais pas assez pour en être certain, mais je pense qu'une certaine indifférence à son égard (pas des lecteurs!) l'attristait.
J'avais publié de lui le merveilleux "La Sainte journée", dans la collection "La maîtresse en maillot de bain", où il raconte les humiliations subies par un enfant obèse. Le jour où il m'a remis le texte, il se remettait d'un cancer interminable et était maigre comme un clou. "L'obèse, c'était toi ?" Il me répondit quelque chose comme : "Tu vois, j'ai fait un régime…" C'était en 2007 et c'était bien agréable de rigoler sur le dos du crabe.
Inutile d'ajouter que je suis très fier de l'avoir publié dans ma petite maison.
Ciao, l'ami!

Jean-Jacques Reboux

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M
C'est toujours triste de perdre un auteur de mon genre littéraire favori.<br /> En ce moment je suis en train de relire les McBain (87e district) dans l'ordre (merci Omnibus), çà n'a rien à voir, sauf que je relierais désormais un Prudon entre 2 McBain.<br /> Adhérent 331
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B
Merci de ce commentaire, tous les adhérents peuvent d'exprimer ici. Je pense qu'un prochain numéro de la revue consacrera un article au travail de compilation et de réédition d'Omnibus.