Les ziens rendent hommage à Hervé Prudon
Pour compléter l'information donnée hier par Jean-Bernard Pouy, quelques éminents membres de 813 ont tenu à s'exprimer sur cet auteur. On souhaite voir beaucoup de lecteurs (re)découvrir.
Le roman noir perd un grand styliste en la personne d'Hervé Prudon, révélé dès 1978 avec Mardi gris à la Série Noire, suivi de Tarzan malade, qu'évoque JB. Un de ceux qui ont fait bouger le polar à ce moment-là. Il y eut, plus tard, Nadine Mouque, La Revanche de la colline,La Femme du chercheur d'or... et un Poulpe décalé, très réussi, Ouarzazate et mourir. Jérôme Leroy a eu l'excellente idée de rééditer cette année, dans la collection La Petite Vermillon, son dernier roman, La Langue chienne.
Pensons à lui, et lisons-le.
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De : Corinne Naidet
Bonsoir,
Hervé Prudon. Oui TRES GRAND AUTEUR. On est tristes. Oui, il faut penser à lui et le faire connaître Oui, il faut le relire.
De : Jean-Jacques Reboux
Hervé Prudon nous a quittés. C'était un mec étonnant, un des plus grands stylistes parmi les écrivains français (pas seulement de polar). Il n'avait pas qu'un faux-air de Thiéfaine, il partageait avec lui une certaine façon d'engendrer de la poésie, qui faisait de lui un écrivain à part, dont les mots "glissaient" sur le papier comme l'eau d'une rivière… Je ne le connaissais pas assez pour en être certain, mais je pense qu'une certaine indifférence à son égard (pas des lecteurs!) l'attristait.
J'avais publié de lui le merveilleux "La Sainte journée", dans la collection "La maîtresse en maillot de bain", où il raconte les humiliations subies par un enfant obèse. Le jour où il m'a remis le texte, il se remettait d'un cancer interminable et était maigre comme un clou. "L'obèse, c'était toi ?" Il me répondit quelque chose comme : "Tu vois, j'ai fait un régime…" C'était en 2007 et c'était bien agréable de rigoler sur le dos du crabe.
Inutile d'ajouter que je suis très fier de l'avoir publié dans ma petite maison.
Ciao, l'ami!
Jean-Jacques Reboux
Quand quelqu'un qu'on a connu disparaît, le terme politiquement correct pour mourir, décéder, passer l'arme à gauche (pourquoi ne la passe-t-on jamais à droite ?), voire clamser, calancher, cr...
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Le bel hommage de François Braud