[le billet] Comme hier
Il subsiste un doute. La star, Rosa Gulingen, s’est-elle noyée dans sa baignoire de l’'hôtel du Gand Cerf ? Ou l’a-t-on aidée à faire une apnée définitive ?
Nicolas Tèque, journaliste un jour sur deux, décide de remonter le temps. Que s'est-il passé le 6 juin 1960 à 6 heures du soir ?
Cette suite de six est-elle diabolique ? Nicolas Tèque tique. Pour l’hôtel du Grand Cerf, on est encore dans les temps anciens et celle qui dirige la maison, Thérèse, se complait dans les années cinquante. Dans ce village Reuguy, Rousselet le retraité et douanier, sait tout sur tous. C’est Sodome et Gommorhe.
Anne-Sophie, la fille de Thérèse, disparait avec sa mobylette. Pour Rousselet, il s’enfume. Et pour Meyer, l’agité du bocal pfut.....
Vertigo Kulbertur qui, s’il n’existait pas, il faudrait l’inventer, vient défendre la loi et les brasseurs de la royauté belge.
On retrouve la mobylette. Léontine, la mère de Thérèse, retrouve la parole et fait avancer les grains de son chapelet.
Kulbertur entend mener son enquête comme un numéro de cirque et ma foi, c’est réussi.
Le patron du centre social, ex orphelinat, le plus riche du pays, Lépine n’est pas là par un concours de circonstances. Ses parents ont été massacrés à la fin de la guerre et les quelques argents bien cachés, lui font un avenir bien rangé.
La liste des macchabées s’allonge. Chacun avec ses vérités et ses mensonges. La guerre y est pour quelque chose, même 60 ans après.
Une histoire d’argent, une histoire de fesses. Des coups de feux malhabiles. Et nous voila partis dans le classique. Qui a tué la star de cinéma dans la baignoire ?
Elle reste parmi les personnages qui tiennent bon. Sans oublier le style. Pour l’exemple.......
“Elle avait un physique impardonnable, qu’elle enveloppait dans une telle amabilité qu’elle en devenait presque séduisante.”
Hôtel du Grand Cerf ; Franz Bartelt ; Ed. Seuil 2017.