[En différé de] Polar'Encontre 2018
Nous arrivons à Bon-Encontre vers 11 h, à temps pour assister à la remise des prix 2018. Serge Breton, l'autre 813 invité, est déjà là.
Après le discours du maire et de la conseillère à la culture départementale, c'est Timothée Demeillers qui obtient le prix Calibre 47 -je l'avais deviné en voyant la sélection- mais la présidente m'a affirmé que ça avait été très disputé entre Jusqu'à la bête et Écume de Patrick K. Dewdney.
Normalement, Ahmed Tiab, lauréat du Calibre 47- 2017, qui a signé la préface du Plume Noire 2018, aurait dû remettre ce prix mais il a été retardé par un incident mécanique sur l'autoroute.Ce sera donc le maire de Bon-Encontre qui œuvrera.
Des ados sont en bas de la scène, sur des charbons ardents. Près de 400 élèves de seconde ont participé au concours de nouvelles organisé par Polar'Encontre et largement relayé par le journal SUD-OUEST. Philippe Ward, éditeur perpignanais, fidèle au festival fait l'honneur de publier les meilleurs travaux. C'est Ahmed Tiab, lauréat du Calibre 47 - 2017, qui a signé la préface du Plume Noire 2018. La charge reviendra à Timothée Demeillers l'an prochain
C'est Romain Renart, lauréat 2017, qui remet le prix Polar'Encontre (BD) à Jules Stromboni.
Serge et moi nous sommes présentés à Christophe Guillaumot que nous voyons pour la première fois. Ce n'est pas le cas d'Hugues Pagan, avec qui j'ai déjà longuement discuté lors de Regards Noirs à Niort.
D'ailleurs nous mangeons (fort bien) tous deux avec lui le midi dans le restaurant qui accueille les invités du festival et l'équipe des bénévoles. Il nous abreuve d'anecdotes plutôt amusantes sur son passé de flic ... Notre table ronde qui le mettra face à face avec Christophe Guillaumot va avoir lieu à 14 h 30.
Sortie de table, nous posons tous pour la photo de famille, une première qui sera suivie, gageons-le par beaucoup d'autres.
14 h 30, Serge et moi sommes à pied d’œuvre avec Hugues Pagan mais point de Christophe Guillaumot. Je meuble en présentant l'association 813... Il finit par arriver à 14h50, s'excuse, il pensait que la rencontre avait lieu à 17 h. C'est un débat contradictoire qui se met en place ; le flic des années 70-80 ne se reconnait pas dans le fonctionnement de la police actuelle et le lieutenant Guillaumot se défend, bref sans tension mais chacun restant sur ses positions nous parlons plus du fonctionnement de la police que de littérature mais après tout le sujet était : "Flic et écrivain : quelle place pour la fiction".
Au final, à peine une heure après, on nous fait signe d'accélérer car nous avons pris beaucoup de retard et d'autres attendent pour prendre la suite. Nous n'avons pas vu le temps passer.
Ensuite, je passe un moment à causer avec Florence Laumond, référente Regard Noir auprès de la Mairie de Niort, qui a fait la route jusqu'à Bon-Encontre. Elle a assisté à une bonne partie de la rencontre précédente et voudrait bien jeter quelques pistes pour une autre formule à Niort. Nous discutons un bon moment...
Puis il faut tenir la table, se faire prendre en photo avec Serge et discuter avec les auteurs. Pff... dur, la vie de festivalier.
Photo avec Serge par les photographes présent sur le salon, toute une équipe qu'on retrouve tous les ans.
Un homme nous aborde, il est en train de réaliser un abécédaire du polar, en vidéo, essaie de prendre tous les auteurs présents et nous passons 5 mn avec lui devant une caméra.
Ci contre, les vidéastes à droite en discussion avec Pierre Sculler et Hugues Pagan.
Le stand 813 :
Le salon ferme ses portes. Nous regagnons le Slim Hôtel puis quasi directement le Florida où se tient un concert dessiné : un DJ crée une musique électronique parallèlement à un dessinateur qui compose des dessins noir et blanc retransmis sur un écran, efface et recommence. À l'heure de l’apéritif, je suis heureux de voir arriver les Molars (motards du polar) qui doivent intervenir le lendemain trois auteurs parmi lesquels je compte trois amis :
François Darnaudet Thomas Bauduret et Benoit Séverac
Dimanche matin après avoir traversé le marché aux délicieuses odeurs de fromage des Pyrénées, la salle s'ouvre et je vais prendre un café au premier Café Polar, animé par Bob Polar, celui qui invite les romanciers ; Patrick Planès, lui se charge des auteurs de BD.
Bob, devant la table 813, cliché Bon-Encontre
Il y a a là 3 des sélectionnés pour le prix calibre 47 : Timothée Demeillers, Patrick K. Dewdney et Mi Jianxu. Chacun son tour se présente puis parle de son roman.
Mi Jianxu (c'est évidemment un pseudonyme),
évoque la trame chinoise de ses romans. Dans Fiang Xiao dans la tourmente apparaissent de nouveaux personnages par rapport aux deux précédentes séries qu'il a réalisées. Tous situent leur action entre les années 60-70 et nos jours. Il parle avec clarté de la société chinoise et captive son auditoire. Tout en ne cessant de s'excuser.
Timothée Demeillers est angevin, il a travaillé, quand il était adolescent, un été dans l'abattoir que son roman décrit, son univers est très noir. C'est un sacré styliste.
Autre styliste, noir et poétique, d'origine anglaise, Patrick K. Dewdney vit dans le Limousin, il a publié deux romans dans la collection Territori, il peint, lui aussi, des univers très noirs. Anecdote. Son nom quasi imprononçable (dioud'ni ou dioud'né) vient du français Dieudonné.
J'aime bien cette formule du café polar le matin ; c'est détendu et le public peut intervenir et poser ses questions.
Le reste de la matinée, pendant que ma compagne assiste au café polar BD, se passe au milieu des auteurs avec qui je discute et un peu au stand...
François Darnaudet et Thomas Bauduret, alias Patrick Eris
Patrick D. Dewdney et Timothée Demeillers
Marin Ledun, par malchance grippé
Romain Slocombe et Ahmed Tiab
Christophe Guillaumot, Sandrine Roy et Mi Jianxiu les trois autre s sélectionnés pour le prix Calibre 47 en compagnie de Robert Gales, alias Bob Polar
Philippe Laguerre, alias Philippe Ward, auteur, éditeur Rivière Noire, fidèle de Bon-Encontre
Allez aussi jeter un œil sur l'album photos du Facebook du Centre Culturel Jacques Prévert dont j'ai extrait l'image de Philippe Ward, ci-dessus et quelques autres... Les auteurs de BD y sont plus à l'honneur. Je regrette de ne pas avoir photographié les auteurs de BD, pourtant j'étais très content de rencontrer Ceppi ; Chantal Montellier et moi avons aussi discuté un bon moment, le dimanche.
Centre Culturel Jacques Prevert
Centre Culturel Jacques Prevert, Bon-Encontre, Aquitaine, France. 106 likes. Salle de spectacle située en centre ville (face à la mairie) composée de loges, régie avec sonorisation, scène, cui...
https://www.facebook.com/CentreCulturelJacquesPrevert/photos/?tab=album&album_id=1404748649629010
Midi, repas agréable en compagnie de Philippe Ward, François Darnaudet, Thomas Bauduret. Nous ne quitterons pas les lieux avant d'avoir écouté ce qu'ont à dire les Molars. Table Ronde menée par Patrick Planès, Molar lui-même. Il y est question de littérature et moto, d'ouvrages très intéressants exaltant le carburateur ou la clé anglaise et c'est très intéressant, même pour un néophyte.
Un nouveau Molar agenais est intronisé et l'on comprend que la passion, le goût du risque et la littérature font bon ménage.
Comme dans tous les festivals, vient le moment où les rangs se clairsèment peu à peu, qui prenant un train, qui un avion et l'on quitte les lieux en se disant que l'on y reviendra l'an prochain.
Ce qui est plutôt rassurant.
B.L.
Ah si, hommage aux bénévoles. Ici la présidente de Polar'Encontre et un des photographes.