la Panier de Pierre
Marché du 13 septembre 2018, vive la rentrée !
Ça y est ! Ils sont arrivés, ils sont là, ils sont tous chauds. Les nouveautés de la rentrée littéraire 2018 ont déferlé sur les étals de votre libraire préféré, et en grand nombre dès la fin du mois d’aout. Alors, comment s’en sortir parmi tous ces titres ? Grâce aux conseils des blogueurs, bien sur !
Voici donc une sélection toute personnelle, comme d’habitude, en espérant que vous y trouverez votre bonheur. En attendant, n’oubliez pas le principal, lisez !
Tuer Jupiter
François Médeline
Manufacture de livres 2018
Billet rédigé par Velda
François Médéline, "Tuer Jupiter" : le roller coaster politique de la rentrée
Quand on referme Tuer Jupiter, on a l'impression d'avoir passé quelques heures dans une essoreuse à grande vitesse. Tuer Jupiter a ce pouvoir : mettre en mouvement ultra-rapide nos petites cellules grises, provoquant des accidents, des chocs, des ruptures et des changements de connexions capables de bouleverser notre façon de voir la politique, les politiques, bref les hommes qui sont supposés nous gouverner. Évidemment, après les événements qui ont agité le bocal français cet été, le livre peut prendre l'allure d'une provocation opportuniste : ce serait mal connaître François Médéline, qui prépare son coup depuis des mois et qui avait terminé son texte bien avant que M. Benalla fasse parler de lui. Si on a lu ses deux précédents romans, on s'autorise même à penser que Tuer Jupiter est un aboutissement certes en forme de chemin de traverse, mais somme toute assez logique, à sa démarche d'auteur. Le titre même de son premier roman, La Politique du Tumulte, contient déjà le ferment de Tuer Jupiter.
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Leurs enfants après eux
Nicolas Mathieu
Actes Sud 2018
Billet rédigé par Joyeux Drille
"Du collège à l'arrêt de bus, de la piscine au centre-ville, du lac au McDo, un monde gisait, le sien. Il le parcourait sans relâche, à fond de train, à la poursuite d'un risque, d'une ligne étroite".
Avec Aux animaux la guerre, Nicolas Mathieu avait fait une entrée fracassante sur la scène littéraire, nombreux prix, succès critique et public, une adaptation en série sur France 3, dont le casting 5 étoiles promet beaucoup. En cette rentrée littéraire, voilà son nouveau roman qui arrive, avec à la clé une place sur la première liste du prix Goncourt. Mais, première chose qui frappe lorsqu'on regarde la couverture de "Leurs enfants après eux" (en grand format chez Actes Sud), c'est que l'éditeur arlésien a choisi de le faire paraître cette fois dans sa collection "Domaine français" et non plus en "Actes Noir". Anodin ? Pas si certain, car la question de savoir si cette plongée dans une petite ville lorraine, dévastée par la désindustrialisation, une impasse dont il semble pourtant impossible de sortir, même, est ou non un roman noir, est centrale : on flirte sans cesse avec le genre, comme un funambule qui avance sur son fil. Aux personnages de cette histoire de décider, par leurs choix de vie, si l'on plongera ou non dans le noir, le désespoir...
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La guerre est une ruse
Frédéric Paulin
Agullo 2018
Billet rédigé par Laulo
La Guerre est une Ruse est le premier roman français publié par les éditions Agullo. Il est également un des trois finalistes du Prix des Chroniqueurs de Toulouse Polars du Sud. Et ce n’est pas un hasard.
Frédéric Paulin nous offre ici une fresque remarquable sur l’Algérie du début des années 90 quand le monde bascula dans le terrorisme et l’intégrisme. Profondément politique et factuel, ce roman qui tient beaucoup d’un roman d’espionnage est tout simplement passionnant tout en restant une fiction.
Tedj Benlazar est un franco-algérien qui travaille pour la DGSE pour Remy Bellevue. Tout deux, par les renseignements qu’ils ont pu récolter, pressentent le pire et prédisent une « exportation » des actes terroristes qui ensanglantent l’Algérie depuis l’arrivée au pouvoir du FIS. Tedj va se lancer dans une chasse aux preuves pour convaincre les responsables de la DGSE et de la DST.
L’auteur dresse un portrait d’une Algérie meurtrie, rongée de l’intérieur, où seule la terreur règne.
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120 rue de la gare
Léo Malet
Pocket au format poche 2018
Billet rédigé par Jérôme Jukal
En 1943 paraît la première enquête de Nestor Burma, le détective privé de l’agence Fiat Lux, 120 rue de la Gare. Une enquête qui s’inscrit dans l’époque, en pleine deuxième guerre mondiale, sans toutefois s’approcher trop près du conflit en lui-même, une toile de fond pour ponctuer certains événements. Un roman signé Léo Malet, pour la première fois… L’histoire s’inscrit dans l’époque mais aussi dans la vie de son auteur. Elle commence dans un endroit que celui-ci a aussi connu.
Nestor Burma est au stalag XB, entre Hambourg et Brême. Prisonnier de guerre, il y est employé à la Aufnahme, service chargé de recenser les occupants du camp sur des fiches déclinant leur identité et tout ce qui peut aller avec. Seulement, Burma se trouve bien 120 rue de la gare (SEPE, 1943) impuissant ce matin-là, un matin de juillet 1941, quand l’homme qui se présente à lui est incapable de lui donner le moindre renseignement. Un amnésique que ceux qui ont été pris en même temps que lui ont surnommé La Globule. Un homme capturé sur un chemin alors qu’il rampait hors d’un bois.
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