Le Panier de Pierre
Marché d'aout 2019
Après le Japon, revenons dans nos contrées hexagonales, avec quelques billets que j’avais mis de côté mais que je ne pouvais passer sous silence. Parce que ce sont des romans qui balaient tous les genres et qui à écouter nos collègues blogueurs, il ne faut pas rater. Alors, si vous partez en vacances, à la plage ou ailleurs, ou si vous ne partez pas en vacances, vous aurez l’occasion de lire au moins un de ces excellents romans.
J’espère que cette sélection va vous aider dans vos choix de lecture. En attendant, n’oubliez pas le principal, lisez !
Le dernier thriller norvégien
Luc Chomarat
La Manufacture de livres 2019
par Garoupe
Delafeuille est un éditeur parisien. Il possédait précédemment une maison d’édition qu’il a revendue pour intégrer une maison spécialisée polars. Il est justement en route pour le Danemark où il doit rencontrer Olaf Grundozwkzon (l’auteur a dû abuser du copier/coller en écrivant son livre !) pour lui soutirer, contre deux autres émissaires de l’édition française, le contrat de publication de son dernier thriller norvégien en date.
Mais Delafeuille se rend vite compte que le manuscrit qu’on vient de déposer à son hôtel n’est ni plus ni moins que le récit de ce qu’il vit en ce moment même ! Et il va se retrouver directement mêlé à l’histoire de ce thriller aussi gore que sexuellement explicite et que totalement barré puisque Delafeuille va être secondé par Sherlock Holmes himself !
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Trouble passager
David Coulon
French Pulp 2019
par Paul Maugendre
Auteur de deux romans, dont L’invasion des crapauds des profondeurs qui a obtenu un succès d’estime, Rémi Hutchinson galère pour écrire son troisième ouvrage.
Il a quarante ans, une femme, un fils, et avait une fille, Mélissa. Avait, car la gamine a disparu cinq ans auparavant, à la sortie de l’école, montant à bord d’une voiture bleue au lieu de prendre le car scolaire et depuis, le restant de la famille gère le quotidien tout en gardant à l’esprit cette amputation familiale.
Ils vivaient à Caucriauville, sur les hauteurs du Havre et ils ont déménagé près d’Yvetot, non loin de Rouen. Rémi essaie d’avancer sur son nouveau roman tandis que sa femme Lucie enseigne dans un lycée de la Vallée du Cailly. Et comme il faut bien préserver les apparences, Rémi accepte d’accompagner Lucie à une invitation d’année scolaire. Ce n’est pas ce que préfère Rémi, les cocktails guindés, mais bon, pour une fois, il sacrifie à ce qui ressemble à une obligation.
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De bonnes raisons de mourir
Morgan Audric
Albin Michel 2019
par Jean Dewilde
Le bandeau de couverture donne le ton : « Le nouveau prodige du thriller français ». Ce genre d’annonce quelque peu racoleuse supposée déclencher la fièvre acheteuse exerce en général chez moi l’effet inverse : je me méfie et j’attends que cela se tasse. Le terme prodige est de toute façon excessif mais Morgan Audic signe avec ce titre un thriller épatant.
De bonnes raisons de mourir est le deuxième roman de l’auteur après Trop de morts au pays des merveilles paru aux éditions du Rouergue en avril 2016. Il n’y a aucun lien entre les deux. Je n’ai pas lu le deuxième cité et je vous recommande chaudement la lecture du premier, pour l’intrigue mais surtout pour cette immersion effarante et didactique dans ce qui était encore l’URSS au moment de l’accident nucléaire de Tchernobyl. Aujourd’hui, l’Ukraine et la Russie entretiennent des rapports sous haute tension avec en toile de fond l’annexion de la Crimée par la Russie et la guerre qui fait rage dans le Donbass. C’est de tout cela dont il est question dans ce formidable thriller.
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Cannibale
Didier Daeninckx
Editions Verdier 1998
par Zazy
Nouvelle-Calédonie 1985, deux hommes dans une voiture sont visés par un fusil tenu par un jeune kanak à un barrage sur un chemin. Gocéné en descend pour discuter, le blanc, Caroz, est sommé de faire demi-tour. « L’homme que tu as chassé sans même essayer de l’écouter, à soixante-quinze ans comme moi. Même s’il est Blanc, il est tout aussi kanak que toi et moi : il a fait des mois de prison, chez les siens, pour avoir pris ma défense...Un Blanc en prison çà cause d’un kanak ? C’est la première fois que j’entends ça ». Alors Gocéné raconte son histoire aux deux jeunes indépendantistes.
Gocéné, né à Canala en Nouvelle-Calédonie, fut une des cent onze personnes Canaques à être envoyées à Paris pour représenter « la culture ancestrale de l‘Océanie » lors de l’exposition coloniale de 1931. Bien sûr, ils n’y sont pas allés de leur plein gré, ils ont été désignés. « Il (l’adjoint du gouverneur Joseph Guyon) a commencé par nous appeler « mes amis », et tout le monde s’est méfié. Il a rendu hommage à nos pères, nos oncles qui étaient allés sauver la mère-patrie d’adoption, pendant la Grande Guerre, avant de nous annoncer que nous partirions dès le lendemain pour l’Europe. »
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