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Publié par blog813

Un aller retour dans le noir, édition spéciale à Pau
Le mot du président

Le mot du présidentFaire salon, ou ne pas faire salon ? Telle était la question. Et la réponse est : Faire salon, bien-sûr.


Il y a la pandémie virale, mais il y a aussi toutes les autres, tout aussi meurtrières, voire plus.
Elles s’appellent pauvreté, dégradation climatique, corruption, racisme…


Les auteurs de littérature noire ont toujours été en première ligne pour dénoncer les excès de nos sociétés, sonder leurs travers, la folie et la cupidité destructrice des uns, les difficultés de vie et l’abandon des autres. Les pandémies, ils connaissent.

La douzième édition est donc sur les rails. Une édition spéciale, puisqu’elle devra prendre en compte les normes sanitaires, et pouvoir être adaptable aux différents scénarios envisagés par les autorités médicales pour la suite de cette épidémie. Notre challenge est de fondre toutes ces contraintes dans des expériences riches et pleines de surprises.

Nous serons donc au Pavillon des Arts, le premier week-end d’octobre, mais aussi dans d’autres lieux.
Les auteurs ont répondu présent, les éditeurs aussi, ainsi que les journalistes qui animeront les rencontres.
Nous ne doutons pas un seul instant que vous serez nombreux à venir les rencontrer.

 

Autour du parrain, Nicolas Mathieu (prix Goncourt 2018), seront présents :


Arnaud ARDOIN, Christian BLANCHARD, Jérémy BOUQUIN, Hannelore CAYRE, Dominique
DELAHAYE, Gildas GUYOT, Marin LEDUN, Jérôme LEROY, Marcus MALTE, Agustin MARTINEZ,
Dror MISHANI, Morgane MONTORIOL, Fiona MOZLEY, Abir MUKHERJEE, Colin NIEL,
Frédéric PAULIN, Laurent PETITMANGIN, Titaua PEU, Pierre POUCHAIRET, Jean Bernard POUY,
Bertrand PUARD, Sébastien RUTES, Benoit SEVERAC, Lilja SIGURDARDOTTIR, Arpad SOLTESZ,
Benoit VITKINE.
Et des BDistes Pierre-Henry GOMONT, Ohazar et Greg BLONDIN.

Téléchargez le pdf du programme de l'édition 2020.

 

Je ne sais pas reconnaître un bon melon, ni faire la différence entre un rhododendron et une  campanule, encore moins distinguer un pouillot véloce d’une mésange bleue. Même chose pour les arbres, le nom des fro-mages, les coquillages, les dinosaures. Il y a des tas de trucs comme ça que je reconnais à peine, que je sais mal nom-mer, qui m’échappent parce que je manque de points de comparaison et du vocabulaire pour les qualifier. En revanche, un bon salon littéraire, ça je sais. Déjà, c’est un salon qui se trouve dans une ville qui tient la route, ni bled archi paumé ni cité géante rem-plie d’indifférents où l’on ne retrouve jamais le chemin de son hôtel. Souvent, c’est un salon de polar, car il se trouve dans ce pays peut-être 150 autrices et auteurs qui font comme une caravane, qu’on croise ici et là, à Lyon, Lamballe ou Limoges, qui forment le petit barnum du noir, tous gens de bonne compagnie (à l’exception d’un seul qui sera là cette année et dont je vous laisse deviner l’identité), ins-truits et d’abord simples, au physique souvent avantageux, qui pondent des bons livres et ne renâclent pas lorsqu’il s’agit de lever son verre. Et cette troupe-là vous garantit un bon salon. Pour bien faire, il faut naturellement essayer de saupoudrer cette agréable compagnie de quelques écrivains étrangers, qu’on accueille avec plaisir et hospitalité, même s’ils volent nos prix et ne parlent même pas français. Quand les pandémies le permettent. Enfin, pour réussir un salon, il faut un public nombreux, des gens qui viennent, qui aiment lire, qui achètent des livres, discutent avec vous, vous font signer leur exemplaire et vous demandent avec le plus grand sérieux pourquoi vous écrivez des trucs aussi glauques et si votre inspectrice reviendra dans le prochain opus après que vous l’avez fait passer dans un sanibroyeur. Or « Un aller-retour dans le noir » a tout ça, la bonne ville : PAU, les auteurs, le public, plus un funiculaire. C’est dire si c’est un salon qui vaut le coup.

Nicolas Mathieu

 

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