Tête de gondole
J’ai un pied attaché à une chaise, puis le flic et mon avocat m’emmènent dans une cellule. Dans quinze ans, je sortirai.
Mon père ne me prendra que pour un assassin. Lui aussi a les mains sales.
Fabas, le fils raconte la prison, les activités boxe et l’atelier d’écriture pour avoir la tête autre part.
On téléphone à la police, un mort à Palaiseau, c’est le père Fabas qui est mort.
Un trio de flics va s’en occuper. La corde a cassé et un détail ne colle pas avec le suicide. Dans la maison, un portrait dédicacé de Goering et tout ce qui va avec.
Cerisol enquête avec ses deux compères, Grospierres et Nicodemo. Le père se serait suicidé le lendemain de la libération du fils.
Dans l’atelier d’écriture, je suis repéré, peut-il y avoir une suite ?
Fabas voulait être reconnu par son père.
Chez les flics aussi, les familles vont de travers. Cerisol cache la bouteille et les pots de confitures. Pour Nicodemo, le style famille portugaise le saoule. Il voudrait foutre le camp. Chez Grospierres la religion est un gros problème.
Le fils Fabas est convoqué à la police. Il ne sait pas que son père est mort. Les questions suivantes font de lui un calculateur, dit Cerisol.
Le père et le fils, des ennemis qui ne se voient pas.
Le trio continue de déraper. Grospierres le crie haut et fort “je ne suis pas un jeune qui débarque”.
Dans le cahier d’écriture de la prison, des phrases plus qu’étonnantes. Est-ce de la préméditation ou du hasard ?
Et comme tout le monde le sait, la confiture c’est pas bon pour la santé.
Grospierres remet le nez dans l’affaire.
Le couple, papa et fils, n’a jamais fonctionné. Le pire arrive et la police va dans un seul sens. Non, erreur, les flics se prennent la tête. La vérité est longue à venir. Il faudrait retourner à la prison. Tous ont la vie privée bousculée, les femmes, les religions et la confiture.
Tuer le fils, Benoit Séverac, La manufacture de livres, Février 2020.