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Publié par blog813

Marché du 19 novembre 2020

Ainsi novembre est venu, avec ses commémorations guerrières qui -l’avez-vous remarqué ? -effacent la St-Martin. Quelle idée aussi de positionner sur le calendrier un saint le 11 novembre, me direz-vous... Et donc nous ne célébrerons ici ni l’été du saint en question qui renvoie fâcheusement au réchauffement climatique et son éco-déprime, ni les innombrables sorties mémorielles mettant en scène poilus et tranchées.
Et si nous allions voir du côté des étrangers qui font dans le noir ? C’est dit, calez-vous dans vos coussins, au coin du feu, sous la couette... peu importe, mais laissez-vous emporter. D’autant que, une fois n’étant pas coutume, nous irons rôder aux lisières du fantastique. Commençons par là.

Les Abysses
Rivers Solomon
traduit par Francis Guévremont
Editions Aux Forges de Vulcain 2020
par Alexandre Burg

 [...] Dans cette histoire, que Rivers Solomon tire d’une musique devenue une chanson et qui achève ici une mue supplémentaire sous forme littéraire, ressurgissent les thèmes de prédilection de l’auteur, déjà croisés dans « L’incivilité des fantômes » : racisme, rejet, persistance des souvenirs, poids du passé, question du genre, transmission entre générations… Et Dieu sait que Rivers Solomon sait comment amener un lecteur à réfléchir à tout cela de manière aussi subtile qu’intelligente et d’une manière qui n’est jamais manichéenne, jamais tranchée même si ses opinions pointent derrière les mots. [...]
4eme de l’éditeur
Lors du commerce triangulaire, quand une femme tombait enceinte sur un vaisseau négrier, elle était jetée à l'eau. Mais en fait, toutes ces femmes ne sont pas mortes. Certaines ont survécu, se sont transformées en sirènes et ont oublié cette histoire traumatique. Un jour, l'une d'entre elles, Yetu, va leur rappeler.

La chronique complète et les autres du blog de Garoupe ici.

Somnambule
Joseph Knox
traduit par Jean Esch
Editions du Masque 2020

par Yan

[...] C’est un Aidan Waits encore plus fracassé que dans les précédents romans de Joseph Knox que l’on retrouve dans Somnambule. Partagé entre son instinct de survie et ses tendances autodestructrices, l’inspecteur est ici écrasé par son impuissance. Poussé à avancer pour éviter que le rouleau compresseur constitué par tous ceux qui veulent sa peau – au sens propre comme au sens figuré – ne l’écrase en même temps que sa coéquipière, il est par ailleurs confronté à une enquête d’autant plus compliquée qu’elle touche quantité de personnes aux intérêts souvent divergents. Anciens détenus, journalistes, flics à la retraite ou encore en fonction, familles de victimes réclamant vengeance… voilà toute une procession de personnages qui ont pour les uns quelque chose à cacher, pour d’autres des raisons de mettre des bâtons dans les roues de Waits et pour d’autres encore les deux à la fois. [...]
Lire la chronique complète et les autres sur le blog Encore du Noir

Des phalènes pour le commissaire Ricciardi
Maurizio de Govianni
traduit par Odile Rousseau
Rivages / noir 2020

Par Jeanne
Le Commissaire Ricciardi est né baron di Malomonte, dans une vieille famille aristocrate du Cilento (quelque part au sud de Saverne, dans les terres, quasi au bout de la botte italienne) au début du XXeme siècle. Père mort tôt dans son enfance, mère étrange disparue un peu plus tard d’une sorte de maladie de langueur, le petit Luigi Alfredo s’est découvert encore enfant une particularité. Il voit les morts, sorte de fantômes statiques, restés là où la camarde les a pris, distillant une dernière pensée lui arrivant comme un message, pour peu que leur disparition ait été brutale, imprévue. La « Chose » comme il nomme cette étrange disposition a fait de lui un être absolument solitaire.
Devenu policier, il essaie de corriger les injustices que lui révèlent ses apparitions. Dans le Naples des années 30, entre montée du fascisme et misère noire du peuple, il y a de quoi faire. Pourtant parfois, c’est dans la bonne société qu’il faut aller chercher les malfaisants.
Voilà bien un mélange étonnant, et ô combien séduisant. Ricciardi, personnage humaniste et désespéré est assisté d’un solide brigadier, seul à ne pas craindre l’étrange commissaire que les superstitieux redoutent : qui ne cherche ni les honneurs ni les récompenses et qui ne connait pas de repos lorsqu’il enquête. Ces deux-là, de concert, cherchent et trouvent.
Lire la chronique complète et les autres sur le blog de Jeanne

L'empreinte de sang,
Richard Austin Freeman
traduit par Gabin Perry
édition initiale 1907 - Flamant noir 2020

par Yv

John Hornby, respectable négociant en métaux précieux londonien est cambriolé. 30 000 livres en diamants bruts. Aucun trace d'effraction. Seuls trois hommes ont la clef : John Hornby et ses neveux, Walter et Reuben. C'est ce dernier qui est arrêté et accusé du vol, son empreinte ensanglantée est retrouvée dans le coffre. Le célèbre Dr Thorndyke expert médico-légal est chargé de l'enquête par la tante et la cousine de Reuben persuadées de son innocence. Thorndyke rencontre au même moment un ami médecin sans emploi et lui demande de l'aider à résoudre cette affaire. C'est lui, Christopher Jervis qui raconte. Le duo d'enquêteurs -trio si l'on rajoute Polton, l'assistant de Thorndyke- est né.

Richard Austin Freeman (1842-1943) est un contemporain de Conan Doyle qu'il est difficile d'oublier lorsqu'on parle de roman policier anglais de cette époque. Freeman est considéré comme le père du polar inversé -celui où l'on connaît le coupable dès le début repris et popularisé plus tard dans la série télévisée Columbo.

L'empreinte de sang est la première enquête du trio Thorndyke-Jervis-Polton écrite en 1907. Assez prolifique, Freeman est semble-t-il toujours beaucoup lu en Angleterre et je trouve étonnant qu'il ne le soit pas en France ; seuls quelques titres ont été traduits dans les années 30 et 40 dont icelui en 1933. Tous les ingrédients d'un bon roman policier d'époque sont là : la trahison, l'ambition, l'honneur, l'amour... La méthode de Thorndyke est particulièrement claire et plaisante à suivre et l'on sent que le protagoniste et le deutéragoniste (second rôle) vont prendre de l'épaisseur au cours des prochaines intrigues qui leur seront soumises. Thorndyke est un détective-scientifique qui observe méticuleusement, sans jugement, sans opinion. Il accumule les indices, les détails et ce sont eux qui le mènent vers la solution.
Lire la chronique complète et les autres sur le blog Lyvres

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