Oldies but goldies - Le quintette de C...
Une bande de voyous met le feu à une douzaine de voitures, dans une ville bien tranquille où il ne se passe pas grand-chose. C'était il y a trois ans.
Puis, les temps changent. Talard, le maire de C.., en a après miss Barlin. Vous allez arriver après le préfet, lui dit elle, c'est insultant. Talard s'en fout, tout le cinéma autour de sa fonction l'emmerde. Miss Barlin lui apporte sa chemise repassée.
Le Courrier Bourguignon envoie son photographe Iossip Martin, pour la fiesta du 12 décembre. Ils sont tous là, Talard discourt et cherche une fille, Coline qui entend bien ne pas faire partie de la bande. Martin fait des photos officielles et prend la porte.
Titus voit tout du spectacle, d'en haut. Vingt-cinq ans qu'il attend. Les cinq noms sont à leurs places. Le premier, c'est Talard. Demain il aura son nom dans le journal. Le deuxième, Ascore le PDG, sa couleur, le rouge, l'argent de sa femme est le bienvenu. Ce qui intéresse Ascore, c'est la mairie. Il a un copain, Lequimpois, un commissaire en fin de rouleau, mais tellement utile. L'assassin est-il de la ville ? Des questions, les réponses tardent. Talard tenait dans sa main un message : Hé bien Titus, que viens-tu faire ?
Coline et Martin font équipe. Ascore est face à un maitre chanteur, une vieille affaire. Qui va payer ? Au téléphone, une voix : "Souviens-toi de Titus ?" Ascore cherche dans sa pharmacie. "Cueillez, cueillez votre jeunesse ". Le flic Lequimpois reçoit du courrier made in Corbeau...
Depuis le début des messages, les classiques sont à la une, Ronsard, Racine, Flaubert, Stendhal. Pour le troisième, c'est Bidart le conseiller général, demain peut-être député sur les affiches électorales. " Votre député, un ami ". Il est l'heure de rentrer chez lui, sa femme a laissé un joli repas. Madame Bovary prend la place.
Trois notables assassinés, Lagorce, le médecin, le dépressif se dit : pourquoi pas moi ? Il s'échappe sur la départementale à 180 km heure. La P.J. prend place dans la ville. Vous, les flics d'ici, vous êtes des bons à rien.
Le cinquième, c'est Lequimpois, la liste est close. Que s'est-il passé, il y a 25 ans ? "Et l'infini terrible effara ton œil bleu ". Le Courrier Bourguignon l'écrit : Titus est mort ! En est-on sûr ?
Et la soirée Courteline est-elle pour Lequimpois ou Titus ?
Cinq notables passent à la gamelle. Chacun d'eux va recevoir de la part du "Fou aux citations" quelques vers d'auteurs classiques. Le pourquoi est vieux de 25 ans. Certains ont perdu la mémoire et la vie en même temps. Titus écrit la fin :" A ça finira mal tout ça, ça me jouera un mauvais tour ".
Souviens- toi de Titus. Jean-Paul Nozière. Ed. Rageot, avril 1997.