Troisième République
En ces années de fin de siècle, l'ouvrier est en colère, les grèves sont nombreuses. La chambre des députés est devant ses responsabilités. De l'autre côté, le peuple. Un groupe de grévistes attrape un des patrons de la Compagnie, les questions ne vont pas avec les réponses. Watrin est au bord de la fenêtre. À mort Watrin ! ! Il est piétiné, défenestré, hommes et femmes.
Une enquête est menée. L'état n'aurait pas fait son travail. Watrin dans les mines a toujours été en haut de son travail. Les délégués et la Compagnie sont en pourparlers. Où est la solution ? L'armée est en place. Dans le journal Le Cri du peuple on écrit : Pour une fois ce n'est pas le sang des ouvriers qui a coulé.
La chambre des députés ressemble aux arènes romaines. La parole n'a pas forcément raison. Huit individus vont passer devant la justice républicaine.
Les patrons comptent au centime. Les mines de France s'enflamment, en face l'armée, avec les baïonnettes. Il y a du charbon en réserve. Chez les mineurs c'est " Vive la sociale ".
Des ingénieurs se doivent de descendre dans les puits, il y aurait danger d'y travailler. Des journalistes sont arrêtés. La grève compromet les intérêts de tout le monde. Les ouvriers résistent, la Compagnie ne veut rien lâcher. Des mineurs font parler la dynamite, tous d'être débordés. Les présumés coupables passent devant la cour d'assises.
L'argent se mélange avec la politique. La grève cesse au bout de 108 jours, la Tour Eiffel n'est pas encore construite.
Lors des interrogatoires personne n'a rien fait. Watrin est détesté. Le jour du meurtre, il y a des témoins officiels : le commissaire, le sous-préfet, des gens de la mairie, des ingénieurs des mines. Le tribunal se transforme en hôtel du mensonge et de la rigolade. Les témoins les plus importants n'ont rien à perdre et rien à gagner. Les avocats défendent les bassins des mines, la misère, les familles en détresse. Reprends ton travail et sois sage !
Le procureur Baradat en termine ; Si nous vous entendons bien, il faudra en plein XIX° siècle déclarer qu'un crime commis par une seule personne est un assassinat, par deux un meurtre, par dix de simples coups et blessures, par cent rien du tout !
À Decazeville, en 1886, les mineurs font grève. La Compagnie est accusée de fomenter la misère. Un soir, c'est le sous-directeur, Watrin qui est piétiné. La justice se doit de faire respecter la République qui est liée à la démocratie. En cette troisième République.
1886 L'affaire Jules Watrin. Pascal Dessaint. ed. Rivages avril 2023.