STOP, un livre pour dénoncer les ravages du capitalisme
L'écrivain Olivier Bordaçarre, dont on avait beaucoup apprécié le livre Appartement 816 (l'Atalante, 2021) est à l'origine de STOP, un recueil de 68 textes d'écrivains et artistes à paraître le 5 octobre. Tous réagissent, à leur manière, à la destruction en cours de l’humain et de la nature.
Comment est venue l'idée de STOP?
Un jour d'abattement, en 2022, j'ai listé les dégâts humains, sociaux, environnementaux du capitalisme. Je ne savais pas quoi faire de ça. On s'est dit avec des amis qu'on allait solliciter des écrivains et on a fini à 68. Les auteurs de polar sont ceux qui ont répondu avec le plus d'enthousiasme.
Comment peut-on résumer STOP?
C'est un livre qui s'inscrit dans un mouvement subversif face à la propension du système à vouloir homogénéiser les populations, les mettre dans des cases: les chomeurs, les migrants, les pauvres, les riches. L'homogénéité est un des fers de lance du combat capitaliste. Ce livre affirme que le contraire est toujours possible, qu'on a une petite chance de retourner ça si on est groupés.
Vous avez trouvé un éditeur facilement?
Oui, Pierre Fourniaud, le patron de la Manufacture de livres a dit oui tout de suite. Il s'occupera de reverser les recettes à des associations. Et une trentaine de libraires ainsi que de nombreux festivals sont prêts à nous aider. Notre but, c'est de construire du concret tous ensemble.
Recueilli par Alexandra Schwartzbrod