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Publié par blog813

Charles-Henri Lavielle présente  :

   L'étoile de Belfort   Hafid Saïdi - Place Belfort

   La journée commence et les deux guitares raclent leurs catalogues. Cette place de Belfort, un quartier plein de vie. Même le chien Cosmos disparait et les habitants forment un QG dans une pizzeria. La Municipale fait son tour. Des affiches sont collées puis arrachées. Les gens du quartier se trompent.

   Ploc-ploc   Nicolas Rouillé - La gare

   En face de chez Diego, trois commerces de musique. Diego me branche pour y trouver du taf. Je trouve, je suis dans la guitare, c'est dans mes cordes.  Dans la rue où j'habite, le monde entier est représenté. Puis, Guitar Parts met la clé sous la porte. Le quartier se dégrade dedans et dehors. Petit à petit, on casse les maisons. Sur mon plafond, ploc-ploc. Je branche celui du dessus avec le phone. Impossible de rester dans cette rue. À bientôt.

  Ligne de crête   Gaspard Chauvelot - La Roseraie/ Argoulets

  Il y a 40 ans, la campagne. Aujourd'hui le périph et ses alentours industriels. Quand tu amènes ta voiture au garage, n'oublie pas de manger un hamburger, c'est en face. Serait-ce un non quartier ? Des commerces ne vivent pas en bonne intelligence, ils sont loin de " la ville ". Un peu plus loin du périph, deux pompes du siècle dernier. Ici, le plus important, c'est de ne pas se tromper de trottoir.

   L'homme qui comptait les fleurs   Tanella Boni - Jardin des plantes

   Le L9 est un bus qui vous amène faire une grande promenade en ville. L'arrêt, le Jardin des plantes. C'est là qu'Armand trouve son plaisir et là qu'il fait ses études. Le reste de sa vie est vide. C'est sa guitare qu'il a dans ses bras. Le lendemain, accroché à ses habitudes, deux flics lui demande s'il connait cette femme qui est sur une photo. C'est une ancienne prof de botanique qui a une fille…

   Les Belles de bitume    Pascal Dessaint - Saint-Michel

    Tout le long des rues, des herbes, des plantes, parfois bien hautes et solides. Un trou dans un mur va être envahi de vert pour des années. Pour peu que sur une façade se dresse une gouttière, des mètres carrés de vert prendront une grande place. La nature ne se gêne pas et envahit les cheminées. Un figuier pousse à côté des ronces. Le jardin du voisin laisse les escargots aller bon train. En face, des bidons tueurs. Dans les boites aux lettres des "pubs". Si tu ne tonds pas ta pelouse, tu es un homme mort !  Comme dans tous les jardins, il faut des outils, des pelles, des râteaux, des marteaux.

   Les Soulèvements de Terre Cabade   Adeline Grand-Clément - Jolimont/ l'Observatoire

    C'est qui ce type harnaché comme un montagnard ?  C'est un pro des GR. On y trouve même des monuments en marbre sur le GR46. Les vieux cimetières envahis par la nature qui servent d'hôtel aux chats et "d'éternité aux célébrités". Ravel, parait-il et Sainte Héléna. Pour certains, sur leurs tombes, des plaques en métal où il est écrit : voleur, menteur, traitre. Puis le père de Nougaro... Je m'en vais de ce cimetière, il ne passe pas par Terre-Cabade.

   Noir canal    Manu Causse - Canal du Midi

   Rose bonbon, c'est Olie, elle trainasse le long du Canal du Midi. Même à cinq heures du matin. Elle est maraudeuse pour une association. Elle croise les bleu-marine qui la prennent pour une pute. La fliquette la prend de travers, alors Olie raconte la construction du Canal par 12000 femmes. Oui, c'est moi qui ai trouvé le corps. Un nigérien, un mac. Les filles viennent du même pays. Olie essaie de les sauver pour l'exemple.

   L'Ours caillassé     Sarah Graal - Pavillon Mazar.

    Mademoiselle a treize ans et va aux cours de danse. Dans la cour, un manteau de fourrure taché de sang. Son esprit y voit un ours mort. Le pavillon Mazar est la maison du théâtre qui doit profiter à tous. Nous sommes pour la tragédie. De Shakespeare à John Ford. Le théâtre est bousculé par plusieurs. À qui appartient-il ? Je vais faire l'ourse au théâtre. On me jette des pierres.

   La Meute    Al Baylac -  Less Carmes/ Esquirol.

    Son patron lui met les mains aux fesses. Elle démissionne. Depuis longtemps, elle faisait partie d'un groupe féministe équipé de bombes au poivre.  Vic est pigiste, elle va chercher du boulot. L'affaire de l'homme en sang va-t-elle faire le poids ? Elle rencontre une Sam qui va faire décoller l'affaire. À elles deux, elles forment un. Sont-elles une partie de La Meute ?

   Love,love,love      Maïté Bernard - Blagnac

   La fin de mes études dérape et je suis obligée de bosser. Pour le travail, dans les restos et les fringues, c'est non. Et le sexe ? Les sex-shops pourquoi pas. Je leur dis que je suis lesbienne. Je suis prise dans la minute. Je dois passer beaucoup de temps avec les modes d'emploi. Avec Manu, le patron, une conversation s'installe. Il me dit que j'ai bien du courage, que moi, comme femme, je représente deux minorités sur ma carte d'identité. Chaque jour, des lesbiennes, des homos, des hétéros hard qui ont besoin du "comment ça marche ". Manu me dit que je suis fortiche, que je comprends qui sont les clients et que je me mets à leurs places. Bonjour monsieur, bonjour madame...

     Crane d'ovalie      Benoit Séverac - Saint- Cyprien

    Hervé transporte et traverse les frontières. C'est la marchandise qui règle le voyage. Les prix en ce moment sont cassés. On lui court après. Il s'enfuit dans le sud. La nuit, il travaille par ordi. De son balcon, ses jumelles voient le cimetière. Il s'en passe des choses ! Toujours le lundi, après deux heures du matin, il fait son tour. À cet endroit, on peut faire commerce. Partout où il va, il a son téléphone. Sauf ce lundi...

   Buffet froid.    Françis Emourgeon - Saint-Etienne/Colombette.

   J'ai trop bu de d'Jack alors, on me calme avec de l’ecstasy. J'ai le cerveau qui fait un retour bien loin. Il y a trente ans, je travaillais dans l'auto-immobile. Plus tard, j'achète le 1900, une boite, un bar. Dans pas longtemps, l'affaire tombe à l'eau. La licence IV fait défaut. Bagarres entre notaires, avocats, et banques. Six ans à l'ombre. Et les autres bien libres. Une seule solution, la vengeance. Trente ans plus tard, oui, trente ans, un type traverse la rue, une baguette sous le bras, je le connais cette ordure ! Je franchis la porte en même temps que lui...    

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