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Publié par blog813

Diaporama photos de Jean-Claude Léguillon (faites défiler avec les flèches)
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Diaporama photos de Jean-Claude Léguillon (faites défiler avec les flèches)

Diaporama photos de Jean-Claude Léguillon (faites défiler avec les flèches)

Marc Andriot nous rapporte ses impressions du Festival de Polar Bloody Fleury 2025 (Normandie)  :

Le Festival de Polar Bloody Fleury 2025 (du 7 au 9 mars, à Fleury sur Orne, près de Caen) nous offre pour ses dix ans une belle réflexion sur le Noir tant aussi bien dans l’Art que dans les relations internationales (espionnage).

Ici, dès l’affiche, les organisateurs et l’artiste nous plongent dans l’atmosphère des Polars années 40 avec le détective privé qui reçoit dans son agence une veuve noire, talons hauts et de dos (pour élargir le mystère) que l’on devine séduisante et fatale. Exactement les thèmes que je recherche dans la Littérature et les Films Noir.

La première conférence à laquelle j’ai assisté est une rencontre avec la coscénariste de la série TV L’Art du crime (France 2). Angèle Herry-Leclerc qui nous entraîne dans une brigade de vol d’œuvre d’Art - avec la présence d’un flic mis au placard – qui devient une brigade criminelle liée aux crimes inspirés de la Peinture – avec une historienne d’Art du Louvre.

On apprend dans le pilote, que les thèmes Crime et Patrimoine vont devenir Crime et Peinture, selon la production. Les scénaristes sont partis du fait que chaque hypothèse des Historiens de l’Art permette de voir les œuvres sous un autre œil. Ce qui fait que l’Histoire de l’Art se réactualise et inspire le binôme de scénaristes. En rajoutant les biographies des Artistes qui sont aussi des vérités scientifiques.

La scénariste adore aller au Louvre pour cette série très parisienne (l’Historienne est très « perchée » et consulte). Ce qui n’empêche pas de découvrir d’autres lieux d’Art (Opéra de Paris, Versailles …). Maintenant, il y a un contrat de partenariat entre le Louvre et la série.

Enfin, Angèle a répondu à ma question pour savoir si elle avait décidé seule du look des personnages (l’Historienne avec béret et robes et le flic en sombre) ou laissé faire la costumière ? En fait, la scénariste avait travaillé le profil des deux personnages principaux et a très tôt marqué leur environnement et leur façon de s’habiller.

Pour la deuxième conférence Le crime dans l’Art, le criminologue grec et romancier, Christos Markogiannakis nous a présenté tout de suite le crime comme inhérent à toutes les sociétés.

Plus précisément, les femmes meurtrières sont-elles des Femmes Fatales ?

Dans l’Histoire de l’Art, l’Artiste éprouve un choc esthétique, et surtout les témoins (nous), face aux meurtres qu’il décide d’en faire sa création.

Inspiré par la mythologie gréco-romaine et la Bible (voir Judith avec la seule Peintre femme de la Renaissance et qui a été violée, Artemisia), il évoque Orphée (tué par des femmes, voir le tableau de Gustave Moreau), la reine Clytemnestre dont le mari, Agamemnon, a tué les deux enfants (peinture du XIXᵉ siècle), Salomé qui a demandé la tête de Saint-Jean-Baptiste, après avoir dansé (qui apparaît peu contente dans une Peinture du XIXᵉ siècle) mais endosse son rôle de femme fatale dans une seconde Peinture où elle semble orientale (mystérieuse) en robe dénudée après sa danse et tenant le plateau prêt à recevoir la tête. Enfin Médée, chez Euripide, qui tue ses enfants alors qu’elle les protège dans la peinture de Delacroix, après que son mari l’a trahie.

Ce sont infanticides, matricides, parricides qui sont évoqués dans l’histoire de l’Art du Louvre au musée d'Orsay.

À chaque fois, la femme fatale a des cheveux clairs ou cède à des tentations après avoir vécu le pire. Jusqu’à Charlotte Corday qui est désignée sans appel par David dans La mort de Marat.

Mais, tout n’est pas si facile et l’opinion commune a retenu des légendes car Corday était vierge et n’était pas une sorcière et Médée a protégé ses enfants (chez Delacroix sa lame n’est pas meurtrière).

Donc, en tant que juriste (témoin de la Mort dans les crimes) et Artiste (amoureux du Beau), il faut re-étudier les sources de l’Histoire de l’Art car chaque Artiste a sa vision qui peut changer en une décennie, par exemple, un Artiste créant une nouvelle vision du mythe par rapport à la précédente.

Quant à la question de la criminologie, le psychanalyste Lacan dit dans ses Écrits : «  Si la psychanalyse irréalise le crime, elle ne déshumanise pas le criminel ». Et donc les femmes meurtrières, qui sont beaucoup moins nombreuses que les hommes, sont victimes de « l’influence sociale », «  les tensions sociales ».

Pour conclure, le pire tueur de tous les temps est le Temps car dans l’Histoire de l’Art : Chronos/Le Temps/Saturne mange ses enfants dans le tableau de Goya, dans la sphère familiale.

Amicalement,

Marc Andriot

En différé de Bloody Fleury

Notre ami Jean-Noël Levavasseur a ajouté ces remarques :

 
Bonjour tout le monde,
 
pour compléter les propos de Marc, je vous envoie l'article publié hier dans Ouest-France, qui relate la dernière édition de Bloody Fleury.
 
J'y étais et je vous confirme qu'il y avait beaucoup de monde.
 
L'organisateur, Jérôme Félix, est par ailleurs est un dingue de Lupin, auteur de plusieurs adaptations en BD et de scénarios originaux.
 
jn
Jean-Claude Léguillon était là aussi et a ajouté quelques photos 
                      (cf. supra)
Je me permets d'ajouter ces quelques photos de Bloody Fleury (le samedi 8) où j'ai failli ne pas pouvoir assister à la rencontre avec Patrick Baudot, animée par Jean-Noël, tellement, comme le dit OF, il y avait de monde.
JC
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