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Publié par blog813

 Moscou & Blessures
Depuis l'an dernier, il revient avec sa fille adoptive. En six mois, ce sont déjà huit romans publiés et quatre à paraître dont l'un de Jean-Bernard Pouy himself.
Nous voulons parler bien sûr de la Fille du poulpe. Notre ami Michel Barouh a lu pour vous l'opus numéro 7.
             Paris, le 21 février 2024, un homme traverse à pied le quartier de la Butte aux Cailles pour se rendre à un rendez-vous. Ce début d’année est plutôt morose. Les libertés ne cessent de reculer partout dans le monde. Il pense à la disparition toute récente d’Alexeï Navalny, l’opposant de Vladimir Poutine. Débouchant place Voltaire le souvenir des communards qui y ont défendu une barricade remontent à la surface, il s’interroge : " que penserait Missak Manouchian, le résistant, des événements actuels ? "
                          Alors qu’il arrive sur la place de l’Abbé Georges Henocque, un inconnu l’interpelle « He Hombre ». L’homme tient une arme et lui tire deux balles dans le dos à bout portant. L’assaillant se penche alors sur sa victime, le fouille, récupère des clés et s’en va.
             L'assassinat de Rek dans des conditions identiques à celles de Pierre Goldman, militant figure emblématique de l’extrême gauche française des années 70, ne pouvait qu'attirer l'attention de Gabriella et celle de son père Le Poulpe. Qui a commis ce meurtre ? Quel en est le mobile ? Pourquoi reproduire ce mode opératoire ? Des groupuscules d'extrême droite, des nostalgiques de l'OAS, des barbouzes ? L’époque a changé et rien n'est simple désormais. Les espoirs suscités par la chute du Mur sont retombés, provoquant chez de nombreux militants la perte de repères idéologiques. Un régime autoritaire, centralisé, nationaliste s'est mis en place en Russie. Les vieux schémas n'ont plus court. Tout est envisageable désormais.  Si le Poulpe et Gabriella ne voient pas toujours les choses sous le même angle,  une chose est sûre cependant, le père et la fille ne cesseront de s’opposer à l’injustice et au racisme.  
             Michel Moatti, spécialiste du polar historique, s’appuie sur des faits réels pour construire son intrigue. Certains épisodes récents évoqueront des souvenirs chez les lecteurs, tandis que les références à des événements plus anciens inviteront à en apprendre davantage sur des pages d’histoire oubliées.
             Dans ce septième épisode de La Fille du Poulpe, Michel Moatti nous embarque dans un quartier parisien plein d’histoires, avec une intrigue bien ficelée et une écriture très agréable. Le Poulpe a repris du service.
 
Michel Moatti  Festival des Ecrivains du Sud.  
Aix-en-Provence 30 mars 2025
Quelques formules…
          «   Tu vis toujours dans les années GI/MI. La loose.
             -Les années gimi ?
             -Giscard Mitterrand… pattes d’éph… mobilier en plexiglas. R5 et Antenne 2… le tout dans un contre-jour ». KGB… James Bond… et Bons baisers de Russie »
             « Elle revit furtivement le cliché de la scène de crime de la journaliste Anna Polikovskaïa, affalée sur son palier avec quatre de balles de Makarov dans le crâne le jour de l’anniversaire de Vladimir Poutine »
              « -Justement…les types morts qui surgissent du passé m’intéressent plus que tous les vivants coincés dans leur présent étriqué.
             -Ouh là. Voilà le genre de phrase à la France Culture qui me tape sur les neurones …. Et blablaba Guevara-Derrida-Nerruda !
             - Ajoute Dalida, si tu veux faire complétement sixties… »
             « les pensées se précipitaient, déchaînées et braillardes, comme des malades se jetant sous les grilles d’un Lidl , le jour du Black Friday »
              « Plus personne ne savait où il devait  rouler
             -Putain, la Mairie de Paris a mis un sacré binz grogna Stamm.
             -Pourquoi, c’était mieux avant ?
             -Non. Mais avant, tout le monde regardait juste évoluer la merde. On laissait évoluer les choses se dégrader toutes seules ; Là, on a l’impression qu’on a injecté des milliards dans la conception de ce bordel. »
             « Et Badinter alors ! RIP, Février 2024. Badinter Robert. L’homme qui avait tué la peine de mort. La voilà qui se venge en venant le chercher pour l’envoyer au Panthéon, en chargeant Missak Manouchian de lui chauffer la salle »
             « […c’est le genre de phrase que tu as dû entendre à la fac de Vincennes, dans ta jeunesse… ‘Pour agir il faut comprendre’…j’ai l’impression que c’est le mot d’ordre de ceux qui ne veulent pas agir justement »
 4ème de couverture
Paris, 2024. Un mort, puis deux dans les rues de Paris. Des assassinats violents, dont les victimes possèdent toutes un lourd passé politique. Réseaux terroristes, survivants de la Guerre Froide, règlements de compte entre groupuscules totalitaires ? Gabriella, la fille du Poulpe, va tenter de dénouer un nœud de vipères façon salade russe, dans une Europe en panique.
 
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