Noir c'est Tout-Noir
Allez, on tourne vite la page de la défaite du XV de France d'un tout petit point... Patrice Lebrun évoque un autre
all-black, littéraire celui-ci.
La Nouvelle-Zélande était jusqu'à hier, une île du Pacifique où la culture Maori (ka-maté,ka-maté) et le ballon ovale valaient pour cartes postales. Mais comme partout
ailleurs, le crime et ses alter ego ont pignon sur rue.
Paul Cleave entre dans le catalogue des écrivains avec lequel il va falloir compter, si l'on ne veut pas prendre le vent après un
« cadrage-débord », par un lointain cousin des antipodes. Où placer Paul Cleave? Sur le terrain, n°2, pilier dans la mesure où le polar Néo-Zélandais en est à ses premiers romans
criminels, n°4 ou n°5, ceux qui prennent les balles plus haut que les autres, n°10 pour la relance et faire en sorte que le jeu d'écriture s'élargisse, n°15 pour la relance du fond du terrain à
travers l’équipe adverse.
Nombreux sont ceux qui aimeraient faire chuter un Black. Pas question pour lui de passer sous la barre (ce qui est un comble en Nouvelle-Zélande!).
Entre Un employé modèle et
Un père idéal, Paul Cleave poursuit le chemin, de la folie, et de la duplicité de Joe Middelton, fusion d’Hannibal Lecter et Forrest Gump. Moi ou
eux, y aurait-il pire que moi ?
Edward Hunter, fils, Jack Hunter, père, la poursuite, la traque, le tourment de l'un, la folie de l'autre, l’atavisme au tournant, la voix qu'on écoute. Mais le paradis n'est pas
toujours pavé de bonnes intentions.
Il est parfois de bon ton, de comparer l'un avec l'autre, ne dirait-on point du...., il écrit comme.... cela me fait penser à... Les mêmes opinions que pour The Artist actuellement
sur les écrans, et là, l'inventaire est digne d'un Prévert, l'imagination reste au bord du quai, qu'on en soit assuré.... les romans de Paul Cleave sont écrits par Paul
Cleave.
Paul Cleave New-Zeland psycho.
Patrice Lebrun octobre
2011