Panier des Trophées 2013 / 2

Vous êtes "ziens", vous êtes simple curieux ? Semaine après semaine, tout sur les romans sélectionnés pour le second tour de nos Trophées.

I Cursini
Alex Deniger
Éditions Gallimard, série Noire 2012

Très Favorable
par René Merle

Je pourrais dire, en paraphrasant l'Évangile, qu'il y a beaucoup de demeures dans la maison du polar... En l'occurrence, I Cursini, paru dans la Série noire en septembre 2012, fait partie de la niche, trop peu fournie, des polars qui prennent la réalité de notre temps à bras le corps, voire qui la révèlent. Attention, il ne s'agit pas de documentaires ni des pensums, encore moins de tracts et de manifestes : il s'agit de vrais polars, qui vous accrochent et vous tiennent en haleine par une histoire, par des personnages, mais qui enracinent personnages et histoire dans des pans de vérité.
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Favorable
par Yan

Il y a bien longtemps que l’histoire du conflit en Irlande du Nord alimente le roman noir. En France, par contre les mouvements nationalistes ou indépendantistes, que l’on pourrait penser être une mine pour le genre, ont assez peu inspiré les auteurs à quelques exceptions près, comme Hervé Le Corre dans Du sable dans la bouche, cavale aux côtés de la rescapée d’un commando basque poursuivie par un tueur. C’est donc avec curiosité que l’on a abordé ce I Cursini écrit par ailleurs par un auteur connaisseur du dossier corse pour y avoir travaillé en tant qu’agent des Renseignements Généraux.
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Avec des réserves
par Christophe Laurent, journaliste, Nice-Matin
Très rares sont les polars sur l'actualité corse. L'auteur de roman noir grenouille essentiellement à Paris hélas, même si on lit de belles choses chez L'Écailler, La Manufacture des livres ou avec Hervé le Corre qui se penchent sur la " province ". Tout ça pour dire que la matière insulaire est pourtant riche et bien présente (l'actualité vient encore de le montrer). Alix Deniger a été flic, chez les RG, pendant cinq ans en Corse, après avoir bossé sur les réseaux islamistes, l'ETA. Il en a entendu des vertes et des pas mûres du tout dans l'île. Tant sur l'organisation de la police que sur le monde criminel et nationaliste. Cela suffit-il à faire d'I Cursini un bon livre ? Ma foi... oui.
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