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Publié par blog813

Eh oui, c’est comme les impôts, mais en mieux ! Cela a en commun de revenir tous les ans. Les Tro-Phées 813 !! De vrais trophées, dont la présélection n’appartient qu’aux lecteurs adhérents de 813 et grâce à laquelle ils peuvent faire partager leurs coups de coeur.
Cette fois-ci , ce sera le panier « français ». J’y glisserai quelques croustillantes et savoureuses critiques des cinq romans en lice. De quoi vous faire saliver. N’oubliez pas que ces romans sont déjà parfois sortis en poche. Que vous pouvez les emprunter à la bibliothèque (ou les réclamer à la bibliothécaire pour qu’elle procède à leur achat). Je ne vous recommanderai pas de les voler : nos amis libraires seraient fâchés. Bref : en deux mots, la consigne est simple. Lisez ! Votez !
Suivront le panier « étranger » puis le panier Maurice Renault (essai, revue, blog…) et enfin, last but not least… le panier BD. De quoi occuper tout votre été. Dernier délai pour trancher : 22 septembre.

Le panier de Jeanne, français !

Des Nœuds d’Acier
Sandrine Collet
te
Denoël, Sueurs Froides

par Jeanne
Théo marche en ruminant : sa haine de son frère, l’enfer violent de ses dix-neuf mois de prison, son amour enfui… Solitude, forêt, marcher pour se reconstruire dans l’odeur d’humus et d’écorce.
Hélas pour lui… au bout du chemin, un fusil. Derrière son canon, un vieux. Sale, méchant, affreux… Un autre vieux les attend dans la maison : l’homme est pire encore.
Là bas, loin de toute civilisation, là où finissent les chemins, le temps s’arrête pour Théo, coincé quelque part au temps des bagnards. Enchaîné à la cave, abusivement traité de « chien » car ces animaux domestiques sont mieux soignés, le jeune homme lutte pour conserver un semblant de dignité, un minimum de force, et continuer à toute force à croire qu’il existe quelque chose d’autre, un avenir, au-delà de cet esclavage terrifiant.
Arrosé à la goutte, parfumé aux effluves répugnants de caleçon et de crasse humaine, planté quelque part au milieu d’un temps suspendu autour du Moyen âge, ce roman très français vous dépayse tout net.
L’écriture simple n’en rajoute jamais dans le pathos. Cette histoire incroyable… devient très crédible sous la plume de Sandrine Collette. Des poches d’obscurantisme épais et sale, il y en a… il suffit seulement de quitter les sentiers balisés.
Parfaitement choisi par son éditrice pour redémarrer une collection historique, ce roman mérite cet honneur. « Sueurs Froides » garanties

Cette chronique et d’ autres sur le blog de Jeanne

Le panier de Jeanne, français !

Un Long Moment de Silence
Paul Coli
ze
Ed La Manufactures de Livres

par Jeanne (encore…)
Quelle peut être la vie d’un petit garçon, que son premier souvenir obsède ? 1954. Sa mère, la main accrochée à un téléphone, s’effondre en apprenant la mort de son époux. Une vie placée sous le signe de l’attentat aveugle qui a fait dix-sept morts en Egypte. Les terroristes, aussitôt abattus par la police, n’ont rien révélé de leurs motivations.
Qui était ce père ? Que faisait-il en Égypte ? N’est-il que la victime d’un hasard qui l’aurait mis là au mauvais endroit, au mauvais moment ? Ou bien… ? C’est le « Ou bien » qui obsède.
Stan, à l’âge adulte, voudrait répondre à ces questions pour mieux les oublier. Pour oublier peut-être aussi qu’il vit seul comme un rat mort et que son cynisme l’isole plus qu’il ne le protège des autres et du monde. Chef d’entreprise, autoritaire, cassant, sans aucune illusion sur personne, il use des femmes comme d’autres le font de l’aspirine. Elles ne servent qu’à assouvir une pulsion dont l’amour est absent, la considération et la tendresse tout autant.
C’est un long chemin que va prendre Stan. Une longue enquête qui va remonter le temps jusqu’à la seconde guerre mondiale, quand les familles étaient dispersées ou brisées dans des mouvements de population fuyant et refluant, cherchant à échapper aux combats.
C’est un long chemin qui remonte aussi le courant de l’histoire du peuple juif et des chasseurs de nazis à la façon Wiesenthal.[…]
Lire la chronique complète sur le blog de Jeanne

Le panier de Jeanne, français !

Yeruldegger
Ian Mano
ok
Albin Michel

par Marine
[…] Ce sont des protagonistes hauts en couleurs et au caractère fort et déterminé que l’auteur a choisi de mettre en scène :
Yeruldelgger, commissaire de la criminelle, flic coriace qui porte le poids de ses blessures : sa petite fille assassinée par des bandits, sa fille aînée droguée et tombée sous la coupe de malfrats et qui éprouve une haine farouche vis-à-vis de son père ; et sa femme, n’ayant supporté la douleur, qui a sombré dans la folie. Un personnage usé et meurtri et qui doit vivre avec le chagrin permanent. Souvent utilisé dans l’écriture de certains romans policiers, le sentiment de déjà vu aurait pu lasser. Et pourtant, il faut avouer que, dans le cas présent, il fonctionne très bien, à tel point que l’on parviendrait même à s’attacher à ce personnage de papier. Un homme qui n’a plus rien à perdre, la vie lui ayant tout pris, un homme à la carapace en apparence solide et fort comme un roc, qui ne veut en aucun cas laisser transparaître ses émotions et que l’on pourrait croire dénué de tout sentiment humain à l’égard de ses semblables. Sauf pour ceux qui le connaissent et qui savent que derrière cette « grande gueule », derrière cette force de caractère, se cache avant tout un être humain.
Un homme prêt à tout pour affronter la réalité et tenter de découvrir qui sont les meurtriers liés à ces trois affaires. Mais avant tout, il devra apprendre à combattre et à exorciser cette douleur qui a petit à petit mué en haine. Et c'est une terrible machination à laquelle il devra faire face.
[…] lire la chronique complète sur le blog de Marine "Les polars de Marine "

Le panier de Jeanne, français !

L’Expatriée
Elsa Marpe
au
Gallimard
par Richard

[…]«L’Expatriée», c’est l’histoire des étrangers qui se retrouvent à Singapour: les maris travaillent mais leurs femmes s’ennuient sur le bord de la piscine du «ghetto doré» dans lequel elles se confinent. Ennui, ragots, jalousies et frivolités tartinent leur tranche de pain au quotidien. Et cela, entourées et chouchoutés par leurs servantes-esclaves philippines.
Elsa vient rejoindre son mari avec son bébé; elle est écrivaine et profitera de son séjour pour écrire son prochain roman. Très vite, elle est happée par le climat singulier de son entourage: chaleur du temps et froideur des relations sous un vent de désoeuvrement. Terreau propice pour la romancière !
Puis, un beau matin, il est arrivé ! Beau, grand athlétique, mystérieux, l’Arabe blond peuple l’imaginaire de toutes ces Françaises en attente de ... ! Le savent-elles vraiment ?
L’amour s’installe immédiatement. Nessim, l’Arabe blond devient son amant ! La passion habite maintenant le coeur et le corps d’Elsa. Jusqu’où cette passion les emportera-t-elle ?
Puis, le crime arrive ! Nessim le bel Arabe est assassiné de plusieurs coups de couteau. L’enquête débute. Elsa est au centre des soupçons. Le petit monde d’expatriés s’agite. Et le lecteur, par l’entremise du regard et de la pensée d’Elsa, assiste à cette drôle d’enquête où les rumeurs, les suppositions, les rancunes, les envies ou tout simplement les vengeances alimentent la recherche du coupable. Elsa, sous le joug de sa servante Fely et de ses «amies» Salma et Lidivine, se laisse emporter par cette tempête incontrôlable, tanguant comme une barque au milieu d’une mer agitée. Qui nous amène, de vague en vague, vers une finale à la hauteur du reste du roman: surprenante et déconcertante.
Lire la chronique complète sur le blog de Richard « Polar, noir et blanc »

Le panier de Jeanne, français !

Le Cimetière des Chimères
Elena Piacenti
ni
Ed Au-delà du Raisonnable

[…]L’intrigue commence de manière forte originale : lors d’un enterrement, un tireur embusqué tue un des individus assistant à la mise en terre.
L’enquête emmènera Léoni sur les traces d’hommes puissants et riches qui sont loin d’être blanc comme neige. Et puisque je vous parle de conditions climatiques…Elena Piacentini a eu la très bonne idée de choisir un paysage enneigé pour servir de décor aux investigations que va mener le commandant. Cela donne l'impression que tout peut arriver et un rythme particulier à l’action.
Les pérégrinations de Pierre-Arsène sont entrecoupées de séquences qui nous envoient en 1989 sur les traces de deux jeunes adolescentes de 15 ans. Vous imaginez bien qu’il y aura de près ou de loin un rapport avec ce mystérieux meurtre. Ce procédé, au même titre que les chapitres très courts, permet d’aérer le récit d'une belle manière.
Le cimetière des chimères se révèle être un bon polar. Bien construit et avec des protagonistes qui ont du corps (la vie personnelle de Léoni tient également une place de choix dans le roman), vous passerez assurément un sympathique moment de lecture ![…]
Lire la chronique complète sur le blog « Du bruit dans les oreilles,de la poussière dans les yeux »


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