Le panier de Jeanne
Marché du 7 novembre 2014
Courges et potirons, châtaignes... et des polars dans mon panier. Des bons !
Noir est mon Double
Rosto
Belfond 2014
Par Lynchmaniac
Noir est mon double raconte la course-poursuite entre Sam Volopian de l'Office central des disparitions inquiétantes de personnes et Alexander, justicier sans foi ni loi souffrant d'une maladie étrangère et rarissime, tous les deux à la recherche d'une fillette disparue. Cette course-poursuite va les conduire à travers l'Europe dans des endroits insoupçonnés.
Noir est mon double est le quatrième roman de Rosto, pseudonyme de Philippe Ségur. Ce roman est estampillé de la fameuse mention "inspiré par des faits réels". Et une fois ce roman terminé, vous comprendrez combien cette mention vous fera froid dans le dos.
Il évoque à travers ce livre, certains trafics sur l'ensemble du continent européen. Cela donne l'occasion à l'auteur de nous emmener dans des endroits bien inattendus et ce côté "Tintin chez les Balkans" est un des aspects assez excitants de ce roman.
Je ne spoilerai pas mais l'auteur évoque une zone de non-droit en Europe, la Transnistrie, qui existe vraiment et ce genre de détail fait grimper en flèche mon intérêt pour ce livre.
Alors donc le décor est agréable à suivre et original, qu'en est-il de l'intrigue et des personnages ?
[…] lire la chronique complète et les autres sur le site « Plume libre »
Metzger Voit Rouge
Thomas Raab
Éditions Carnets Nord 2014
par Jacques Teissier
Après Metzger sort de son trou, voici le deuxième volet de la série de l’Autrichien Thomas Raab. Nous y retrouvons notre restaurateur de meubles anciens et enquêteur (presque) malgré lui, le grassouillet Willibald Adrian Metzger, anti héros philosophe, sympathique et bien souvent en décalage avec une société autrichienne très proche de la nôtre par bien de ses aspects.
Quels aspects ? Prenons un exemple au hasard : le football, ses supporteurs d’extrême droite racistes, son côté dégoulinant de fric, ses attaches avec le monde politique et les paillettes médiatiques et, très marginalement, le côté sportif de la chose. Quand il est dans son état normal, Willibald n’apprécie guère ce spectacle... mais justement, « normal », il ne l’est plus depuis qu’il est amoureux. Or la femme qu’il aime, la plantureuse et joviale concierge croate Danjela Djurkovic dont nous avons fait la connaissance dans Metzger sort de son trou, est une fan de foot. Le hasard de l’amour et la volonté de l’auteur font bien les choses, et Metzger assiste donc à la rencontre-derby entre le Kicker Saurias et le SK Athlétik-Sud et au drame qui va s’ensuivre : le talentueux gardien de but africain, qui accomplit des prouesses pendant le match, passe l’arme à gauche après avoir subi les huées et insultes racistes de spectateurs qui avaient entreposé leur cerveau imbibé de bière à l’entrée du stade afin d’éviter de trop l’user pendant la rencontre. Accident ou crime ? C’est vite vu, puisque nous sommes dans un polar. Mais s’il y a crime, est-ce un crime raciste comme peut le laisser penser le contexte, ou bien... ?
[…] lire la chronique complète et les autres sur le site « Un Polar »
Tranquille le chat ! Une aventure de Dari Valko
Ben Orton
Les Éditions Létales 2014
par Jean Dewilde
Si vous répondez par la négative (ce qui est fort probable) aux questions suivantes, vous n’aurez plus aucune excuse pour ne pas vous ruer sur Tranquille le chat !
Question 1 : connaissez-vous les éditions Létales ?
Question 2 : connaissez-vous Ben Orton ?
Question 3 : connaissez-vous son héros récurrent, Dari Valko ?
Vous voyez, je vous avais prévenu, vous ne connaissez pas. Bon, je ne vais pas faire le fier ; j’étais moi aussi dans l’ignorance jusqu’à ce que mon inestimable ami Pierre Faverolle me fasse parvenir gracieusement (pour moi, pas pour lui) ce petit polar jouissif qui n’a d’autre prétention que de nous divertir. Mais quand le divertissement est bon, il serait sot de passer à côté, c’est aussi pour cela que j’écris cette chronique.
Dari Valko est un ancien légionnaire reconverti en garde du corps. En l’occurrence, il est chargé de veiller sur Lucas, élève de CM1 B dont le père, un gros bonnet d’Internet, craint qu’il ne se fasse enlever. Y a-t-il, pour ce faire, meilleure couverture qu’animateur ? Vous souhaitez un extrait de la prise de contact de notre animateur avec sa trentaine de gamins ? Demandez et vous recevrez, credo de tout mendiant qui se respecte mais je m’égare, là.
-Oui, Lucas ?
-…Tu remplaces Noë ?
-Oui, je remplace votre ancien animateur.
-Je donne la parole à une chipie qui la demande :
-Et il est où, Noë, maintenant ?
-Heu…ben j’en sais rien, peut-être chez lui ?
-Avec sa copine ! balance, Lucas, tout sourire, déclenchant l’hilarité de l’assistance.
-Non, pas avec sa copine.
-Il a pas de copine ? la chipie me questionne.
-J’en sais rien…
-Et toi, t’as une copine ? demande Lucas.
-Bon, OK…revenons-en à notre programme des activités, OK ?
-Quoi comme activités ? demande un petit bouboule à cheveux longs.
-Attends deux minutes que je termine de vous expliquer le programme d’abord et…Oui Lucas ?
-Quel programme ?
-Ben, le programme des activités…
-Quelles activités ? redemande bouboule.
-Les activités qu’on fera avant de manger…Oui, toi ?!
C’est un mioche à lunettes cette fois :
-On mange quoi aujourd’hui ?
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Citrus n°2
Faits divers
L’Agrume, 2014.
par Yan Lespoux
Nouveau venu dans l’univers des magbooks, l’éclectique revue Citrus, entre un premier numéro consacré au football et un autre annoncé sur le sexe, parle pour sa deuxième parution de faits divers.
Disons-le tout de suite, on est loin de Détective. Si l’on a droit à un peu de sensationnel, à travers notamment un beau dossier illustré sur les morts insolites ou un autre intitulé « Comment j’ai cryogénisé ma femme » (ça change des bébés) consacré à l’affaire Martinot, Citrus choisit plutôt de traiter le fond du sujet. Qu’est-ce qu’un fait divers ? Que révèle la culture du fait divers à propos de notre société ?
Cela passe entre autre par un fort intéressant portrait de fait-diversier – Pascal Giovanelli en l’occurrence – qui porte un regard lucide sur son travail et la facilité avec laquelle on peut glisser vers le sensationnalisme sordide (« Je me souviens d’un type que sa femme avait voulu empoisonner avec une sorte de poudre qu’elle mettait dans sa bière. Après l’interview, il a bien voulu qu’on le prenne en photo, levant un verre de bière. La photo a fait un tiers de la page… C’est quand même dingue ce qu’on arrive à faire faire aux gens quand on les met en confiance. On est en position de force, on perd toute notion d’éthique. ») ; c’est aussi une stimulante étude de la mise en exergue du fait divers dans les médias et de sa portée sur l’opinion publique.
[…] lire la chronique complète et les autres sur le site « Encore du Noir »