Le Billet : juges et Ndrangheta
Le juge l'a décidé ainsi, Don Mico Rota, malgré sa maladie, restera en prison.
Les médecins lui ont donné quatre mois.
Les affaires pourtant ne s'arrêtent pas. Don Mico reste le cappo de tutti cappi.
Marremi, le juge, est très loin du pays conquis ; il se veut dur et intransigeant.
La Ndrangheta en décide autrement. Il fait froid et il pleut, Maremmi est abattu dans l'entrée de son immeuble.
Comme voisin Maremmi avait Lenzi, un juge qui va s'avérer tenace. Pourtant sa hiérarchie l'apprécie peu. Il passe pour " un tire-au-cul, amateur de putains, vicelard de la pire espèce, mais fin d'esprit." Avec madame et son fils, c'est la débandade.
La Ndrangheta en décide autrement. Il fait froid et il pleut, Maremmi est abattu dans l'entrée de son immeuble.
Comme voisin Maremmi avait Lenzi, un juge qui va s'avérer tenace. Pourtant sa hiérarchie l'apprécie peu. Il passe pour " un tire-au-cul, amateur de putains, vicelard de la pire espèce, mais fin d'esprit." Avec madame et son fils, c'est la débandade.
Dans la campagne, on vit encore à l'ancienne, entouré d'oliviers, de paroles données. Le sang coule encore. Sommes-nous à jamais maudits ??.
En ville "le cercle des officiers", ou tout du moins ce qu'il en reste, dégoise sur l'affaire : le magistrat assassiné, le présumé tueur passé à la moulinette. Et toutes ces vaches mortes et ce camion qui décharge des fûts suspects en pleine nuit...
En prison Lenzi visite Don Mico Rota. Pas un mot de trop, et une presque promesse.
Mico et Lenzi le couple du non dit, à peine un demi mot, une virgule déplacée, un regard appuyé, une respiration un peu plus profonde et c'est réglé pour l'un ou pour les autres. Et la promesse sera tenue.
Ecriture élégante, ambiance garantie typique du roman noir italien.
La Revanche du petit juge ; Mimmo Gangemi ; Seuil, avril 2015.