[le billet] psychiko
Psychico est un quartier d’ Athènes. Une jeune femme y est retrouvée assassinée. La presse dans ses commentaires va plus vite que la musique et tire déjà des conclusions.
Nikos dépense l’héritage de son père, il a abandonné ses études de médecine et s’invente un avenir.
“Si c’était moi qui avait assassiné cette jeune fille”. Avec son ami Stéphanos, ils remontent l’affaire et en cas de dérapage ils sortiront au dernier moment l’alibi en béton et tous de rentrer chez soi.
Nikos doit maintenant inventer un scénario. Il veut sa photo dans les journaux. Regardez, c’est moi Nikos, l’assassin. Ça y est Nikos est en prison. Il est devenu une vedette. La bonne société féminine veut le sortir de prison. Mais au fait comment s’appelle la victime ? Nikos n’en sait rien évidemment.
Alors ces jolies dames changent de tactique. L’avocat commis d’office a les bras qui en tombent, aucune circonstances atténuantes. L’affaire est bouclée, la guillotine est dans la cour.
Cet alors qu’une vieille femme tombe sur une photo dans un vieux journal.
Il faut bien sûr replacer ce roman dans son contexte 1928. On est parfois prêt pour une nouvelle vie, mais ce sont les conséquences auxquelles on n’a pas pensé. On est prêt pour le mensonge, n’importe lequel, celui qui détruit soi et les autres. Il y a bien sûr le hasard. Même tiré par les cheveux Nikos s’en tire bien.
Psychico ; Paul Nirvanas ; Ed. Mirobole, Février 2016. Roman écrit en 1928 et jamais traduit en français.