[le billet] la vie qui va, la vie qui vient

Eleanor n’ira pas à la messe ce dimanche, et pour cause, elle s’est tirée une balle dans la tête.

Les parents de Roy Allison sont morts dans un accident de voiture. Et Lily très choquée avale un tube de médicaments.

La grand-mère de Roy est en indélicatesse avec son banquier, il est grand temps de lui rendre visite.

Dans cette ville, la vie qui va, la vie qui vient. Les garçons courent les filles, qui parfois changent d’idée.

Dans le supermarché, les derniers embauchés sont les premiers virés.

Et Staci Mc Mahen a disparu depuis trois jours. Le fils d’Eleanor a un fusil à plomb, les oiseaux ont chaud aux ailes. Le travail se fait rare et pour 800 dollars on peut aller jusqu’au bout.

Ce que je fais de la journée ? C’est bien simple ; match de base-ball à la télé, pour le reste je nettoie le quartier. Pour le vol du supermarché, tous d’être accusés. La police ressemble à un numéro de cirque.

Pour Staci Mc Mahen le ciel l’attend, c’est ce que m’explique Obie “Aie la foi”.

Allons bon, en voilà une affaire ! Et comme ça ne suffit pas, on retrouve Randy Pribble les bras en croix sur le terrain de ma grand –mère.

Tout le monde dit que c’est une balance...

Une Amérique en ruine où chacun apporte comme réponse à la criminalité “On s’ennuie”

Pas de travail, on se remplit les poches comme on peut. Chacun a son arme et s’en sert.

Comme philosophie : ne pas être là au mauvais moment.

Le Bon fils ; Steve Weddle ; Ed. Gallmeister, octobre 2016.

#Le billet de Patrice Lebrun