Le panier de Pierre
Marché du 24 aout 2017
Avant de se jeter sur les romans de la rentrée scolaire, euh pardon, littéraire, voici quelques romans qui auront compté en ce début 2017, aux dires des blogs que nous avons parcourus. C’est un hasard si nous ne présentons que des romans français, mais pour le roman d’antan, nous vous avons trouvé une petite pépite à ne pas oublier !
Rendez vous pour la prochaine sélection qui fera la part belle à cette rentrée littéraire tant attendue. En attendant, n’oubliez pas le principal, lisez !
-mis en ligne par Jeanne-
19 500 dollars la tonne
Jean Hugues Oppel
La Manufacture de livres 2017
par Hugues
Entre le 1er mars 2009 et le 1er mars 2011, les cours de l’étain sur le London Metal Exchange sont passés de 11 045 à 32 300 dollars la tonne. Le précédent record de 25 000 dollars datait de l’année 2008. Depuis la fin de 2011, les prix ont varié entre cette somme et 17 000 dollars, et se trouvaient dans le bas de la fourchette début 2015.
En 2010, la cassitérite, composé rougeâtre de l’étain, s’achetait aux négociants de 6 à 6,5 dollars de kilo de minerai à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Les négociants l’avaient payé 3 dollars aux mineurs de Bisie (bi-sié) sur le site d’extraction. L’exploitation mécanique étant problématique, le travail se fait à la main avec des outils.
À l’époque, un bol de riz avec des haricots se paye 3 dollars à Bisie.
Quatre ans après son « Vostok », dix ans après son « Réveillez le Président ! », le nouveau roman de Jean-Hugues Oppel est paru en mars 2017 à la Manufacture de Livres. Auteur fétiche devenu bien trop rare à mon goût du fait de ses nombreuses autres activités, il nous embarque vivement dans trois directions parallèles qui – bien entendu – ont vocation à se recouper, s’intégrer, voire fusionner : la mondialisation financière, économique et sécuritaire n’est pas pour les chiens, nous le savons bien. Meurtre professionnel à Caracas, enquête interne de la CIA au Nigéria et au Nord-Kivu, insomnies de traders naturellement avides à Londres : trois directions, trois bouts de trame, trois leurres peut-être face à l’essentiel commun que l’on laissera soigneusement la lectrice ou le lecteur découvrir.
La suite est à lire sur le blog Charybde2
La daronne
Hannelore Cayre
Métaillié 2017
par Lire au lit
La Daronne par-ci, la Daronne par-là et les « tu l'as lu La Daronne ? », ou les « ah, vous ne connaissez pas La Daronne ? »...
Ok, le livre ne faisait pas partie de mon programme d'été (comme celui que je suis en train de lire d'ailleurs…) mais tant pis, j'ai craqué pour La Daronne et j'ai voulu savoir qui se cachait derrière cette femme planquée derrière des lunettes noires et un fichu, l'imper serré à la taille et deux énormes sacs Tati à ses côtés ! Et, bien m'en a pris ! Car cette daronne vaut le détour ! (D'ailleurs, je crois que c'est l'auteur elle-même qui pose sur la couverture !)
Le sujet : Patience Portefeux est née d'un père pied noir et d'une mère juive : « Mes parents étaient des métèques, des rastaquouères, des étrangers… Comme tous ceux de leur espèce, ils n'avaient pas eu beaucoup le choix. Se précipiter sur n'importe quel argent, accepter n'importe quelles conditions de travail ou alors magouiller à outrance en s'appuyant sur une communauté de gens comme eux ... ils n'avaient pas réfléchi longtemps. »
La suite est à lire sur le blog Lire au lit
Connemara Black
Gérard Coquet
Jigal 2017
Chronique rédigée par Marine
Connemara Black est le récit d'une Irlande, terre de contrastes que l'auteur - à travers les mots que j'ai pu recueillir lors d'une interview - considère un peu comme une seconde patrie. Cette terre, Gérard Coquet la connaît dans ses moindres détails, s'y rendant depuis plus de 20 ans pour s'y adonner à l'un de ses plaisirs favoris : la pêche à la mouche. Une terre où les conflits résonnent encore et sont bien présents dans les mémoires.
L'auteur aime à s'y perdre, aime le caractère particulier des Isliens et la succession de décors complètement changeants qu'elle peut offrir. Passer en l'espace d'un instant, au détour d'une route, de la tourbe désolée à un décor de plages paradisiaques. Cette terre où l'on sait prendre le temps, celui de vivre, de respirer, d'échanger autour d'un verre dans un pub ; où chacun y va de son anecdote et qui place les rapports humains en première ligne de compte. Une terre à qui il livre un amour inconditionnel.
Afin d'illustrer son récit, il a choisi de donner vie à un personnage haut et fort en couleurs et la représente sous les traits d'une femme : Ciara qui incarne sa vision d'une société plus matriarcale que patriarcale.
Dotée d'un charisme indéniable, elle possède un caractère fort et déterminé.
La suite est à lire sur le blog Lespolarsdemarine
La mort viendra, petite
Jim Thompson traduit par Luc Chomarat
Rivages Noir 1988
par Christophe Laurent
1955. Jim Thompson a 49 ans et est au sommet de sa création littéraire. Entre 53 et 54, son éditeur Lion a publié neuf de ses romans, dont Les alcooliques, Nuit de fureur, Monsieur Zéro, Une jolie poupée... Cette même année 55, il est appelé par Kubrick pour le scénario de L'Ultime Razzia. Big Jim est en grande forme quand il sort La mort viendra, petite, condensé de toute la schizophrénie thompsonienne, exemple même du roman noir américain.
Le personnage principal de Kid Collins est ainsi un lointain cousin du détective privé Dingo McKenna, d'Eliminatoires, et il a aussi une parenté avec le malheureux Toddy Kent, d'Une combine en or. Parce que Kid Collins est une victime de ce monde. Ancien boxeur, il a raccroché les gants le jour où il a tué un adversaire sur le ring. Poursuivi par la police, il a ensuite erré de services psychiatriques en maisons de soins. Avant de s'enfuir. Pour gagner le sud, il tente de se faire prendre en stop dans les diners des stations services, racontant toujours la même histoire.
Et puis voilà, Fay, la trentaine fortement alcoolisée, qui l'embarque chez elle. Une folle, perdue. Bien plus que lui. Elle lui présente Oncle Bud. Qui expose un juteux projet de kidnapping d'enfant de riches. Kid Collins conserve un fond de morale, sait que cela est trop tordu, trop... mal ? Il pourrait s'en tirer en rejoignant le sympathique docteur Goldman, seul ami qu'il ait vraiment croisé ces dernières années. Mais l'attraction de Fay est trop forte. Il marche dans le kidnapping. « En chaque homme il y a quelque chose qui le pousse à continuer longtemps après qu'il a perdu toute raison de le faire. »
la chronique complète et les autres à lire sur The killer inside me