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Publié par blog813

20 janvier, Claude à Saint-Nazaire

C’est donc de Saint Nazaire que Sylvette Magne ouvre sa belle malle aux souvenirs avec une belle photo

Claude aura été, en 1997, le Président d’honneur de la dernière édition du Festival Délits d’encre (ex Festival du crime). Mais il aura fréquenté régulièrement le festival durant ces dix années,  seul ou avec Pierre-Alain, son frangin, pour retrouver les copains, soutenir les petits nouveaux, animant des rencontres ou des ateliers avec les comités d’entreprise, dédicaçant ses ouvrages, avec toujours ce même beau sourire, son accent toulousain, son extrême gentillesse et sa bonne humeur communicative. Il aura été, avec Fred Vargas et quelques amateurs, initiateur de cette belle « chorale jaune », créée à Saint-Nazaire lors d’un passage de « Mme Raymonde », qui reprenait, en fin de soirée et toujours le verre à la main, quelques perles réarrangées pour l’occasion. Comme il était toujours difficile de se quitter après ces quelques jours  intenses et chaleureux à St Naz, Claude avait imaginé, chez Ida et lui, à Plaisance du Touch, plusieurs étés de suite, une « colonie de vacances du polar », où nous nous retrouvions pour quelques jours, Fred évidemment, Pascal Dessaint, Pierre-Alain, et quelques autres, avec au programme, jeux, chansons, visites de Toulouse et de sa région, et évidemment bons petits plats et crus bien choisis.

Pour preuve, cette chanson, écrite par Claude après une de ces colos et dont je vous livre 2 couplets et le refrain (sur l’air de Où sont tous mes amis ? de Charlys – M Vandair – 1935)

Où sont tous mes amis ?

 

Dan le bonheur de la nuit qui revient,

Je fais des jeux avec tous les copains,

Le dictionnaire,

Le cinéma,

Le tuyau d’chair

D’un jeun’papa,

Choc de la tête contre le carreau,

Pirogues nègres le long du Congo,

Je me prépare des souvenirs

Et cela me fait plaisir.

 

Refrain

Où sont tous mes amis,

Tous ceux qui sont partis,

Paris ou Saint-Nazaire,

Retrouver leurs misères.

Je sais qu’ils reviendront,

Un jour faire les cons,

Car Plaisance est un vrai paradis,

Où sont tous mes amis ?

 

La nuit s’achève et quand vient le matin

Le rosé pleure avec tous mes chagrins.

Tous mes complices

Qui s’amusaient,

Sur leurs couchettes

Sont effondrés.

Je vois passer Platini sur mes yeux,

Les rats, la peste, circulent heureux.

Luttant quand même, suprême effort,

Je voudrais  veiller encor’.

 

En farfouillant dans mes archives festivalières, courriers d’auteurs, photos, j’ai aussi retrouvé cette carte de Claude, envoyée le 3 février 1998, après l’annonce de l’arrêt du festival et qui disait : « Je m’en doutais un peu, à vrai dire. Mais je ressens un petit pincement au cœur si cette aventure devait se terminer. On a eu à St Naze tant de moments forts, de souvenirs inoubliables. C’est un peu comme lorsqu’un ami ou un parent disparaît, on se dit « j’aurais dû l’aimer plus fort ».

 

Je t’ai aimé fort, Claude, même si nos routes, ces dernières années, ne se sont croisées qu’à l’occasion de quelques festivals ou d’AG  813. Ainsi va la vie. La tienne s’en est allée, mais elle nous laisse tous ces moments, tous ces bonheurs partagés.

 

 

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