26 janvier, Claudio, la chanson et moi
Difficile d’en dire plus après un tel concert de louanges méritées, qu’en plus j’ai initié en racontant beaucoup sur son implication dans 813 et dans la liste.
Finalement, je préfère évoquer ici notre première rencontre ; peut être pas tout à fait la toute première, mais notre VRAIE rencontre. Alors tiens, une anecdote, il en était friand.
Je n’avais pu aller ni à Reims ni à Grenoble aux antipodes de ma côte ouest ; en revanche quand les AG 813 ont commencé à se tenir au Mans, je n’ai jamais raté ce rendez-vous, de 1990 à 2007.
Peut-être était-ce la 3e année que je me rendais aux 24 heures du livre. J’avais été désolé l’année précédente d’avoir raté la soirée au Vidéotel, tout près de la Sarthe. Je m’y étais rendu le dimanche matin et avais constaté que tous les auteurs y étaient hébergés et avaient passé une nuit qui faute d’être blanche n’était pas très claire. Le Vidéotel mettait à la disposition de ses clients un bar ouvert toute la nuit... Incroyable.
Bref, l’année suivante nous eûmes notre fameux banquet 813 au Vidéotel ; plusieurs salles étaient occupées. Je n’étais pas dans la même salle que les frères Mesplède. Pourtant à un moment donné j’entendis que l’on chantait... des chansons paillardes.
Je rejoignis la salle et je vis, plutôt j’entendis les deux frères, Claude et Pierre-Alain brâmant à tue-tête. Je ne tardais pas à les rejoindre et c’est ainsi que se forgea une amitié qui dura des années, des décennies. Je ne dirai pas toujours, mais bien longtemps, la preuve en 2014 il a tenu à faire ce selfie avec moi.
Nous avons chanté tous deux, avec beaucoup d’autres, beaucoup d’auteurs reconnus, des nuits entières. La dernière fois à Villeneuve les Avignon, il n’y a pas si longtemps...
J’ajouterai que c’est lui qui m’a incité à écrire une notice sur Montalbano pour le DiLiPo, sur ce personnage de Camilleri. J’ai appris beaucoup avec lui, d’abord à élaguer, à épurer jusqu’à en arriver aux 2000 signes (espaces compris*). Finalement l’éditeur a oublié mon texte qui ne figure pas dans la 2e édition du DiLiPo mais Claude a absolument tenu à ce que mon nom soit crédité parmi les collaborateurs. Ce dont je suis très fier.
On ne parle plus beaucoup de cette fabuleuse entreprise mais Claude a tout contrôlé, ce qui est ÉNORME.
Ah si ! Claudio ? en fait sur la liste 813, à cette époque, il y avait deux Claude, Mesplède et le Nocher. C’est lui-même qui m’a conseillé de l’appeler désormais Claudio, pour pas confondre.
Je pourrai encore en dire long. Finalement, je laisse la parole à Montaigne : « Parce que c’était lui, parce que c’était moi »
Boris Lamot (agent de liaison 813)
* D’ailleurs, si je m’arrêtais là, j’y serais pile poil (aux 2000 signes) ; voilà, j’ai débordé de 695 signes !