le Panier de Pierre
Je vous avais parlé il y a quelques jours des romans à ne pas rater en ce début 2019. Et je n’avais abordé que des romans étrangers. J’imagine bien les protestations, récriminations, et autres plaintes ! Voici donc les romans français qu’il faut avoir lu en ce début 2019. Que du bon, je vous dis, d’après nos camarades blogueurs !
Pour ceux qui auraient raté mes vœux, et parce qu’il n’est pas encore trop tard, je vous souhaite une excellente année 2019 pleine de découvertes et de réjouissances littéraires. Et n’oubliez pas le principal, lisez !
Dans l’ombre du brasier
Hervé Le Corre
Rivages 2019
Billet rédigé par Yan
Il y a presque quinze ans, avec L’homme aux lèvres de saphir, Hervé Le Corre plongeait le lecteur dans le Paris de 1870 et le crépuscule du Second Empire. C’est quelques mois après l’action de ce roman, et dans un autre crépuscule, celui de la Commune, au cœur de la Semaine sanglante, que prend place l’intrigue de Dans l’ombre du brasier. Et c’est aux basques de l’un des personnages rescapés de L’homme aux lèvres de saphir, que l’on va assez vite s’accrocher. Quoi de plus facile, dans une ville insurgée et en état de siège, que de s’adonner, comme le fait l’inquiétant Pujols, à un petit trafic d’êtres humains, en l’occurrence de jeunes femmes qui servent de modèles à un photographe avant d’être revendues à des proxénètes ? Parmi elles, Caroline, infirmière de la Commune dont le fiancé, Nicolas Bellec est engagé dans les combats contre les troupes versaillaises. De son côté, Antoine Roques, ouvrier du livre et communard a, un peu contre son gré, hérité de la charge pesante de « délégué à la sûreté ». C’est que dans le monde nouveau qu’est la Commune, et quand bien même on a pu honnir jusque là la police, bras armé d’un État oppresseur, il convient encore de maintenir l’ordre et la sécurité des citoyens. Et bien vite, alors que se succèdent les combats, Roques va d’autant plus prendre sa mission à cœur que les troupes versaillaises sont prêtes à reprendre la ville et que le chaos s’installe : il lui faut à tout prix mettre la main sur celui qui enlève des jeunes femmes et, avant qu’il ne soit trop tard, retrouver Caroline, dernière en date de ses victimes.
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Né d’aucune femme
Franck Bouysse
Manufacture de livres 2019
Billet rédigé par Yvan
Né d’une seule plume, unique, celle de Franck Bouysse, ce roman va marquer durablement les esprits. La vie de Rose, le personnage principal, risque fort de vous chambouler.
Né d’aucune femme est donc un roman noir rural, comme sait si bien le proposer cet auteur. Sans doute son plus noir. Sans doute son plus touchant.
De livre en livre, Franck Bouysse donne de plus en plus de place à la femme, jusqu’à ce sommet, ce récit inoubliable, d’une humanité déchirante.
Une fois de plus, l’écrivain explore le passé et la France de l’intérieur. Après l’époque de la première guerre mondiale avec son précédent roman, Glaise, il nous plonge dans un temps encore plus ancien, sans pour autant le dater précisément. Une ambiance campagnarde du XIXème siècle loin de toute modernité.
La prose de Bouysse, elle, est intemporelle. Il écrit « à l’ancienne » pour coller au plus près de son environnement. Au plus près de ses personnages, surtout. Mais la construction fait preuve d’une belle originalité.
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Requiem pour une république
Thomas Cantaloube
Editeur : Gallimard – Série Noire
Billet rédigé par Marie Laure
L’histoire se passe en France entre 1959 et 1961. Un grand avocat algérien Abderhamane Bentoui, proche du FLN, est assassiné chez lui avec toute sa famille. Le meurtre a été commandité par Deogratias, directeur adjoint du cabinet du préfet de Paris, Maurice Papon. Pour ce faire, il a engagé un écrivain, proche de l’extrême droite française Victor Lemaire, et Sirius Volkstrom, franc-tireur, qui nage en eau trouble.
Afin de noyer le poisson, la préfecture donne la charge de l’enquête à Luc Blanchard, tout jeune flic assez naïf, et son coéquipier Amédée Janvier, alcoolique notoire. Mais Luc, bien que novice dans la police, ne compte pas lâcher l’affaire et se laisser imposer ses conclusions.
Une recherche parallèle est menée par Antoine Carrega, truand corse, appartenant au milieu, qui est engagé par un ancien compagnon de lutte dans le maquis, père d’une des victimes.
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La bête et la belle
Thierry Jonquet
Gallimard – Série Noire 1985
(et Trophée 813 / 1985)
Billet rédigé par Canel
En ce temps-là, les collèges s'appelaient CES, les SEGPA, CPPN, et les dames du CDI n'étaient pas profs mais documentalistes. En ce temps-là, on disait 'clochard', pas 'SDF'.
En ce temps-là, la CAMIF faisait le bonheur des fonctionnaires et autres personnes à revenus modestes ; on nous donnait des sacs en plastique à la caisse dans les grandes surfaces pour ranger les courses, et on les réutilisait comme sacs poubelles... C'était hier : le milieu des années 80.
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