Le panier de Jeanne et Pierre
Marché du 24 février 2020
Le mois de février s’est révélé plus calme que prévu … coté sorties littéraires. Le calme avant la tempête ? Oh que oui ! Les éditeurs semblent s’être donnés le mot pour nous concocter un mois de mars infernal pour les afficionados de la lecture comme vous et nous. Alors, histoire de rattraper le temps perdu ou plutôt d’être sûr de n’avoir rien raté, nous vous avons sélectionné des polars à dévorer. Alors, courez chez votre libraire préféré. Ou à votre bibliothèque... ou jetez-vous sur votre liseuse, peu importe le support.
Nous espérons que cette sélection va vous aider dans vos choix de lecture. En attendant, n’oubliez pas le principal, lisez !

Cinq cartes brûlées
Sophie Loubière
Fleuve Noir 2020
Billet rédigé par Geneviève
Enfant, Laurence Graissac grandit au milieu d’une mère psychologiquement instable, d’un père lui ayant fait subir des attouchements, d’un frère tyrannique et d’une sœur qui voue un amour sans limite aux hommes de la famille. Malgré tout, elle devient une athlète internationale de haut niveau à 20 ans, avant de travailler dans un casino où elle rencontre un homme qui bouleverse son existence.
Oh punaise quelle claque !
Mais où notre auteure est-elle allé chercher une histoire pareil ?
Quelle plume !
Une sacrée plume
On peut dire que Sophie Loubière revient avec une sacrée main là !
La suite est à lire sur le blog Collectifpolar

La certitude des pierres
Jérôme Bonnetto
Editions Inculte 2020
Billet rédigé par Lau Lo
J’ai découvert les éditions Inculte un peu par hasard même si j’avais entraperçu quelques chroniques sur le web. Et puis j’ai lu et chroniqué le roman d’Alexandre Civico qui fait partie de l’équipe éditoriale. Il m’a parlé un peu de la maison et j’ai eu envie d’aller fouiner dans leur catalogue.
J’ai porté mon dévolu sur La Certitude des ¨Pierres de Jérôme Bonnetto, attirée par cette couverture sobre mais qui promettait une bonne dose de noir.
Encore une fois, le thème n’est pas nouveau : un « presque » étranger qui arrive dans un village pour y construire sa vie face à des autochtones peu accueillants qui vont tout faire pour le faire partir.
On pensait le thème éculé mais ce roman m’a prouvé le contraire.
On retrouve les thèmes du rejet de l’étranger, des petites mesquineries de clocher.
On rencontre le maire et sa clique, pas très évolués, plutôt bruts de décoffrage et pas vraiment sympathiques
La suite est à lire sur le blog evadezmoi
http://www.evadez-moi.com/archives/2020/01/17/37948578.html

Donbass
Benoit Vitkine
Les Arènes / Equinox 2020
Billet rédigé par Velda
A l'est de l'Ukraine, le Donbass est un territoire en perdition, qui pleure son industrie et sa prospérité perdues, une région déchirée entre les séparatistes partisans du ralliement à la Russie et ceux qui veulent rester fidèles à l'Ukraine. Déjà, avec l'annexion de la Crimée par la Russie en 2014, l'Ukraine avait fait l'expérience d'une guerre éclair. Dans le Donbass, la situation est bien différente : appauvrissement, abandon, misère, la guerre - qui, en 6 ans, fera quand même 13 000 morts - assène le coup de grâce à des habitants qui survivent, tant bien que mal. Benoît Vitkine, journaliste au Monde, est un des meilleurs connaisseurs des pays de l'ex-URSS - il a d'ailleurs reçu le Prix Albert Londres 2019. C'est dans l'est de l'Ukraine qu'il a tout naturellement choisi de situer son premier roman. Il remporte haut la main le défi qui consiste à concilier une narration prenante et une maîtrise brillante de son sujet.
Mars 2018. Cette nuit-là, le petit Sacha Zourabov a peur. Dehors, dans le terrain vague, des hommes et des camions sans phares. Qui sont-ils ? Peu importe, Sacha sait qu'il ne faut pas qu'ils le voient. La deuxième fois, la curiosité est la plus forte. Sacha entrouvre sa fenêtre et épie les hommes qui se passent de main en main de mystérieux sacs. Cette nuit-là, des coups de canons retentissent, de plus en plus forts. A sa grand-mère qui lui demande ce qui se passe, le garçon répond : "Ce n'est rien, baboulia, c'est la guerre qui recommence." La guerre, pour les enfants du Donbass, fait partie de la vie quotidienne. Ils continuent à aller à l'école, leur sac trop lourd sur le dos, sans s'inquiéter des bombardements.
La suite est à lire sur leblogdupolar
http://leblogdupolar.blogspot.com/2020/02/benoit-vitkine-donbass-de-chaos-en.html

Chiens de la nuit
Kent Anderson traduit par Jean Esch
Folio Policier 1998
Billet rédigé par Jeanne Desaubry
Qu’est-ce que c’est que cette vieillerie que la Jeanne nous ressort de la naphtaline, 1998 ? Plus de vingt ans ?
Ceci, chers amis lecteurs, représente l’archétype du grand roman inégalable. Un niveau de lecture à des années -lumière des « ouahh coup de poing dans la gueule… le choc de ma vie… » sur les mauvaises pages fb de lectrices de thriller saturés d’hémoglobine.
Car, mesdames et messieurs lecteurs de vraie littérature, ce roman déjà ancien est un authentique chef d’œuvre qui se fiche pas mal que vous adhériez ou pas, que vous aimiez ou pas, que vous compreniez tout ou partie de sa ligne narrative capricieuse, erratique, violente et désespérée.
La suite est à lire sur le blog de Jeanne Desaubry