Trois ans plus tard, Gabrielle s’installe sur l’ île d’Orléans, la justice la considère comme une “terroriste-écolo”.
Elle retourne chez sa cousine Marie-Louise, une cultivatrice chez qui travaillent des immigrés dont Carlos un grand ami de Gabrielle. Soudain il disparait.
“ Chef” s’engueule souvent avec Nathalie sa femme, alors il va se planquer dans son bateau et lire du polar. Lui, l’ancien flic, met le nez dans l’incendie du chalet de Marie-Louise et la disparition de Carlos.
Les “écolos-terroristes” continuent de manifester, les attaques sont précises, les réponses sont violentes. On leur passe les menottes et on les embarque.
“Chef” et Gabrielle se connaissent depuis longtemps, la rencontre se fait et les bonnes habitudes leur font bien plaisir.
Carlos est retrouvé, le Saint-Laurent l’a ramené.
Il y a Labrie le régisseur, le raciste, la brute à coups de pelles et Marie –Louise qui traite les travailleurs à la limonade et aux changements de postes pour alléger leurs douleurs.
“Chef” pose des questions. Comment est perçu Gabrielle la destroy, l’anti-chercheuse de pétrole ? Elle est dans le viseur, mais de qui ?
Voici venu le temps des armes à feu. “Chef” s’y perd et s’y retrouve, lui le vieux de la vieille. “Chef” est sur son bateau le Matamore, il lit Manchette en attendant Gabrielle, un détail lui saute aux yeux.
Les politiques et les banques font bon ménage. Le Saint-Laurent est toujours empoisonné.
Le Québec, lui aussi, est victime du gaz et du pétrole. Les acteurs sont politiques et mafieux, ceux qui bougent et crient ce sont les écolos, parfois aux méthodes expéditives. Un monde sans pétrole et sans gaz c’est pour quand ?
L’espoir est un prix de consolation.
Sans terre, Marie-Eve Sévigny, Ed. Le mot et le reste, avril 2020.