Soirée film noir italien à l'Utopia de Bordeaux
Bernard Daguerre nous a envoyé cette info
Bonjour,
Le cinéma Utopia (place Camille Jullan) à Bordeaux et Polar en cabanes proposent une séance de cinéma autour de la mafia italienne le mercredi 20 avril prochain.
La projection du film de Damiano Damiani sera suivie de la présentation de quelques romans sur la Mafia dont le célèbre Jour de la chouette de Leonardo Sciascia.
On remarquera que 813 est associé à cette initiative.
Amicalement
Bernard
Mercredi 20 AVRIL 2022 à 20h15
SOIRÉE POLARS ITALIENS ET MAFIA
Organisée par Polar en cabanes, en partenariat avec la Librairie Le Passeur
Pour la première projection du film, elle sera suivie d’une discussion avec Bernard Daguerre, président de l’association Polar en Cabanes, chroniqueur de littérature policière (Monde Diplomatique, revue 813), qui présentera une sélection des grands polars italiens sur la mafia.
CONFESSION D’UN COMMISSAIRE DE POLICE au Procureur de la république
Damiano DAMIANI - Italie 1971 1h48mn VOSTF - avec Martin Balsam, Franco Nero, Marilu Tolo, Claudio Gora... Scénario de Damiano Damiani, Fulvio Gicca Palli et Salvatore Laurani Musique (sublime !) composée par Riz Ortolani.
Du 20/04/22 au 08/05/22
L’Italie n’a pas seulement inventé la mafia, elle a aussi inventé les films qui dénoncent le mieux la tristement célèbre organisation criminelle ! Et si le cinéma américain « mythologise » volontiers les gangsters italiens de Chicago à New York, de Al Capone à Corleone, leur accordant un sens du tragique, une droiture envers la famille et une certaine classe dans le geste… meurtrier, le cinéma italien, lui, idéalise beaucoup moins la chose, préférant la dénonciation brute, réaliste et courageuse de ce système violent et impitoyable, qui gangrène et terrorise toute la société de la péninsule, les régions du sud étant particulièrement touchées.
Le film de Damiano Damiani, dont le récit se situe à Palerme en Sicile au début des années 1970, est de cette trempe-là, de ce calibre-là si je puis dire, car il est bien ici question de rendre les coups. C’est en tout cas la voie dans laquelle va s’engager le commissaire Bonavia (excellent Martin Balsam), traumatisé, écœuré par les meurtres à répétition de la mafia locale, qui va sciemment faire libérer de l’asile un déséquilibré dont il sait qu’il ira dès sa sortie tuer l’homme d’affaire Ferdinando Lommuno, celui-là même qui a contribué à le faire interner. Lommuno est un promoteur immobilier véreux, en maille avec les notables de la ville, maire et banquiers achetés par la mafia, que le commissaire, malgré tous ses efforts, n’a jamais réussi à arrêter.
Mais la tentative de meurtre détournée de Bonavia échoue, ne laissant qu’un terrible bain de sang. Entre alors en scène le jeune et vertueux Traini (Franco Nero), substitut du procureur, qui va tenter tout à la fois de confondre les agissements illégaux de Bonavia, coincer Lommuno et dénoncer la corruption régnant dans la ville. Mais en Sicile, la justice s’arrête là où commencent les enjeux de pouvoir et d’argent dictés par la Cosa Nostra. Sa loi : le profit, le silence. Sa sanction : la mort. Et quand, le temps d’une scène, on découvre, plan par plan, le corps d’une femme assassinée littéralement coulé dans une dalle de béton qui servira à la construction d’un immeuble de Palerme, on réalise tout à coup l’étendue (véridique) du cauchemar.
N’ayant rien à envier – au plan du constat et de la portée politique – au célèbre Main basse sur la ville de Francesco Rosi (1963), Confession d’un commissaire de police… est un réquisitoire sans appel ni illusions, qui analyse avec une précision brutale les mécanismes de la corruption généralisée, les manipulations et assassinats à l’intérieur d’une société par le biais de l’expérience d’un individu pris dans les engrenages d’une machine qui, inexorablement, le broie. Un coup de maître pour le réalisateur Damiano Damiani et une vraie claque cinématographique pour nous spectateurs.
Le film de Damiano Damiani, dont le récit se situe à Palerme en Sicile au début des années 1970, est de cette trempe-là, de ce calibre-là si je puis dire, car il est bien ici question de rendre les coups. C’est en tout cas la voie dans laquelle va s’engager le commissaire Bonavia (excellent Martin Balsam), traumatisé, écœuré par les meurtres à répétition de la mafia locale, qui va sciemment faire libérer de l’asile un déséquilibré dont il sait qu’il ira dès sa sortie tuer l’homme d’affaire Ferdinando Lommuno, celui-là même qui a contribué à le faire interner. Lommuno est un promoteur immobilier véreux, en maille avec les notables de la ville, maire et banquiers achetés par la mafia, que le commissaire, malgré tous ses efforts, n’a jamais réussi à arrêter.
Mais la tentative de meurtre détournée de Bonavia échoue, ne laissant qu’un terrible bain de sang. Entre alors en scène le jeune et vertueux Traini (Franco Nero), substitut du procureur, qui va tenter tout à la fois de confondre les agissements illégaux de Bonavia, coincer Lommuno et dénoncer la corruption régnant dans la ville. Mais en Sicile, la justice s’arrête là où commencent les enjeux de pouvoir et d’argent dictés par la Cosa Nostra. Sa loi : le profit, le silence. Sa sanction : la mort. Et quand, le temps d’une scène, on découvre, plan par plan, le corps d’une femme assassinée littéralement coulé dans une dalle de béton qui servira à la construction d’un immeuble de Palerme, on réalise tout à coup l’étendue (véridique) du cauchemar.
N’ayant rien à envier – au plan du constat et de la portée politique – au célèbre Main basse sur la ville de Francesco Rosi (1963), Confession d’un commissaire de police… est un réquisitoire sans appel ni illusions, qui analyse avec une précision brutale les mécanismes de la corruption généralisée, les manipulations et assassinats à l’intérieur d’une société par le biais de l’expérience d’un individu pris dans les engrenages d’une machine qui, inexorablement, le broie. Un coup de maître pour le réalisateur Damiano Damiani et une vraie claque cinématographique pour nous spectateurs.