nouvelles échappées
n°88, avril 2023
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« Disparu le Paris médiéval, ses ruelles et sa beauté. Volatilisé le Paris des bandes de gosses dévalant les rues. Évanoui le Paris des Halles, du petit peuple haut en couleur. Fini le Paris de la nuit, des ombres et des lieux interlopes. Condamné le Paris des bistrots et de la chaleur humaine. Fichu le Paris des artistes et de la bohème. Tué le Paris où chaque quartier est un monde. Perdu le Paris que tant d’auteurs ont chéri. Si le vieux Paris n’est plus, sa nostalgie, plus belle encore, demeure. Dans les cœurs, dans les têtes, dans la littérature, dans cette collection. Puisque Paris n’était pas qu’une fête, loin de là, tout sera raconté sans détours – la misère, la condition des femmes et des enfants, l’insalubrité, la maladie… –, de la Butte à la Bastoche, du quartier latin à Aubervilliers, en passant par Ménilmuche ou Belleville. »
Texte de présentation de la collection "Paris perdu"
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nouveautés
Les Plaisirs de la rue
André Warnod
Préface de Jeanine Warnod
240 pages | 16 x 22,5 cm | 2023
20 euros | isbn 9782373091182
Les quatre mousquetaires de Montmartre. C’est ainsi qu’on appelait la joyeuse bande d’auteurs et d’amis composée de Francis Carco, Pierre Mac Orlan, Roland Dorgelès… et André Warnod. Écrivain, essayiste, journaliste, illustrateur et critique d’art, ce dernier n’a cherché ni la gloire ni la postérité. Il est pourtant l’auteur d’une œuvre considérable sur l’art et l’histoire de Paris. Flâneur invétéré, conteur incontournable, il n’a eu de cesse de déambuler dans l’ombre pour livrer les innombrables secrets que recèlent les rues de la Ville-Lumière. Qui se souvient de la fête des fleurs et de la foire à la ferraille ? De la cavalcade du Rougevin ? Des bals et des bistrots par milliers ? Des dessinateurs affabulateurs et des discrets photographes ? Des chanteuses s’époumonant sur le macadam et des gamins galopant à folle allure ? Printemps, été, automne, hiver, chaque saison est l’occasion d’infinies rêveries. André Warnod nous rappelle que Paris, avant d’être une fête, était un plaisir.
La Zone verte
Eugène Dabit
Préface d'Édouard Jacquemoud
234 pages | 13 x 20 cm | 2023
17 euros | isbn 9782373091199
Devenu célèbre grâce à L’Hôtel du Nord, chef-d’œuvre adapté par Marcel Carné au cinéma, Eugène Dabit ne s’est pas contenté de porter son regard si singulier sur le petit peuple de Paris. En 1935, il s’est aussi penché sur le destin de celles et ceux qui habitent dans la grande banlieue, cette zone verte jusqu’alors épargnée par la ville. C’est là-bas que Leguen, peintre en lettres au chômage, se rend à la veille du 1er mai pour cueillir du muguet. Moins par nécessité que par besoin de se sentir libre. Libre de vivre comme bon lui semble, au rythme de la nature, et non plus comme un travailleur citadin anonyme. En chemin, il fera la rencontre des tenanciers et clients d’une auberge apparemment ordinaire… sans se douter des drames qui s’y dérouleront et que l’auteur, qui a mis dans cet ultime roman beaucoup de lui-même, expose avec un humanisme poignant.
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