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Publié par blog813

Ulysses, pop. 11.725.
Reçu ce message début septembre ;

Madame, monsieur, bonsoir,

les éditions du Caïman ne pouvaient manquer ce moment si important de l'année éditoriale. Nous publions donc une nouveauté, avec un petit décalage toutefois pour tenter d'exister au milieu des mastodontes de l'édition.

Notre prochain polar, signé Richard Canal, sortira donc en octobre et nous avons grand plaisir à vous envoyer sa présentation.

Si nous publions ce livre en cette période, c'est bien entendu parce que nous y croyons beaucoup. Il s'agit à notre avis d'un "grand polar"...

L'auteur, qui nous rejoint pour l'occasion, est un habitué du monde de l'écriture, où il alterne entre polar et SF. Certains de ses titres ont été adaptés en format poche, il a publié dans des maisons prestigieuse et a été primé plusieurs fois. (toutes les infos le concernant sont à retrouver sur sa page Wikipédia : Richard Canal — Wikipédia (wikipedia.org) )

Bien entendu, comme d'habitude, si ce titre retient votre attention, nous vous en adresserons un SP sur simple demande par retour de mail, version papier début octobre ou PDF dès à présent)
Au plaisir d'échanger avec vous,
 
bien cordialement,

Jean-Louis Nogaro

Éditions du Caïman, 36 rue Pierre Blachon, 42100 St Etienne https://www.editionsducaiman.fr/

j'ai répondu favorablement et ai donc reçu ce " grand polar".

Je pense toujours que, si un éditeur défend un roman, c'est qu'il doit y avoir un intérêt .

Pris par la rentrée littéraire, j'ai mis quelque temps avant d'entreprendre la lecture dudit ouvrage. Voici mes réflexions à propos de ce roman pas totalement coup de ♥ mais...

Le Facteur 813

« Avec une moyenne de deux cent vingt jours de précipitations par an, on pouvait, sans se tromper, qualifier Ulysses, comté de Payathaknow, de ville pluvieuse. Bourg serait un mot plus juste puisqu'au dernier recensement, l'agglomération comptait moins de douze mille habitants. Randolph Wurlinger, son maire, prétendait qu'elle dépassait les cinquante mille âmes au début du siècle précédent. On aurait pu le croire si le bâtiment des archives n'avait pas brûlé dans la nuit d'Halloween 1965, emportant avec lui les preuves de cette assertion. Mais en fin de compte, chacun s'entendait pour dire d'Ulysses que c'était une ville. Et une fichue foutue ville. »

Dès l'incipit le cadre est donné, on ne sortira pas d'Ulysses (comme le bateau H.M.S. Ulysses). Une ville qui a connu son heure de gloire au moment où les aciéries tournaient à plein et qui est un rien, posé nulle part.

Voyons un peu la triste faune qui règne dans cet univers pluvieux et embourbé ; un déluge depuis plus de trois semaines, ça laisse des traces : Wallace Ackerman est officier de police, secondé par un adjoint lunaire, Phil Sanders. Un jeune gars qui traficote dans la drogue, Kurt Goscinny et un type qui a planté sa voiture dans un fossé à l'entrée de la ville, pas présent à côté de son véhicule... des traces de sang sur la banquette avant et une pelle dans le coffre avec du sang sur la lame.

Ajoutez à cela une flopée de mauvais gars. Un gros trafiquant à qui Kurt doit de l'argent. Des tueurs, venus récupérer les fameux McKinleys, dans une valise, dans la voiture enlisée, ou alors une vidéo compromettante pour un bonnet de la mafia dont le procès va s'ouvrir. Ou, peut-être les deux. Des McKinleys ? hé, on ne va pas tout vous dire, lisez-le...

Et des femmes, deux. Carrie Sanders, femme du naïf Phil, nommé plus haut, et maîtresse de Wallace, son chef... et Alice, la fille du banquier.

On peut imaginer aisément que tout ça va dégénérer, au milieu des dizaines de centimètres de flotte qui commencent à tout recouvrir.

Et finalement tout dégénère... bien sûr, comment peut-il en être autrement.

Qui peut échapper à Ulysses ?

J'ai eu un peu de mal à entrer dans cette histoire où, au début, je n'arrivais pas à m'y retrouver dans les personnages. Mais une fois ce cap passé, j'ai finalement pris du plaisir à lire ce roman très noir. 

« Hommage subtil à William Faulkner et à James M. Caïn »  nous annonce la plaquette accompagnant le Service de Presse, je dirais plutôt qu'il y a du Jim Thompson : un univers clos où, in fine, personne ne s'en sort. Des personnages qui réfléchissent avec leurs armes ou leur désir d'argent facile, même les naïfs ne le sont pas vraiment.

 

Bref, un vrai roman noir.

 

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