Katrín Jakobsdóttir, quand les polars rassurent
Arrivée à Paris la veille au soir, Katrín Jakobsdóttir doit filer dans quelques heures en Espagne pour participer à un sommet européen et pourtant celle qui est encore Première ministre d'Islande, ce 4 octobre 2023, ne montre aucun signe de stress ou d’impatience. Elle est là pour parler de Reykjavik, le polar qu’elle vient de publier avec son compatriote et ami Ragnar Jónasson, et elle est heureuse de cette parenthèse dans un quotidien surchargé. Avec ses grandes lunettes et ses cheveux châtains détachés sur les épaules, elle a l’air d’une ado et pourtant, à 47 ans, elle dirige depuis 2017 son pays sans heurts, ou presque. Katrín Jakobsdóttir aime les polars car ils la rassurent: «Cela commence par un meurtre, l’angoisse, le chaos et à la fin l’ordre est rétabli, on est soulagé.» Et elle s’y connaît, elle qui a consacré sa thèse de littérature, en 2004, à l’auteur islandais de polars le plus célèbre de la planète… Arnaldur Indridason. Reykjavik vient tout juste d'être publié en poche, chez Points. A.S.
► Lire la chronique du 13 octobre 2023